Norvège - Kazakhstan (17 décembre 2006)

 

Cinquième et dernière journée des championnats du monde des moins de 20 ans, division I, groupe B.

Il est temps que ça se termine pour les Norvégiens qui comptent deux blessés et un suspendu. Pour eux, ce match n'a plus d'autre enjeu que de savoir s'ils termineront quatrièmes ou cinquièmes de leur poule. Pourtant, ce sont eux qui ont entre les mains l'identité du vainqueur : soit ils battent le Kazakhstan et envoient l'Autriche dans l'élite, soit ils perdent et laissent leurs adversaires du jour finir premiers.

Les Scandinaves paraissent déterminés à assumer cette responsabilité. Dès la troisième minute, Mats Knutsen - qui n'a aucun lien avec Espen Knutsen si ce n'est que celui-ci est son entraîneur chez les seniors de Vålerenga - est étrangement démarqué et bat Khudyakov en deux temps (1-0, 02'18"). La défense du Kazakhstan ne sait toujours pas faire la loi dans son enclave et Mats Frøshaug en profite pour récupérer un rebond (2-0, 06'43"). Cela semble très bien parti pour les Autrichiens, car les Kazakhs sont aussi amorphes que contre les Britanniques. Un ressort semble s'être cassé, et leur attitude parfois passive laisse sceptique sur leurs capacités à combattre un sort contraire.

Mais les Norvégiens ne poursuivent pas leurs efforts et laissent le Kazakhstan jouer à son rythme. Peu à peu les fortes individualités d'Asie Centrale commencent à trouver des espaces, et Rymarev fait déjà des misères à ses défenseurs. Après avoir survécu à une phase de double infériorité, le Kazakhstan marque sur une superbe action collective de son excellent premier trio Kachulin-Gasnikov-Rymarev (2-1, 18'49"). Revoilà l'équipe que l'on pensait disparue depuis vendredi au milieu de la nasse britannique. Neuf secondes plus tard, Knutsen est pénalisé pour accrocher, et Ruben Smith prend encore un mauvais but sur un tir à mi-distance de Stanislav Vitoshkin (2-2, 19'20"). Le match est complètement relancé et les deux favoris du début de semaine veulent se montrer enfin à la hauteur de la réputation.

Le score de parité bloque néamoins un peu les initiatives, même si le Kazakhstan prend peu à peu le contrôle de la partie. Son jeu est esthétique, avec de jolies constructions de jeu et de belles percées individuelles, mais le souci d'efficacité est un peu absent. Les occasions se font rares. Et le chrono défile.

Dans ce jeu propre, il manque une étincelle que seul le talent personnel d'Evgeny Rymarev semble en mesure d'apporter. Il amène constamment le danger en zone offensive, et après un de ses numéros virevoltants, son capitaine Gasnikov prend le rebond (2-3, 53'33"). Il aura fallu être patient pour voir le Kazakhstan prendre les devants, mais maintenant qu'il l'a fait, il devrait pouvoir garder le score. Une pénalité de Kachulin pour accrocher permet cependant à la Norvège de redevenir dangereuse, mais Khudyakov répond présent sur les lancers de la bleue de Bonsaksen et même sur le rebond de Stensund. Les Scandinaves étaient trop fatigués physiquement et moralement pour porter la contradiction plus loin que les premières minutes.

La défaite contre la Grande-Bretagne restera donc le seul accroc pour le Kazakhstan qui a logiquement obtenu sa promotion dans l'élite. Une montée obtenue en ayant marqué moins de trois buts en moyenne par match, ce qui constitue un record à ce niveau, même si on est habitué à cela avec ce pays depuis une certaine qualification olympique. Sa supériorité étant réelle mais pas flagrante en division I, il paraît destiné à jouer les faire-valoir à l'étage au-dessus et à redescendre aussitôt, à moins qu'il ne garde la vidéo de son match contre la Grande-Bretagne pour s'inspirer de l'énergie adverse. La chance de cette équipe du Kazakhstan, c'est que son trio magique Kachulin-Gasnikov-Rymarev sera encore là l'an prochain. D'autres joueurs auront peut-être mûri d'ici là pour densifier un peu son attaque. Mais le solide Khudyakov et l'excellent passeur Lakiza, élus respectivement meilleur gardien et meilleur défenseur du tournoi, seront difficiles à remplacer.

Désignés joueurs du match : Alexander Bonsaksen pour la Norvège et Evgeni Gasnikov pour le Kazakhstan.

 

Norvège - Kazakhstan 2-3 (2-2, 0-0, 1-1)

Dimanche 17 décembre 2006 à 16h30 à Torre Pellice. 290 spectateurs.

Arbitrage de Wlodzimierz Marczuk (POL) assisté d'Andrea Benvegnu (ITA) et Ugis Krauze (LET).

Pénalités : Norvège 8' (2', 6', 0'), Kazakhstan 12' (4', 4', 4').

Tirs : Norvège 17 (7, 6, 4), Kazakhstan 26 (9, 8, 9).

Évolution du score :

1-0 à 02'18" : Knutsen assisté de Dahlstrøm

2-0 à 06'43" : Frøshaug assisté de Bonsaksen

2-1 à 18'49" : Kachulin assisté de Rymarev

2-2 à 19'20" : Vitoshkin assisté d'Akhmetov (sup. num.)

2-3 à 53'33" : Gasnikov assisté de Rymarev

 

Norvège

Gardien : Ruben Smith.

Défenseurs : Henrik Ødegård - Jonas Holøs ; Jonas Nygård - Alexander Bonsaksen ; Henrik Solberg - Lars Petter Mengshoel.

Attaquants : Mats Aasen - Ken André Olimb - Martin Ylven ; Per Ferdinand Stensund - Mats Frøshaug - Patrick André Bovim ; Mats Knutsen - Joakim Eidsæther - Robin Dahlstrøm ; Jesper Hoel - Stian Høygård.

Remplaçant : André Lysenstoen (G). Absent : Joakim Jensen (épaule), Brede Csiszar (suspendu), Marius Mathisrud (ligaments internes du genou).

Kazakhstan

Gardien : Sergei Khudyakov.

Défenseurs : Artemy Lakiza - Roman Savchenko ; Evgeny Tumashov - Aleksandr Gerasimov ; Andrei Korabeinikov - Danyar Akhmetov ; Konstantin Fast - Georgy Petrov.

Attaquants : Mikhaïl Kachulin - Evgeny Gasnikov - Evgeny Rymarev ; Semyon Paramzin - Pavel Makhotin - Vyacheslav Polomoshnov ; Aleksandr Kurshuk - Andrei Polkovnikov - Stanislav Vitoshkin ; Matvei Bykov - Sergei Efremov.

Remplaçant : Dmitri Malgin (G).

 

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