Carolina Hurricanes - Edmonton Oilers (5 juin 2006)

 

Finale de la Coupe Stanley, match 1

Cette finale de la coupe Stanley 2006 constitue un évènement inattendu entre deux équipes au passé bien différent. D'un côté, Edmonton et son palmarès de rêve, dispose d'un public nombreux et du soutien de tout un pays. Les Oilers n'avaient pas atteint ce niveau de la compétition depuis 1990 et le Canada attend "sa" coupe depuis 1993. Edmonton n'avait pourtant terminé que 8e de la conférence ouest, mais le jeu de son gardien Dwayne Roloson, arrivé à la date limite des transferts, a réussi à transcender toute l'équipe. Le style de jeu rapide et travailleur des Oilers leur a permis d'éliminer sans coup férir Detroit, San José et Anaheim, avec à chaque fois de grosses prestations défensives.

Carolina pour sa part ne dispose pas de la même ferveur. Débarqués à Raleigh en 1997 après le déménagement des Whalers d'Hartford, les Hurricanes fidélisent petit à petit leur public plutôt habitué aux courses de NASCAR qu'aux mises en échec. Si la patinoire a eu du mal à faire le plein en playoffs, le public présent est en revanche bouillant et bruyant, souvent costumé. Ainsi, le peignoir de bain floqué du numéro 22 de Mike Commodore peuple les tribunes, ainsi que les perruques rouges célébrant la coiffure spectaculaire de ce défenseur...

Carolina a connu un parcours plus difficile, éliminant Montréal après trois matches en prolongations, puis New Jersey avec une efficacité redoutable en avantage numérique, avant de souffrir pour sortir Buffalo en 7 manches, bénéficiant il est vrai des blessures à répétition frappant l'arrière-garde des Sabres. Hasard des calendriers, la dernière rencontre entre les deux équipes a eu lieu le 11 novembre 2001, avec un score de 1-1.

Les Oilers ne sont pas rouillés

Le début de partie répond rapidement à la principale interrogation des observateurs. Edmonton a en effet gagné sa série rapidement face aux Ducks et a dû patienter plus d'une semaine pour connaître son adversaire. Mais les Oilers ne sont pas du tout rouillés et prennent la finale à bras-le-corps. L'échec avant des troupes de Craig MacTavish fait merveille et les attaquants s'installent pour de longues séquences en zone offensive. Si les tirs restent en revanche plutôt équilibrés, la domination physique et technique d'Edmonton ne fait pas de doute. C'est donc fort logiquement que les Oilers ouvrent le score. Après un long échec avant, Aaron Ward récupère le palet derrière son but mais manque sa relance. Jaroslav Spacek bloque la passe ligne bleue et lance vers le but, Raffi Torres dévie le palet, poussant Cam Ward à un arrêt difficile à contre-pied. Il laisse par conséquent un rebond exploité facilement par Fernando Pisani, pour son dixième but des playoffs.

Les mises en échec à répétition mettent la défense des Hurricanes au supplice au point que les pénalités finissent par pleuvoir en milieu de tiers-temps. Malgré tout, Carolina dispose d'armes efficaces. Rod Brind'Amour survole le cercle et ses gains aux mises au jeu permettent à ses équipiers de prendre de l'air et de se dégager. De plus, les défenseurs ont le sens du sacrifice et la plupart des lancers adverses sont bloqués. Glen Wesley notamment illustre cette tendance avec une séquence héroïque. Après avoir bloqué un premier tir de Spacek avec la cheville, le vétéran, recordman de matches sans avoir gagné la coupe parmi les joueurs en activité, semble souffrir et peine à rester debout. Il demeure toutefois sur la glace et parvient à bloquer un deuxième tir de Spacek, avant de sortir sous les ovations. Il ne lui faut d'ailleurs que quelques minutes pour revenir sur la glace... Carolina s'en sort bien, parvenant à tuer ces pénalités, y compris un passage en double infériorité. Au jeu des prisons en effet, Edmonton bénéficie d'un quatre contre trois, puis d'un cinq contre trois lorsque Brind'Amour accroche Moreau en entrée de zone peu après une belle occasion du capitaine local, malin sur une mise au jeu en zone offensive envoyée directement sur Roloson. Pris de vitesse, Carolina subit le jeu face à une équipe virevoltante, multipliant les mises en échec avec Torres, Moreau, Laraque et Smyth notamment. La période s'achève à 8 lancers partout mais l'impression de domination des Oilers est sensible, car Roloson n'a finalement pas eu de gros arrêts à effectuer.

Edmonton ne faiblit pas

La deuxième période poursuit sur cette lancée. Les deux équipes excellent à bloquer les tirs adverses, éliminant le danger pour leurs gardiens. Edmonton se montre en outre très intelligent en zone défensive, avec un jeu de passes courtes et en utilisant bien la bande pour relancer proprement le palet. L'échec avant reste efficace et permet d'imposer le physique canadien en zone offensive pendant de longues séquences. Carolina a du mal à ressortir, pris de vitesse et de physique malgré les victoires aux mises au jeu. Cam Ward doit ainsi s'illustrer et rester concentré, notamment sur une grosse présence de Moreau, Laraque et Peca qui se conclut sur deux lancers redoutables à bout portant. Bien positionnés en défense, les Oilers lancent des contre-attaques dangereuses avec un deux contre deux initié par Smyth et terminé par Hemsky mais l'action est bloquée par un défenseur. Toutefois, l'intensité des Oilers peut aussi leur jouer des tours. Une mise en échec appuyée de Peca sur Whitney, alors que l'attaquant de Carolina était bien seul en zone offensive, offre deux minutes d'avantage numérique. Un premier tir de Staal remet les locaux sur la bonne voie mais cela ne dure guère, les équipes spéciales des Oilers tenant la baraque. Les tirs sont contrés dans le début de pénalité, puis Smyth-Horcoff et Pisani-Stoll dégagent toutes les montées de palet adverses. À la fin de la pénalité, Edmonton pèse sur la défense de Carolina pendant plus d'une minute trente, navigant d'un côté à l'autre, dominant les bandes et empêchant toute relance et tout dégagement. Étouffés, les Hurricanes contrent désespérément les tirs de Smyth, Hemsky et autres, avant que Bergeron ne brise son bâton ligne bleue, interrompant la pression. Le défenseur privé de crosse parvient toutefois à gêner Kevyn Adams d'une mise en échec limite mais non sanctionnée.

Il n'y a plus qu'Edmonton sur la glace, avec la ligne Torres-Peca-Pisani en fer de lance. Puis, Ethan Moreau percute dans l'axe, relayé par Rem Murray pour un tir en pivot. Les Oilers gardent la maîtrise du palet sur le rebond laissé par Ward, les joueurs s'empilant devant le but. Même Georges Laraque s'y met avec un contournement de cage, avant que, dans la confusion, l'arbitre Mitch McGeogh n'accorde un lancer de pénalité aux Oilers ! Le ralenti lui donne raison : le défenseur Niclas Wallin a bel et bien gelé le palet à la main dans l'enclave avant de le dégager dans une forêt de jambes. Craig MacTavish n'ose pas envoyer ses attaquants de 4e ligne contre Cam Ward et, puisque seuls les joueurs présents sur la glace peuvent tenter le tir de pénalité, c'est le défenseur vedette Chris Pronger qui s'élance. L'ultime conseil de Roloson a semble-t-il fonctionné puisque l'ancien Whaler d'Hartford trompe Ward d'un tir à mi-hauteur côté plaque. C'est un but historique car c'est le premier tir de pénalité réussi en neuf tentatives lors des finales de coupe Stanley... et c'est un défenseur qui marque, là où un Pavel Bure avait échoué ! Mieux, Chris Pronger avouera à la pause qu'il n'avait jamais tenté un seul tir de pénalité de toute sa carrière... Le public et Wallin sont furieux mais il y a bien 2-0 pour Edmonton.

Bien que les Oilers établissent un jeu de contre-attaque, Roloson est assez peu sollicité tant ses équipiers dominent cette deuxième période. La ligne Hemsky-Horcoff-Smyth pèse en zone offensive, puis Torrès reçoit une longue relance et crée une situation de deux contre un pour le duo Laraque-Peca, bien sortie par Cam Ward. Le physique d'Edmonton fait la différence à l'image d'une grosse mise en échec de Torrès sur Commodore. La défense, emmenée par un Pronger omniprésent, bloque tous les tirs, ne laissant que des miettes au gardien (arrêt sur Williams puis Kaberle). Logiquement, Edmonton finit par trouver une nouvelle fois l'ouverture. Après un long échec avant, Moreau stationne le long de la bande pendant que ses équipiers changent de ligne. Il décide de lancer vers le but et le palet est dévié par Aaron Ward, qui prend son gardien à contre-pied. Alors que Pisani, touché, rentre au vestiaire, Edmonton contrôle le match, semble-t-il définitivement... avant que tout ne bascule.

À moins de trois minutes de la fin, Ryan Smyth mène un trois contre deux en zone offensive mais sa passe est contrée par Commodore qui s'était jeté. La relance est meurtrière, Stillman déborde sur l'aile gauche de Roloson et trouve Williams dans l'axe. Le tir est puissant et le gardien laisse un rebond, sur Brind'Amour qui réduit le score cage ouverte. Le but redonne de l'énergie à toute l'équipe et au public déchaîné, et Carolina appuie sur l'accélérateur. Un duel gagné derrière la cage de Roloson se termine par un tir puissant de Matt Cullen dans l'axe, bien sauvé. Puis, Frantisek Kaberle obtient une pénalité pour accrocher après avoir été poursuivi par Radek Dvorak autour du but de Ward jusqu'en zone neutre. Roloson sort deux gros arrêts, dont un poke-check sur Eric Staal qui repiquait dans l'axe, pendant que Cam Ward tient le score en s'imposant sur une échappée de Ryan Smyth avant de voir un deux-contre-un Staios-Smyth initié par un duel gagné par Horcoff le long de la bande terminer hors cadre. Edmonton mène encore 3-1, et c'est totalement mérité.

Tornade sur les Oilers

Toutefois le but de leur capitaine a remobilisé les troupes et Carolina commence bien la troisième période. Andrew Ladd allume la première mèche avec un tir en entrée de zone, bien stoppé par Roloson. Puis, sur un changement de ligne hasardeux des Oilers, l'ancien capitaine d'Edmonton Doug Weight rentre en zone offensive à trois contre trois, décalant Ray Whitney sur sa gauche pour une volée précise côté plaque : 3-2 ! Carolina accélère encore, métamorphosé. Les Hurricanes appuient leur échec avant et s'installent en zone offensive. Matt Cullen tente un contournement de cage mais Dvorak dégage pendant que Cullen subit une grosse charge... mais c'est bien Kaberle qui est puni pour avoir accroché Dvorak, offrant un peu d'air aux Oilers. L'occasion est belle de tuer le match mais Cam Ward ne l'entend pas ainsi. Il sort une mine de Bergeron puis deux gros lancers de Pronger, entrecoupés par un contre en infériorité. Finalement, Ethan Moreau, qui avait perdu son casque un peu plus tôt, est sanctionné pour avoir percuté Ward, remettant Carolina en jeu de puissance. Il n'en fallait pas plus aux Hurricanes et leur taux de réussite de 26% dans ces playoffs. Eric Staal, assez discret jusqu'alors, passe la surmultipliée dans la zone neutre et percute plein axe. Il décale à droite et toute la défense est embarquée, libérant Recchi dans l'axe pour un duel contre Roloson. Le gardien fait l'arrêt, mais pendant que les défenseurs passifs suivent Recchi, Ray Whitney boucle son doublé en prenant le rebond pour égaliser. L'intensité augmente, le jeu de passe est de plus en plus rapide et précis. Le niveau de jeu est incroyablement élevé et les occasions pleuvent. Whitney manque le cadre pour un triplé, puis Cam Ward sauve à l'opposée avec un tir de Dvorak et un pivot de Samsonov sur le rebond. Le plus jeune gardien de l'histoire à débuter une finale joue avec la patience d'un vétéran...

À l'usure, l'échec avant des Oilers coûte une pénalité à Carolina. Hedican est en effet contraint d'accrocher Moreau sur un contournement de cage. Mais la pénalité fait l'effet inverse. Faute de boucler leurs occasions, c'est-à-dire un slap de Stoll puis un deux contre un Smyth-Horcoff, Edmonton se fait surprendre en contre. Staios perd le palet à la bleue offensive face au rookie Chad LaRose, laissant ainsi Justin Williams décoller en échappée. L'ancien Flyer ne rate pas la cible côté plaque à quelques secondes de la fin de la pénalité, et Carolina passe en tête ! Edmonton pousse encore et Ward réalise un petit miracle. Il est tout d'abord piégé par trois Oilers derrière son but avant de parvenir à revenir dans sa cage. Dans la foulée, Hemsky, collé contre le plexiglas derrière le but par un défenseur, passe le palet dans son dos pour Smyth, qui passe lui aussi dans le dos pour Horcoff au deuxième poteau... mais Ward a suivi et sort le palet. L'échec avant de Carolina reste malgré tout plus efficace et plus menaçant pour Roloson. Cela dit, une crosse haute d'Eric Staal sur Chris Pronger, involontaire, remet les Oilers, à la peine dans ce tiers, sur la bonne route. Pronger relance vers Stoll dans la neutre, et l'attaquant percute, pour servir sur sa droite Hemsky du revers. Le jeune Tchèque maîtrise le palet et repique au centre malgré les défenseurs et, d'un beau geste technique, passe devant Ward pour marquer du revers et égaliser à 4-4...

C'est peu après qu'arrive le tournant du match. Alors que Ladd déborde sur l'aile gauche, il perd le contrôle de son palet. En déséquilibre, il est percuté par Marc-André Bergeron et s'écrase sur le poteau... mais aussi sur Dwayne Roloson, qui s'écroule. Le pilier d'Edmonton se blesse au genou. Sur ce gigantesque coup dur et ce tremblement de terre, Roloson quitte le match, remplacé par Ty Conklin. Le gardien natif de l'Alaska a peu convaincu cette année, pas plus que Jussi Markkanen. Les résultats en dents de scie des Oilers étaient souvent dus à leur inconstance et les performances de Roloson avaient stabilisé l'équipe. Mais désormais, il faudra finir la finale sans lui...

Edmonton essaie d'évacuer le choc et tente une belle action grâce à Torrès, qui réalise une grosse mise en échec et sert Pisani pour un tir dangereux sorti par Ward, avant que le gardien ne sorte un ultime lancer de Pronger. Carolina reste toutefois beaucoup plus dangereux que dans la première moitié de match et Conklin doit sortir un lancer dangereux de Williams de la jambière droite. Stoll prend sa chance à l'opposée, sans plus de réussite. La tension est énorme, le public chaud bouillant et la prolongation se profile... Ward y veille avec un arrêt sur un tir de Jason Smith dévié. Conklin stoppe ensuite une tentative de revers de Recchi en contournement de cage. Après cette série d'actions rapides, le match bascule sur un fait de jeu totalement invraisemblable. Conklin sort derrière son but pour jouer un palet placé au fond. Il le contrôle et veut relancer dans son dos, puisqu'un attaquant adverse bloque l'opposée. Mais Jason Smith s'est lui aussi placé au fond pour recevoir la passe, trop près du gardien. La passe de Conklin est donc trop forte et le palet rebondit sur la crosse du capitaine des Oilers... directement sur la crosse de Brind'Amour qui traînait ligne de fond et n'en demandait pas tant ! Ce but en cage vide à trente secondes de la fin rend la foule hystérique et coupe les jambes des Oilers. Le manque de communication entre le nouveau gardien et le défenseur termine le match d'Edmonton en queue de poisson. Conklin sort pour un attaquant de plus et Edmonton joue crânement les dernières secondes avec un triple arrêt de Cam Ward, monumental, sur un jeu de Ales Hemsky derrière le but pour servir Bergeron puis Horcoff. Mais le jeune portier sort tout : 5-4, score final.

Carolina remporte une victoire chanceuse sans avoir bien joué, mais a réussi à capitaliser sur les petites erreurs adverses, comme d'habitude. Copieusement dominés pendant 37 minutes, les Hurricanes s'en sont remis au talent de Brind'Amour sur les mises au jeu et l'opportunisme de toute l'équipe sur les contre-attaques. Cam Ward de son côté a sans doute évité une véritable déroute avant de sortir vainqueur de ce match grâce à 34 arrêts, mais finalement, toute l'équipe est surprise de s'imposer...

Edmonton devra digérer cette défaite étonnante, surtout après avoir gaspillé un avantage de 3-0 et très bien dominé dans tous les compartiments du jeu. Pire, la blessure de Dwayne Roloson semble sonner le glas de leurs espoirs... L'histoire foisonne de remplaçants menant leur équipe au titre, mais les observateurs doutent grandement du duo Markkanen-Conklin. Le match 2, mercredi soir, sera déjà décisif pour y voir plus clair dans les ambitions respectives...

Compte-rendu signé Nicolas Leborgne

 

Commentaires d'après-match

Rod Brind'Amour (attaquant de Carolina) : "Ils se sont gênés, je ne sais pas qui était le défenseur. Ils ont hésité pour savoir qui allait jouer le palet et le gardien était derrière son but. C'était juste une question de déposer le palet au fond. On ne marque pas souvent comme cela, mais je prends sans problème ce type de but."

Ty Conklin (gardien d'Edmonton) : "Je pense que j'ai juste gardé le palet trop longtemps. Je n'ai pas joué assez vite, alors que j'ai plutôt l'habitude de jouer trop vite."

Craig MacTavish (entraîneur d'Edmonton) : "Nous sommes confiants. Nos gardiens sont capables de bien jouer. J'ai trouvé que nous avions disputé un match solide et que nous pourrons rebondir. Nous sommes un peu tombés dans un style offensif en fin de deuxième période. Une équipe qui mène 3-0 doit choisir les bons moments pour être agressive dans l'échec avant. Mais je suis content de notre jeu, de la manière dont nous avons débuté après une longue interruption. Je pense que nous étions affûtés, mais la déception c'est que nous n'avons pas géré mentalement aussi bien que nous aurions dû compte tenu des circonstances."

Peter Laviolette (entraîneur de Carolina) : "Nous n'avons pas joué assez bien pour mériter de gagner les deux premiers tiers. Je suis convaincu que quand vous jouez de la bonne manière vous gagnez plus souvent que vous ne perdez. Nous allons prendre cette victoire et travailler notre jeu. Le premier but de Brind'Amour nous a remis en selle, nous étions menés 3-0 et enfin nous ouvrions notre compteur. C'était important. Nous avons alors réussi à approcher plus facilement du but. Je pense que c'est humain de se relever quand vous êtes en bas et de vous arrêter pour respirer quand vous menez. Et cela peut suffire, ça et augmenter la vitesse et porter le palet. Ward a très bien joué, il a vraiment fait un match spectaculaire. Il y a deux buts déviés sur lesquels il ne peut pas grand chose, mais certains tirs auraient dû rentrer s'il n'avait pas été là. Vous le voyez sur la glace, avec cette attitude. C'est un jeune qui a la tête sur les épaules. Je ne crois pas qu'être en finale de la coupe Stanley le perturbe. Il a rencontré beaucoup de situations différentes, pas celle-ci mais il se sent comme chez lui."

Cam Ward (gardien de Carolina) : "Sur ce dernier arrêt, c'est vraiment un réflexe. Le jeu de Ryan Smyth est remarquable, il passe à Horcoff entre ses jambes. Je suis juste tombé sur les genoux et mis ma mitaine désespérément en l'air et j'ai eu la chance de l'arrêter. Sur le lancer de pénalité, Pronger est arrivé plus lentement que je pensais et il a vraiment placé un beau tir. C'est un endroit difficile à sortir. Mais encore une fois, ce qui compte c'est comment on réagit à ces situations."

 

Carolina - Edmonton 5-4 (1-0, 2-1, 1-4)

Lundi 5 juin 2006 à 20h15 au RBC Center de Raleigh, Caroline du Nord. 18797 spectateurs.

Arbitrage de Paul Devorski et Michael McGeough assistés de Jean Morin et Pierre Racicot.

Pénalités : Carolina 14' (8', 0', 6'), Edmonton 10' (4', 4', 2').

Tirs : Carolina 26 (8, 7, 9+2), Edmonton 38 (8, 12, 18).

Évolution du score :

0-1 à 08'18" : Pisani assisté de Torrès et Spacek

0-2 à 30'36" : Pronger (lancer de pénalité)

0-3 à 36'23" : Moreau assisté de Greene

1-3 à 37'17" : Brind'Amour assisté de Williams et Stillman

2-3 à 41'40" : Whitney assisté de Weight et Ladd

3-3 à 45'09" : Whitney assisté de Recchi et Staal (sup. num.)

4-3 à 50'02" : Williams assisté de LaRose et A. Ward (inf. num.)

4-4 à 53'31" : Hemsky assisté de Stoll et Pronger (sup. num.)

5-4 à 59'28" : Brind'Amour

 

Carolina

Gardien : Cam Ward.

Défenseurs : Bret Hedican - Mike Commodore ; Frantisek Kaberle - Aaron Ward ; Glen Wesley - Niclas Wallin.

Attaquants : Cory Stillman - Rod Brind'Amour - Justin Williams ; Andrew Ladd - Eric Staal - Mark Recchi ; Ray Whitney - Doug Weight - Matt Cullen ; Craig Adams - Kevyn Adams - Chad LaRose.

Remplaçant : Martin Gerber (G). En réserve : Andrew Hutchinson, Anton Babchuk, Oleg Tverdovsky, Erik Cole (fracture d'une vertèbre), Josef Vasicek.

Edmonton

Gardiens : Dwayne Roloson puis Ty Conklin à 54'06".

Défenseurs : Chris Pronger - Jason Smith ; Steve Staios - Jaroslav Spacek ; Marc-André Bergeron - Matt Greene.

Attaquants : Ryan Smyth - Shawn Horcoff - Ales Hemsky ; Sergei Samsonov - Jarett Stoll - Radek Dvorak ; Raffi Torres - Mike Peca - Fernando Pisano ; Ethan Moreau - Rem Murray - Georges Laraque.

En réserve : Jussi Markkanen (G), Dick Tärnström, Igor Ulanov, Todd Harvey, Kyle Brodziak, Brad Winchester, Jean-François Jacques, Toby Petersen.