Limoges - Lyon (3 décembre 2005)

 

Match comptant pour la douzième journée de division 1, poule sud.

Le match de la dernière chance pour Lyon ne peut pas plus mal commencer. Dès la deuxième minute de jeu, Damien Croux est pénalisé pour obstruction. Et Limoges concrétise sa supériorité numérique par son improbable joker, l'Ukrainien naturalisé bulgare Roman Margunov, qui joue son premier match à domicile ce soir après avoir fait ses débuts samedi dernier à Annecy. Mais vingt secondes plus tard, c'est Michal Tomasik qui part en prison pour une charge incorrecte. Sylvain Roy ramène alors les Lions à hauteur.

Après de tels prémices, on s'attend à ce que les équipes prennent garde à ne pas se retrouver en infériorité. Ce ne sera pas le cas. On aura droit au contraire à un match rude et accroché. Limoges impose un défi physique qui perturbe les Lyonnais. Vichier-Cerf y répondra par deux fois en brassant avec Morgunov et avec Drab, mais c'est un autre type de réponse qu'on attend du LHC.

Mené au score dès l'entame de la deuxième période par un but de Nicolas Payen, Lyon a l'occasion de compenser ce début raté grâce à deux doubles supériorités numériques. La première, pendant que Querrec et Morgunov sont en prison, est transformée par Sébastien Berthet. Mais la seconde est gâchée, après que Père et Morgunov ont été sanctionnés à quatre secondes d'intervalle. Ces deux minutes seront amèrement regrettés, car peu après le retour à cinq contre cinq, Yannick Riendeau marque le but décisif pour Limoges. Lyon jouera encore une minute à cinq contre trois en dernière période, encore en vain. Le jeu de puissance, un des rares points satisfaisants, a trahi le LHC au pire moment.

Maintenant, c'est cuit pour la qualification, et il est l'heure de tirer un premier bilan pour Lyon. On a beaucoup parlé de la défense et du gardien, passons maintenant à l'attaque, qui n'a pas réussi à battre un très bon Jean-Édouard Couffe ce soir. Les satisfactions ont été rares. Elles se nomment Gabriel Périllat et Mathieu Séguy, deux recrues qui ont répondu aux attentes et n'ont jamais failli dans la combativité. On peut y ajouter Romain Masson, même s'il a un peu faibli ces dernières semaines.

Si les jeunes n'ont pas déçu, c'est bien du côté des leaders présumés que vient le problème. Guéri de sa blessure au poignet, Pierre Carabalona n'est plus le même et semble avoir perdu sa vivacité qui le distinguait tant la saison passée. Mais le souci majeur, c'est l'échec du retour de Steve Michou dans son club formateur. Il se croyait capable de faire la différence individuellement en D1, il n'y est pas parvenu, et il en a oublié qu'il avait des coéquipiers à qui faire des passes. Il est capable de faire de bonnes choses en attaque mais casse parfois le rythme de l'équipe dans les relances à cause de sa passivité.

Les prétentions non traduites en actes de Michou sont un symbole de cette équipe de Lyon qui vit au-dessus de ses moyens. Souvent, les passes tentées ont paru trop ambitieuses par rapport au niveau des joueurs, et un peu plus de modestie et de jeu court aurait peut-être permis d'éviter les trop nombreuses erreurs défensives qui ont jalonné le parcours des Lions.

 

Limoges - Lyon 3-2 (1-1, 2-1, 0-0)

Samedi 3 décembre 2005 à 18h30 à la patinoire des Casseaux. 400 spectateurs.

Arbitrage de Frédéric Barré assisté de Vincent Champion et Charlotte Girard.

Pénalités : Limoges 52' (6', 14', 12'+10'+10'), Lyon 28' (8', 6', 14').

Évolution du score :

1-0 à 03'15" : Morgunov assisté de Riendeau (sup. num.)

1-1 à 04'53" : Roy assisté de Vichier-Cerf et Carabalona (sup. num.)

2-1 à 20'28" : Payen assisté d'Aris

2-2 à 25'06" : S. Berthet assisté de Michou (double sup. num.)

3-2 à 37'02" : Riendeau assisté de Payen et Aris

 

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