Match amical.

Ce match a une signification très différente pour les deux équipes. Pour l'Autriche, c'est une rencontre un peu perdue dans la saison internationale, puisqu'elle ne sera suivie que d'un All-Star Game face à une sélection des meilleurs étrangers du championnat autrichien, un évènement créé cette année, sur le modèle allemand d'ailleurs. Vu le peu de regroupements dans la saison, le groupe autrichien doit se former très vite. C'est la deuxième étape du mandat de Jim Boni après le tournoi pré-olympiquie de Turin, et déjà la dernière avant la préparation mondiale.

Le calendrier devient encore plus serré pour l'Allemagne du fait de la démission du sélectionneur Greg Poss en décembre lorsqu'il a obtenu un contrat à Mannheim. Ce soir, c'est le premier match d'Uwe Krupp comme entraîneur-chef, et dans une semaine, c'est le grand rendez-vous olympique. Pas de temps à perdre pour mettre en place son système.

Les Allemands partent donc sur des bases sûres, appliqués défensivement et peu ambitieux offensivement. Cela suffit pour tuer deux pénalités précoces de Lewandowski et Goc, pas pour profiter des prisons autrichiennes. Dans une patinoire pleine à ras bord, on attend plus d'initiative de l'équipe locale, et surtout de sa première ligne Trattnig-Koch-Welser qui joue dans le club-hôte de Salzbourg et que Boni a décrite comme la meilleure du championnat.

Mais c'est la ligne de la génération 1983 (Setzinger-Koch-Welser) qui retrouve vite ses sensations communes. À cinq secondes de la fin du tiers-temps, alors qu'on joue à quatre contre quatre, une passe de Robert Lukas est contrée et atterrit dans la crosse de Koch qui marque le seul but de la soirée.

Ensuite, le jeu reste équilibré tandis que les équipes s'adaptent peu à peu aux nouvelles normes internationales d'arbitrage. On notera juste une altercation en fin de match entre Setzinger et Ustorf, qui était venu se plaindre à l'arbitre parce qu'il estimait qu'il manquait des secondes au chrono.

L'Autriche a fait jouer ses quatre lignes et le trio inédit Szücs-Kaspitz-Latusa fait bonne figure. Le héros de la soirée est le gardien Gert Prohaska pour son premier blanchissage en équipe nationale. La défense (sans Martin Hohenberger qui s'est blessé au dos alors que Boni voulait lui accorder une nouvelle chance) a naturellement fait un bon match, y compris Martin Ulrich qui a été assez critiqué pour ses performances en championnat cette saison. Seul point noir, Jermey Rebek blessé au genou et devra rentrer à Graz pour passer une IRM après-demain. Il sera remplacé par Peter Kasper pour le All-Star Game.

L'Allemagne s'est laissé dicter le jeu et des cadres d'expérience comme Leask (lui aussi exclu à une minute de la fin pour un coup de crosse), Benda ou Lewandowski ont montré un niveau bien faible. Assurément, Uwe Krupp aurait rêvé d'un meilleur baptême du feu. Il aura au moins pu faire une revue d'effectif en faisant jouer tout le monde.

Commentaires d'après-match

Dieter Kalt (capitaine de l'Autriche) : "Ce n'était pas un match amical typique, c'était plutôt comme à un championnat du monde. Les deux équipes ont mis beaucoup d'engagement, elles n'auraient pas pu montrer plus de combativité que ça."

Philippe Horsky (attaquant de l'Autriche) : "Je suis très satisfait sur le plan personnel. J'ai un +/- de 0 et je suis souvent entré en jeu en infériorité numérique. Il y a juste que le tempo plus élevé nous a causé quelques difficultés au début."

Gert Prohaska (gardien de l'Autriche) : "Nous pouvons tous être satisfaits de notre performance, on ne bat pas l'Allemagne tous les jours. Je n'ai pas été titularisé une seule fois en 2004/05, donc je suis content d'avoir pu avoir ma chance lors de deux regroupements cette saison."

Uwe Krupp (entraîneur de l'Allemagne) : "Tous les joueurs ont bien travaillé et n'ont pas abandonné malgré le retard au score. Les Autrichiens n'ont pas eu plus d'occasions que nous, peut-être étaient-elles plus nettes. Quoi qu'il en soit ils en concrétisé une. Mais le bilan est ok."

Autriche - Allemagne 1-0 (1-0, 0-0, 0-0)

Mercredi 8 février 2006 à 20h00 à Salzbourg. 4000 spectateurs.

Arbitrage d'Igor Dremelj (SLO) assisté de Thomas Berneker et Michael Stocker (ALL).

Pénalités : Autriche 63' (12', 6'+10', 10'+5'+20'), Allemagne 70' (8', 4', 8'+5'+20'+5'+20').

Tirs : Autriche 21 (9, 6, 6), Allemagne 26 (7, 9, 10).

Évolution du score :

19'55" : Koch assisté de R. Lukas

Gardien : Gert Prohaska.

Défenseurs : Robert Lukas - Jeremy Rebek ; André Lakos (6') - Gerhard Unterluggauer ; Philippe Lakos (2') - Michael Stewart (2') ; Martin Ulrich - Sven Klimbacher.

Attaquants : Oliver Setzinger (4'+5'+20') - Thomas Koch - Daniel Welser (2') ; Matthias Trattnig (2') - Marco Pewal - Dieter Kalt (2') ; Markus Peintner - David Schuller (2'+10') - Philippe-Michael Horsky ; Mark Szücs (4') - Roland Kaspitz - Manuel Latusa (2').

Remplaçants : Walter Bartholomäus (G), Patrick Mössmer.

Gardien : Thomas Greiss.

Défenseurs : Andreas Renz - Lasse Kopitz ; Marian Bazany - Alexander Sulzer ; Robert Leask (4'+5'+20') - Sascha Goc (2') ; Frank Hördler [puis Felix Petermann à 30'] - Stefan Schauer.

Attaquants : Eduard Lewandowski (2') - Jan Benda - Tomas Martinec (4') ; Klaus Kathan (2') - Stefan Ustorf (5'+20') - Daniel Kreutzer ; Sven Felski (2') - Alexander Barta - Petr Fical ; Florian Busch [puis Yannic Seidenberg à 30'] - Tino Boos (4') - Sebastian Furchner.

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