Cinquième et dernière journée des championnats du monde des moins de 20 ans, division I, groupe B.

Depuis la nouvelle organisation de la division I en deux poules de six équipes il y a quatre ans, les moins de 20 ans français et italiens stagnent en milieu de tableau, régulièrement dans la même poule. Ils n'ont jamais été en position de monter mais ont toujours trouver une équipe à laisser derrière eux. Cette année, les performances surprenantes de la Grande-Bretagne oblige les deux voisins à un duel décisif devant un millier de spectateurs. Le vaincu perdra une saison en division II. La France part a priori avec un avantage puisqu'elle a battu l'Italie ici même en préparation du Mondial.

Une obstruction de Manavian donne la première occasion du match à Anton Bernard, exilé à Rosenheim en DNL, le championnat national cadet allemand. Mais la France a vite la situation en main et un lancer de Kévin Igier heurte bruyamment la transversale. L'Italie prend ensuite une pénalité bête pour surnombre, et Sacha Treille, démarqué près de la cage, en profite (1-0, 07'30"). Pendant dix minutes, les Bleuets dominent de la tête et des épaules. Julien Lebey est le plus dangereux et Grossgasteiger est même sauvé par son poteau. Mais la dernière occasion du tiers-temps est pour Davide Mantovani servi dans son élan par Thomas Erlacher. L'arrêt du gant de Mickaël Gasnier est essentiel.

Après huit minutes de jeu en deuxième période, Thomas Mitterer se présente seul devant Gasnier, mais son tir s'envole, et sur la contre-attaque, Lebey feinte le gardien et dépose le palet au pied du poteau (0-2, 28'11"). Même à trois contre cinq, la France n'est pas inquiétée. Mieux encore, elle enfonce le clou au moment où elle revient au complet. Sacha Treille sort de prison au moment où ses coéquipiers ont lancé la contre-attaque en zone neutre, et il se décale pour recevoir la passe de Jonathan Avenel avant d'aller battre Grossgasteiger entre les jambières (0-3, 32'40"). Encore une fois, la dernière occasion avant le resurfaçage est italienne, mais Demetz rate son tir à bout portant, gâchant le bon travail de Bernard.

Trop brouillonne dans son jeu collectif, l'Italie glisse inexorablement vers la division II. Mais les Français ont toujours du mal à gérer sereinement ces situations. Rupert Stampfer oublié devant la cage reçoit la passe de Demetz et conclut du revers (1-3, 47'00"). La défense des Bleuets est encore prise en faute sur une contre-attaque à trois, vendangée par un mauvais contrôle de Pozzi. Cependant la deuxième ligne italienne, la meilleure ce soir, est récompensée par un but : Erlacher rabat une passe devant la cage de Mantovani (2-3, 50'31"). Patrick Rolland demande un temps mort car ses joueurs tremblent encore au mauvais moment et oublient un peu les bases tactiques. Cette fin de partie est un peu débridée mais la France évite le pire et conserve logiquement le gain de la partie.

L'Italie devra donc vivre une saison au purgatoire avec l'obligation de remonter immédiatement, ce qui ne devrait pas poser de problèmes. Elle présentait en effet dans son effectif un record de cinq joueurs nés en 1989 qui seront encore là dans deux ans. Cette descente à domicile restera quand même un bien mauvais souvenir pour eux.

Désignés joueurs du match : Thomas Erlacher pour l'Italie et Julien Lebey pour la France.

Commentaires d'après-match

Patrick Rolland (entraîneur de la France) : "Le moral était bas depuis ce midi après la victoire de l'Autriche, qui avait été menée 3-1 par la Grande-Bretagne, car la médaille s'était envolée. Restait à s'occuper du maintien. Il aurait été dommage de descendre avec une équipe qui avait le potentiel pour finir championne. Malheureusement, cette génération 87 aura fait quatre championnats du monde, en 18 ans et en 20 ans, sans avoir eu de médaille. Mickaël Gasnier, qui n'avait pas été au niveau de ses performances de l'an dernier à Bled, s'est bien repris sur ce dernier match. Notre meilleur joueur a été Julien Lebey, qui a fait un boulot incroyable toute la semaine et a mis la pression sur l'adversaire. Avec Hottegindre, ils ont vraiment donné le tempo pour l'équipe. Teddy Trabichet, après des erreurs inhabituelles au premier match, a été notre meilleur défenseur. Janil a été très solide au long de la semaine, Cruchandeau aussi. Manavian a connu deux bons derniers matches. Auvitu a été moins percutant offensivement qu'en préparation, mais il était peut-être nerveux au vu de son âge. Dans l'ensemble, les lignes arrières m'ont satisfait."

Italie - France 2-3 (0-1, 0-2, 2-0)

Dimanche 17 décembre 2006 à 20h30 à Torre Pellice. 905 spectateurs.

Arbitrage d'Igor Dremelj (SLO) assisté de Gergely Kincses (HON) et Dmitri Shubanevich (BLR).

Pénalités : Italie 20' (6', 10', 4'), France 14' (4', 8', 2').

Tirs : Italie 25 (6, 12, 7), France 30 (16, 9, 5).

Évolution du score :

0-1 à 07'30" : Treille assisté de Manavian et Le Blond (sup. num.)

0-2 à 28'11" : Lebey assisté de Bennett et Janil

0-3 à 32'40" : Treille assisté d'Avenel et Igier

1-3 à 47'00" : Stampfer assisté de Demetz et Bernard

2-3 à 50'13" : Erlacher assisté de Mantovani et Sottsas

Gardien : Florian Grossgasteiger.

Défenseurs : Armin Hofer - Fabio Testa ; Manuel Moro - Luca Zandonella ; Christian Willeit - Fritz Ploner ; Daniele Delladio.

Attaquants : Marco Pozzi - Ivan Demetz - Anton Bernard ; Thomas Erlacher - Christian Sottsas - Davide Mantovani ; Marco Insam - Florian Wieser - Markus Gander ; Manuel Lo Presti - Thomas Mitterer - Kevin Senoner ; Rupert Stampfer.

Remplaçant : Martin Ausserhofer (G).

Gardien : Mickaël Gasnier.

Défenseurs : Antonin Manavian - Yohann Auvitu ; Teddy Trabichet - Jonathan Janil ; Kévin Igier - Hugues Cruchandeau ; Thomas Castelli.

Attaquants : Julien Lebey - Pierre Bennett - Mathieu Hottegindre ; Julien Maréchal - Mathieu Reverdin - Mathieu Le Blond ; Quentin Pépy - Édouard Dufournet - Jonathan Avenel ; Rémy Rimann - Sacha Treille - Quentin Guineberteau ; Alexandre Sucré.

Remplaçant : Guillaume Richard (G). Absent : Romain Farrugia (blessé, d'où le rappel de Richard).

Retour aux championnats du monde des moins de 20 ans