Viry-Châtillon - Courbevoie (25 novembre 2006)

 

Match comptant pour la onzième journée de division 1, poule nord.

Exceptionnellement, Viry joue son match à domicile non pas sur terrain neutre mais chez son adversaire. On ne pourra pas y voir un avantage caché pour le COC puisqu'il est de toute façon déjà qualifié. Comme les matches sont payants à Courbevoie cette année (4 euros), ce sera la seule recette de la saison pour Viry, reversée par le club-hôte. Mais les Jets cherchent surtout à repartir avec des points. Ils n'ont plus trop le choix pour revenir dans la course à la qualification.

Après deux minutes assez tranquilles pour Courbevoie, le 2 contre 1 de Peduzzi et Kerneis forme une première alerte. Viry repart aussi fort sur l'action suivante, et Kevin Ledoux convertit un rebond avec un jeu direct qui a pris la défense rouge en flagrant délit de passivité (1-0, 02'14"). Suivent deux supériorités numériques enchaînées. La première n'est pas fameuse pour Viry dont les cinq joueurs sont collés au fond de leur zone défensive face à quatre adversaires. Sur la seconde en revanche, les Jets partent à trois contre un. Ledoux élimine Decorte et centre pour ses coéquipiers devant le but, mais Fourcade s'est bien couché devant Buigues et Kerneis. La physionomie du match est maintenant assez nette : les Virois se jettent comme des morts de faim sur les palets, prennent des lancers et jouent leur chance à fond. C'est ainsi en toute logique que, sur un tir en feuille morte de la zone neutre, les blancs se ruent à la cage le plus vite, si bien que Victor Peduzzi n'a plus qu'à conclure du revers à bout portant (2-0, 09'49"). Quand enfin le COC s'active en zone offensive, Mistrik trouve le bing du poteau pour toute réponse. Et même deux avantages numériques ne permettent pas aux rouges de revenir.

Il faut dire que la mire mal ajustée de Jan Timko ne les arrange pas. Déjà imprécis au premier tiers-temps sur un contre, le centre slovaque rate encore le cadre sur un breakaway idéal. C'est finalement la première pénalité de la deuxième période, un cinglage de Romain Danton, qui vient à la rescousse du COC, par l'intermédiaire d'un tir entre les cercles de Petr Jaros (2-1, 29'08"). Viry passe une minute et demie à quatre contre trois, et deux lancers de la bleue à ras la glace de Kevin Ledoux, cherchant déviation ou rebond, font trembler les supporters locaux. À cinq contre cinq, Courbevoie défend maintenant beaucoup mieux. Le repli s'est nettement amélioré et ne laisse plus les attaquants blancs en surnombre.

Il reste quand même toujours un but à remonter, et un handicap supplémentaire : pour bien montrer qu'il est énervé d'avoir pris une pénalité en zone offensive, Zdenko Sarnovsky se dirige vers le palet pour shooter dedans. Qui cherche la méconduite la trouve, et le COC se retrouve privé presque jusqu'à la fin de son habituel leader offensif, bien discret ce soir. Le défenseur polyvalent Grégory Boissière le remplace sur la première ligne offensive, et il oblige le gardien Francis Larivée à un bel arrêt en reprenant face à la cage un centre de Timko.

L'égalisation de Courbevoie arrive de façon assez improbable, en infériorité numérique : Larivée réceptionne un dégagement et laisse la rondelle à Jérémy Buigues. Le défenseur virois, chassé derrière sa cage par Alexandre Motte, cherche à conduire le palet et se le fait piquer par le Courbevoisien accrocheur, qui délivre alors une passe décisive pour Timko (2-2, 50'26"). L'élan a clairement changé de camp. À quatre contre trois, une belle séquence de passes latérales entre Duranceau et Mistrik oblige Larivée à un aller-retour rapide, sans qu'un tir ne soit tenté. L'ex-Strasbourgeois remet plutôt en retrait en haut de l'enclave pour un tir de Skokan, et Ludovic Duranceau reste à l'affût sur le rebond (2-3, 52'26"). Et malgré un cinglage de Timko, le COC remet le couvert avec une contre-attaque à deux contre deux. Un but qui doit tout à Petr Jaros : il dribble Ledoux et marque côté extérieur (2-4, 55'06").

Viry devrait avoir perdu le moral, mais Jérémy Buigues tient à rattraper son erreur de tout à l'heure par un exploit personnel : il remonte la glace, passe la bleue et tire en lucarne (3-4, 56'54"). Larivée entretient l'espoir face à Alexandre Capet seul face à la cage sur une passe de Timko. À 58'38", Sébastien Roujon demande donc un temps mort qui a surtout pour objet de faire souffler les joueurs qu'il destine à renverser la situation : l'arrière Yvan Kerneis prend place comme troisième attaquant aux côtés de Marouillat et Ledoux. Dans leur empressement à récupérer le palet, les Virois suivent à trois le même joueur en contre-attaque et oublient Sarnovsky, qui est servi seul devant la cage. L'arrêt-miracle de Larivée permet de ramener la pression jusqu'au bout dans la zone de Courbevoie, mais le score ne bouge plus après ce final haletant... qui aurait mérité meilleur épilogue que la bagarre pendant la poignée de mains entre Kerneis et Decorte.

La détermination sans faille affichée par Viry en début de match aurait renversé plus d'une équipe, a fortiori un leader déjà assuré de sa qualification et pas préparé à une opposition aussi franche et directe. Mais le match a basculé sur une faute impardonnable, avoir sous-estimé la volonté d'Alexandre Motte. Une fois le déficit initial remonté, Courbevoie, qui avait retrouvé sa solidité défensive, a pu mettre la main sur le match.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Commentaires d'après-match

Rishi Ovide-Étienne (entraîneur de Courbevoie) : "On ne s'attendait pas à un match facile. Viry est l'équipe qui a le plus de mérite aujourd'hui, ce n'est pas évident vu les circonstances dans lesquelles ils évoluent. C'est mon ancien club et c'était un match qui me tenait à cœur. J'ai de bonnes relations avec l'entraîneur d'en face qui a été mon coéquipier. Viry a des jeunes qui patinent et qui se sacrifient sur tous les palets. Nous ne sommes pas une équipe du même profil et nous avons du mal à développer notre style de jeu face à eux. Quand ils ont marqué les premiers, j'ai pensé que c'était presque une bonne chose qu'ils prennent l'ascendant. Quand nous marquons trop vite, nous nous croyons dans la gloire, et comme nous y sommes beaucoup ces dernières semaines, nous n'arrivons pas à gérer les fins de match. En ce moment, on attache de l'importance à se faire plaisir, car on sait que la deuxième phase sera du travail. Mais nous ne sommes pas dans une période de détente : nous voulons gagner et finir premiers des clubs d'Île-de-France, c'est important pour nous."

 

Viry-Châtillon - Courbevoie 3-4 (2-0, 0-1, 1-3)

Samedi 25 novembre 2006 à 19h45 au Centre Charras de Courbevoie. 250 spectateurs.

Arbitrage de M. Leszko assistée de MM. Doucay et Magnier.

Pénalités : Viry 12' (4', 4', 4'), Courbevoie 28' (4', 6', 8'+10').

Tirs : Viry 38 (17, 14, 7), Courbevoie 30 (7, 10, 13).

Évolution du score :

1-0 à 02'14" : Ledoux assisté de R. Danton

2-0 à 09'49" : Peduzzi

2-1 à 29'08" : Jaros assisté de Timko (sup. num.)

2-2 à 50'26" : Timko assisté de Motte (inf. num.)

2-3 à 52'26" : Duranceau assisté de Skokan et Mistrik (sup. num.)

2-4 à 55'06" : Jaros assisté de Motte (inf. num.)

3-4 à 56'54" : Buigues

 

Viry-Châtillon

Gardien : Francis Larivée.

Défenseurs : Pierre-Jean Karimbocus - Yvan Kerneis ; Jérémy Buigues - Guillaume Jeannette ; Alexis Gautron - Guillaume Sigonney.

Attaquants : Victor Peduzzi (A) ou Harond Litim (A) - Romain Danton - Kevin Ledoux ; Medhi Belhassen - Mickaël Marouillat (C) - Maxime Dorion ; Julien Boulet - Sylvain Boulot - Yohann Marouillat puis Bertrand Danton.

Remplaçant : Geoffroy Marcon (G). Absents : Hugo Astic, Romain Costes, Guillaume Duboc.

Courbevoie

Gardien : Nicolas Fourcade.

Défenseurs : Yoann Petiot - Petr Jaros (A) ; Arnaud Decorte (C) - Stanislas Mistrik ; Grégory Boissière - Thierry Thévenot.

Attaquants : Zdenko Sarnovsky [puis Boissière de 45'13" à 57'13"] - Jan Timko - Alexandre Motte ; Ludovic Duranceau (A) - Thierry Caillaux - Ales Skokan ; Arnaud Bougaran - Mathieu Ganivet - Jérôme Laverny ; Alexandre Capet.

Remplaçant : Fabrice Hoguais (G). Absents : Alon Eizenman (en week-end), Julien Leclerc, Loïc Deo Van.

 

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