Match à rejouer de la douzième journée de division 1, poule nord.

On pourrait donner des tas de bonnes raisons de ne pas rejouer ce match.

1) Même si Garges peut espérer un faux-pas du Vésinet, ces deux clubs joueront de toute façon leur qualification l'un contre l'autre samedi prochain, et tout y sera plus clair et plus juste

2) Le Vésinet a déjà moralement gagné ces deux points : 1-7 à trois minutes de la fin, cela ne souffre pas de discussion

3) C'était bien la peine de pleurer pour des assistances au match annulé si c'est pour que les stats soient remises à zéro

4) Ce match n'occasionne que des frais et des emmerdements pour des clubs qui en ont déjà eu assez depuis les incendies de leurs patinoires

5) Si le résultat du match ne pouvait pas été entériné, un forfait de Viry aurait autant fait l'affaire

6) En semaine, avec les obligations professionnelles, un match à rejouer peut toujours être source d'injustice en matière d'effectifs (Paillet lui-même était incertain)

7) Tous les joueurs de Viry ont en mémoire les images choquantes de leur gardien qui n'arrive plus à se relever, et la rage présente de part et d'autre a de grands risques de dégénérer

8) Tout le monde en a tellement conscience que la fédération a dépêché pour la circonstance un arbitre de Magnus, M. Bocquet, qui n'arbitre normalement pas en D1.

Il n'y a finalement qu'une raison que ce match ait lieu : elle s'appelle le règlement. Lors de la triste soirée de Mantes-la-Jolie, le match ne pouvait pas reprendre parce que le directeur de la patinoire, dont la séance publique avait déjà pris du retard, ne l'aurait pas permis. Il devait donc être "inversé" (notion virtuelle entre deux clubs qui ne jouent pas à domicile) et rejoué aux frais de Viry "chez" Le Vésinet, c'est-à-dire à Colombes.

Ce pensum dont personne ne veut commence par un but du capitaine virois Marouillat qui pourrait tout remettre en cause et solder les comptes. Mais Sébastien Laprise égalise en fin de premier tiers et Le Vésinet creuse le trou dans la deuxième période, notamment grâce à deux doubles avantages numériques conclus par Aurourze et par Leroy entre les jambières. Malgré une transversale de Guyot, le troisième tiers-temps se termine sans autre but, mais il s'achève surtout par la bagarre générale que l'on pouvait craindre et que M. Bocquet n'aurait pas pu éviter avec la meilleure volonté du monde. L'ambiance est aussi pourrie que prévu sur la glace et dans les tribunes.

Les entraîneurs Sébastien Roujon et Christophe Tagliapietra s'invectivent même sur le chemin des vestiaires. Il faut dire que Roujon était déjà persuadé que Le Vésinet est une équipe détestable qui ne fait que donner des mauvais coups, et cette animosité ne risquait pas de se calmer dans ces circonstances. Ce match ne pouvait forcément qu'envenimer les choses.

Commentaires d'après-match (dans le Parisien)

Christophe Tagliapietra (entraîneur du Vésinet) : "Le problème, c'est qu'on risque d'avoir des suspendus à cause de ces incidents qu'on aurait pourtant pu éviter en ne faisant pas rejouer le match. C'est malheureux, mais on pouvait presque être sûr qu'il se finirait de cette manière. Quant au match, encore une fois, il n'y a pas eu photo. On s'est juste fait un peu peur au début. Je préfère jouer Garges qu'un autre car on le connaît par cœur et c'est à notre portée. Sur le papier, les deux équipes se valent. C'est à celui qui lâchera le premier. Les joueurs sont détendus mais concernés, car on se doutait depuis longtemps que ça se jouerait sur ce dernier match, on a eu le temps de s'y préparer."

Viry-Châtillon - Le Vésinet 1-5 (1-1, 0-4, 0-0)

Mardi 12 décembre 2006 à 20h45 à Colombes. 145 spectateurs.

Arbitrage de Didier Bocquet assisté de Jérémy Rauline et Savice Fabre.

Pénalités : Viry-Châtillon 112' (6', 14', 12'+10'+5'+20'+20'+25'), Le Vésinet 114' (4', 14', 16'+10'+5'+20'+20'+25').

Évolution du score :

1-0 à 06'19" : Marouillat assisté de Jeannette et Buigues

1-1 à 17'11" : Laprise assisté de Lefranc et Leroy

1-2 à 22'58" : Aurouze assisté de Guyot et Dupont (double sup. num.)

1-3 à 26'40" : Guyot assisté d'Aurouze et Morgant

1-4 à 28'42" : Laprise assisté de Lefranc (inf. num.)

1-5 à 37'00" : Leroy assisté de Paillet et Lefranc (double sup. num.)

Gardien : Francis Larivée.

Défenseurs : Pierre-Jean Karimbocus - Yvan Kerneis ; Jérémy Buigues - Guillaume Jeannette.

Attaquants : Medhi Belhassen - Romain Danton - Kevin Ledoux ; Maxime Dorion - Sylvain Boulot - Julien Boulet ; Alexis Gautron - Mickaël Marouillat (C) - Victor Peduzzi (A) ; Yohann Marouillat - Bertrand Danton.

Remplaçant : Geoffroy Marcon (G). Absents : Harond Litim (ménisque), Romain Costes, Hugo Astic.

Gardien : Mickaël Morgant.

Défenseurs : Fabien Leroy - Rastislav Kurilovsky ; Yann Dupont (A) - Jean-Philippe Roy ; Laurent Jardel - Dimitri Bogus.

Attaquants : Julien Lefranc (A) - Benoît Paillet - Sébastien Laprise ; Sébastien Trabach - Yann Guyot (A) - Jean-Denis Aurouze ; Édouard Outin - Guillaume Pons - Laurent Labigne (C) ; Vincent Camelbeeck - Charles Outin - Mathieu Castellano.

Remplaçant : Julien Roullier (G).

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