Autriche - France (15 avril 2006)

 

Match amical.

Vexée d'avoir concédé sa première défaite de la saison avant-hier, l'Autriche sera revancharde pour ce second match, et les Français en ont bien conscience. Le public de Linz, appâté par les compliments du staff de l'équipe nationale à son endroit, est venu nombreux, plus sans doute que ne l'avaient prévu les organisateurs, car l'unique stand de boissons est vite débordé.

Les Autrichiens démarrent tambour battant et marquent après vingt-huit secondes de jeu, mais le but est justement refusé car Lhenry a été poussé dans son but alors qu'il avait gelé le palet. Face aux initiatives locales, les Français patinent plus et sont plus présents dans les coins que jeudi, ce qui donne un match équilibré. C'est dans l'initiative du jeu que l'Autriche a l'avantage. Elle tente plus de combinaisons, même si Sean Selmser gâche une belle occasion. La France ne tire que deux fois au but dans les douze premières minutes, et la meilleure chance est pour Julien Desrosiers en supériorité numérique.

Les spectateurs réclament un but, et Markus Peintner qui a buté sur Lhenry quelques secondes plus tôt, le leur accorde finalement sur une reprise du poignet en pleine lucarne (1-0). La passe est de Franz Wilfan, excellent ce soir pour son premier international. L'Autriche aligne d'ailleurs un autre débutant : Mark Brunnegger, qui remplace André Lakos mis au repos, a été lui aussi surprenant, à la fois solide physiquement et bon à la relance, puisqu'il a failli piéger la France sur un mauvais changement avec une longue passe qu'a mal suivie Selmser.

L'indiscipline devait être une des clés de ce match. Même si David Schuller est allé trois fois en prison avec son jeu énergique et plein d'entrain, aucune des fautes autrichiennes n'a été franchement une pénalité idiote, contrairement aux rencontres précédentes. En revanche, la France s'est mise en difficulté au deuxième tiers-temps en se retrouvant en double infériorité numérique pendant une minute et quarante secondes. À trois, les Bleus ont essayé de jouer bas et de bloquer les passes latérales, et les Autrichiens, qui s'appuient peu sur les lancers de la bleue, ont été gênés. Mais après plusieurs tentatives, Robert Lukas dévie un tir de Selmser et concrétise ce long avantage numérique (2-0).

Obligée de se découvrir et d'attaque, la France met la pression pendant la fin de période, sans succès. C'est au retour sur la glace que le puissant Sébastien Subit élimine un défenseur en un contre un et place un tir du poignet dans le haut du filet (2-1). Le Mégevan marque ainsi son premier but dès son deuxième match international. Les occasions sont ensuite bien réparties. La meilleure pour l'Autriche est pour le capitaine Dieter Kalt, pas encore au top pour son retour dans l'effectif. Dans le camp français, c'est encore Maurice Rozenthal qui réalise les plus beaux mouvements. Les dernières minutes sont en faveur des Bleus, mais ils ne parviennent pas à égaliser.

Mike Stewart a l'air surpris de recevoir la récompense du meilleur joueur. En fait, le vrai enseignement de la soirée pour les Autrichiens est sans doute le duel des gardiens que se livrent Brückler et Prohaska pour être le n°2 de Divis. Ils se sont partagés le match cette fois, et c'est encore Bernd Brückler qui a fait la meilleure impression. Blanchi en un match et demi, il n'a pas commis la moindre erreur, alors que Gert Prohaska laisse plus de rebonds et ne donne la même impression de sécurité.

Joueurs récompensés en fin de match : Mike Stewart (Autriche) et Sébastien Subit (France).

 

Commentaires d'après-match (dans le communiqué de la fédération autrichienne et dans L'Équipe) :

Jim Boni (entraîneur de l'Autriche) : "Nous n'avons perdu presque aucun palet en zone neutre et notre comportement en zone défensive s'est amélioré. De plus, nous étions de nouveau présents là où on peut marquer des buts."

Mikael Carlsson (arbitre du dernier match de sa carrière) : "Arbitrer un match international est toujours quelque chose de beau. L'ambiance à Linz était bonne comme toujours, les équipes ont livré un super match, et avec une victoire de l'Autriche, cela ne pouvait pas mieux se terminer pour moi."

Dave Henderson (entraîneur de la France) : "Malgré la défaite, c'était un match positif. Le match était très intense et on a pris le dessus physiquement à la fin. On est encouragé par ces deux matches. On en avait besoin. Cela faisait deux mois que l'on n'avait pas joué, on s'est bien remis dans le bain. Défensivement, on a pris moins de lancers dans le deuxième match. On ne marque pas beaucoup mais on a eu plus d'occasions que lors de nos matches cette saison."

 

Autriche - France 2-1 (0-0, 2-0, 0-1)

Samedi 15 avril 2006 à 19h00 à la Albert-Schutz-Halle de Vienne. 2200 spectateurs.

Arbitrage de Mikael Carlsson (AUT).

Évolution du score :

1-0 à 23'13" : Peintner assisté de Wilfan

2-0 à 38'30" : R. Lukas assisté de Selmser et Koch (double sup. num.)

2-1 à 41'07" : Subit

 

Autriche

Gardiens : Bernd Brückler puis Gert Prohaska à 30'.

Défenseurs : Jeremy Rebek - Robert Lukas ; Mark Brunegger (2') - Johannes Reichel ; Philippe Lakos - Mike Stewart (2') ; Thomas Pfeffer - Martin Ulrich.

Attaquants : Oliver Setzinger (2') - Thomas Koch - Patrick Mössmer ; Matthias Trattnig - Dieter Kalt - Marco Pewal ; David Schuller (6') - Sean Selmser - Philippe-Michael Horsky ; Markus Peintner - Roland Kaspitz - Franz Wilfan.

France

Gardien : Fabrice Lhenry [sorti de sa cage à 59'].

Défenseurs : Nicolas Besch - Baptiste Amar ; Guillaume Karrer - Stéphane Barin ; Simon Bachelet - Jean-François Bonnard.

Attaquants : Laurent Meunier - Laurent Gras - Luc Tardif Jr ; Maurice Rozenthal - Julien Desrosiers - Sébastien Subit ; Julian Marcos - Brice Chauvel - François Rozenthal ; Antoine Lussier - Olivier Coqueux - Kevin Hecquefeuille.

Remplaçant : Eddy Ferhi (G).

 

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