Dunkerque - Courbevoie (4 novembre 2006)

 

Match comptant pour la huitième journée de division 1, poule nord.

Ce match des extrêmes oppose Courbevoie, récent vainqueur d'Amnéville dans le choc au sommet, et Dunkerque, toujours à zéro point malgré de récentes performances encourageantes. L'opposition apparaît d'autant plus compliquée pour les Corsaires qu'ils ne peuvent aligner deux de leurs attaquants, Loïc Destoop et Clément Thomas, suspendus.

Comme souvent ils s'en remettent donc à Karl Dewolf pour porter le danger devant le but adverse, et cette stratégie porte ses fruits d'entrée. Un slap ravageur à ras glace vient se loger dans la droite du but, malgré la crosse de Julien Leclerc (1-0, 2'09). Le leader réagit dans la foulée par une percée de la paire Skokan-Timko, contrée, avant que Ludovic Duranceau ne fixe la défense sur la droite pour mieux servir Stanislas Mistrik. Sans opposant, l'ancien Strasbourgeois expédie le palet en force au fond de la cage (1-1, 3'15). Le jeu rapide et alerte des Franciliens permet encore à Timko de se montrer dangereux pour des Dunkerquois toujours pleins d'abnégation. Sous la houlette de Arnaud Péan, soudain insaisissable pour Mistrik et Decorte, ils mettent à mal des visiteurs il est vrai souvent sanctionnés. Leclerc sauve ainsi les siens devant Grégory Dubois, à la reprise d'une action de Guillemot derrière le but, ou Dewolf et son lancer balayé. Un autre défenseur nordiste, Benjamin Louf, n'est pas non plus en reste, et force son opposant à une double intervention, après avoir contré Timko. L'échéance n'est que retardée jusqu'à la combinaison Dubois-Dewolf, dont le nouveau tir est cette fois repris par Arnaud Péan (2-1, 8'55). Courbevoie tente de répondre en contre mais l'emblématique Corsaire intervient au nez et à la barbe d'Ales Skokan, qui patientait devant la cage grande ouverte pour une égalisation salutaire. Celle-ci intervient, signe des temps, lors d'un avantage numérique des bleus. Parti en échappée, Petr Jaros n'a plus qu'à feinter Julien Peyre de près (2-2, 14'55). C'est la quatrième fois de suite que les Corsaires encaissent un but dans cette configuration en jouant chez eux...

Le vent tourne et maintenant Dunkerque concède les pénalités. Si Peyre s'interpose encore devant Skokan, encore trouvé par Timko, cette nouvelle paire combine parfaitement. Sur un travail initial au forceps de l'ancien pensionnaire de Garges, le second nommé donne l'avantage aux siens (2-3, 18'07).

Fait intéressant à remarquer, les jeunes Corsaires sont collés aux basques d'un adversaire a priori hors de portée, et sont les premiers à se mettre en évidence au retour, gênant la relance courbevoisienne par un pressing assez haut et le jeu plein d'énergie de Clement Derepper. Toutefois la jeunesse a ses défauts, et un changement de lignes hasardeux vient cruellement le leur rappeler. Zdenko Sarnovsky en profite pour s'en aller tromper un portier pourtant auteur de la parade initiale, de la jambière (2-4, 24'19). Un arrêt décisif de Leclerc devant N'Guyen, idéalement décalé par Derepper, témoigne de la vigilance du portier francilien, pourtant surpris par le nouveau lancer de l'attaquant nordiste, repris par Dubois sur la droite de la cage (3-4, 35'11). L'écart d'un but ne se maintient pas longtemps car Dunkerque se relâche encore dans la foulée, et Skokan dévie bien à propos le lancer de Stanislas Mistrik juste devant (dans ?) le gant de Julien Peyre, furieux sur le coup contre un arbitre inflexible (3-5, 36'03). La pénalité infligée à Loïc Deo Van pour faire-trébucher peut relancer les Corsaires, mais ces derniers ne sont pas à une contradiction près car, sur le dégagement aérien de Thierry Caillaux, c'est Ludovic Duranceau qui passe tout près de donner un peu plus d'air aux siens.

En manque de bonnes sensations, Julien Leclerc laisse sa place dans les cages à Nicolas Fourcade. Le nouvel entrant n'a pas encore touché le palet qu'il assiste, impuissant, à la chute bien involontaire de son défenseur Grégory Boissière devant Daniel Delbarre, dont la passe dans le dos offre le doublé à Arnaud Péan (4-5, 43'35). Revenus à une longueur, les Corsaires vont une fois de plus se relâcher, Ales Skokan sortant vainqueur d'une lutte contre la bande pour ouvrir l'espace à Sarnovsky, dont la reprise à bout portant est magistrale (4-6, 44'03). La suite est une succession de belles actions, la parade de Fourcade devant Delbarre permet aux siens d'initier un contre de Mistrik, annihilé en deux temps, mais aussi de gestes moins appréciables, tels que l'échange de politesse entre les deux capitaines. La fin de match est logiquement favorable aux visiteurs, comme le prouve la reprise victorieuse en deux temps de Jan Timko sur le travail de Zdenko Sarnovsky (4-7, 51'48), même si Dunkerque joue son va-tout par Eichenholc, dont le revers en lucarne est repoussé par Nicolas Fourcade, ou par Dewolf, devant qui il vaut mieux ne pas trop laisser de palets dans l'enclave (5-7, 56'25). Au cours de ce match comme souvent prolifique entre les deux formations, le dernier mot revient à Courbevoie et de la droite Yoann Petiot alerte l'inévitable Timko, qui décale intelligemment devant le but Ales Skokan pour un but d'école (5-8, 59'33).

Compte-rendu signé Mathieu Hernaz

 

Commentaires d'après-match

Grégory Dubois (défenseur de Dunkerque) : "C'est encore rageant car on dirait que ce sont toujours les mêmes matchs. On est dedans, sans avoir eu ce soir de moments de flottement. Prendre des buts en jouant en avantage numérique, c'est le monde à l'envers... On fait de grosses erreurs, mais on se sait capables de gagner. Nous ne lâcherons rien, nous sommes des Dunkerquois."

Rishi Ovide-Etienne (entraîneur de Courbevoie) : "Avec Dunkerque rien n'est joué d'avance. De plus ils sont en quête de leur première victoire, et avec notre série de victoires d'affilée il y a un risque de relâchement. Maintenant que nous sommes quasiment qualifies nous voulons garder la première place. Julien Leclerc devait faire toute la partie mais était un peu juste au niveau des sensations, il a ressenti une douleur, ce qui explique le changement de gardien."

 

 

Dunkerque - Courbevoie 5-8 (2-3, 1-2, 2-3)

Samedi 4 novembre 2006 à 18h45 à la patinoire Michel-Raffoux. 350 spectateurs.

Arbitrage de M. Forget assisté de MM. Furet et Magnier.

Pénalités : Dunkerque 26' (4', 14', 8'), Courbevoie 34' (12', 6', 16').

Évolution du score

1-0 à 02'09" : Dewolf assisté de Guillemot et Delbarre (sup. num.)

1-1 à 03'15" : Mistrik assisté de Duranceau

2-1 à 08'55" : Péan assisté de Delbarre et Dewolf (sup. num.)

2-2 à 14'55" : Jaros assisté de Skokan (inf. num.)

2-3 à 18'07" : Timko assisté de Skokan et Petiot (sup. num.)

2-4 à 24'19" : Sarnovsky assisté de Skokan

3-4 à 35'11" : Dubois assisté de N'Guyen (sup. num.)

3-5 à 36'03" : Skokan assisté de Mistrik (sup. num.)

4-5 à 43'35" : Péan assisté de Delbarre

4-6 à 44'03" : Sarnovsky assisté de Skokan et Timko

4-7 à 51'48" : Timko assisté de Sarnovsky

5-7 à 56'25" : Dewolf assisté de Guillemot et Allisse

5-8 à 59'33" : Skokan assisté de Petiot et Timko

 

Dunkerque

Gardien : Julien Peyre.

Défenseurs : Grégory Dubois (C) - Karl Dewolf ; Benjamin Louf - Ghislain Folcke ; Sébastien Maison.

Attaquants : Benoît Guillemot - Arnaud Péan - Daniel Delbarre ; Benjamin N'Guyen - Camille Argiolas - Clément Derepper (A) ; Pierre Deruddre - Christophe Eichenholc - Maxime Allisse.

Remplaçants : Bram Debacker (G), Alexandre Delmotte. Absents : Clément Thomas et Loïc Destoop (suspendus).

Courbevoie

Gardiens : Julien Leclerc puis Nicolas Fourcade à 40'00".

Défenseurs : Grégory Boissière - Petr Jaros ; Arnaud Decorte (C) - Stanislas Mistrik ; Yoann Petiot - Thierry Thévenot.

Attaquants : Zdenko Sarnovsky - Jan Timko - Ales Skokan ; Alexandre Capet [puis Deo Van à 20'00"] - Thierry Caillaux - Ludovic Duranceau (A) ; Arnaud Bougaran - Loïc Deo Van (A) [puis Capet à 20'00"] - Jérôme Laverny.

Absents : Alon Eizenman, Antoine Motte, Alexandre Motte.

 

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