Viry-Châtillon - Lyon (19 novembre 2005)

 

Match comptant pour la dixième journée de division 1, poule sud.

Un défenseur supplémentaire est arrivé à Viry juste avant la limite des transferts. Guillaume Duboc, ancien joueur du club qui avait arrêté il y a trois ans et avait repris avec Évry en début de saison, a souhaité retrouver ses ex-coéquipiers. Une présence qui compense numériquement la défection de Pasquereau pour un groupe qui peut s'entraîner un peu plus régulièrement maintenant que le VCEH a signé directement une convention avec Dammarie-les-Lys.

Boule d'énergie dans les buts

Pas de débat sur les gardiens ce soir à Viry. Francis Larivée étant au Canada pour refaire ses papiers, Julien Roullier est titulaire d'office et a l'occasion de faire ses preuves. Hormis une sortie hasardeuse derrière ses buts, il se met en évidence dès le premier tiers-temps, avec deux bons poke-checks dont un sur un contre de Carabalona. Véritable boule d'énergie, le gardien incisif et agressif contraste avec ses coéquipiers plus timides, et même carrément pusillanimes en supériorité où le seul tir est celui sur le poteau d'Yvan Kerneis à la dernière seconde de la première prison de Romain Masson pour cinglage.

Les Lyonnais n'ont pas profité de ce petit complexe d'infériorité castelvirois, né de la succession des défaites. Se souvenant du but marqué après trente secondes à l'aller, ils avaient pourtant forcé haut dans les premiers instants, en vain. Ensuite, ils avaient plutôt dominé sans impressionner pendant un quart d'heure. Et puis, Kévin Ledoux contrôle le palet dos au but en haut de l'enclave et passe intelligemment à Mathias Arnaud qui ouvre le score (1-0 à 15'30"). Ce duo sera de toutes les occasions dangereuses des Jets ce soir.

Le deuxième tiers-temps est assez moyen. Lyon ne pose son jeu correctement que pendant une brève période de supériorité numérique, mais les transmissions manquent de vitesse. Face à une équipe de Viry qui ne presse pas énormément et qui n'est pas toujours bien placée, les Lions n'arrivent pas vraiment à s'exprimer sur une petite glace. Les principaux ratés défensifs sont rattrapés par Roullier grâce à une bonne anticipation.

Bigot avait la clé

La troisième période commence à quatre contre quatre, et une obstruction de Roy sur une relance lyonnaise donne une trentaine de secondes de double supériorité numérique à Viry, qui n'en fait rien. La plus grande différence entre les deux équipes se situe dans les jeux de puissance. S'il y avait eu beaucoup de pénalités ce soir, Lyon aurait peut-être gagné. Mais le match a été très correct et illustre combien une grande discipline peut aider les Jets. Ceux-ci se font encore quelques frayeurs, comme ce mauvais contrôle d'Astic qui voit Steve Michou partir dans son dos, mais le champion en France rate le palet sur son tir. À partir d'un tir sans angle de Vichier-Cerf qui touche l'extérieur du poteau à la cinquantième minute, Viry passe des moments difficiles avec des engagements répétés en zone défensive. La contre-attaque de Dellazzeri fait du bien, même si elle se conclut par un tir en angle fermé. Les Jets se mettent à y croire.

Bien en place défensivement ce soir, Lyon n'a en effet pas su faire la différence devant pour l'instant. Si l'on excepte la qualité de patinage de Pierre Carabalona, le seul élément qui surnage dans l'attaque rhodanienne est Jérémy Bigot, qui délivre de très bonnes passes à ses partenaires, même s'il semble comme eux un peu en dedans dans l'engagement physique. Est-ce que Henrik Alfredsson a senti que l'ex-Mulhousien était l'homme de la situation ce soir ? En tout cas il l'a changé de ligne dans le dernier tiers-temps en le plaçant avec Carabalona et Vichier-Cerf. Le pari est payant. Profitant d'une faute de placement de Costes, Jérémy Bigot égalise sur un tour de cage. Le palet est rentré par l'intermédiaire de la jambière de Julien Roullier, qui reste assis quelques secondes le temps de réaliser ce qui lui arrive (1-1 à 52'52"). Heureusement, il reste concentré sur une contre-attaque de Steve Michou et ne rumine pas ce blanchissage qu'il a tout fait pour obtenir. Son envie transparaît, et le revers de la médaille est un excès de précipitation, comme cette ultime banderille de Michou où il perd sa crosse en ratant son poke-check. Toute l'équipe castelviroise contribue maintenant à conserver ce score, avec entre autres un très bon retour de Mehdi Belhassen sur un contre de Vichier.

Viry gagne donc son premier point, et Lyon perd une bonne partie de ses illusions restantes. Le troisième tiers-temps a été le meilleur des trois, et les Jets s'y sont livrés pleinement, signe d'une condition physique qui revient tout doucement. Ils ont mérité ce match nul avec une défense physique et volontaire pour préserver ce premier résultat positif. Mention à Jérémy Buigues, en progrès dans le travail de base d'un arrière, effectué de façon propre et solide.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Viry-Châtillon - Lyon 1-1 (1-0, 0-0, 0-1)

Samedi 19 novembre 2005 à 18h30 à la patinoire de Neuilly-sur-Marne. 90 spectateurs.

Arbitrage de Marcin Leszko assisté de Fabien Linek et Sueva Torribio.

Pénalités : Viry 6' (0', 6', 0'), Lyon 14' (4', 6', 4').

Tirs : Viry 26 (7, 4, 15), Lyon 38 (12, 10, 16).

Évolution du score :

1-0 à 15'30" : Arnaud assisté de Ledoux et Belhassen

1-1 à 52'52" : Bigot

 

Viry-Châtillon

Gardien : Julien Roullier.

Défenseurs : Hugo Astic - Yvan Kerneis ; Romain Costes - Guillaume Jeannette (C) ; Jérémy Buigues - Guillaume Duboc.

Attaquants : Mehdi Belhassen - Mathias Arnaud - Kévin Ledoux (A) ; Guillaume Dellazzeri - Mickaël Marouillat (A) - Victor Peduzzi ; Bertrand Danton - Julien Boulet - Mohamed Benyahia.

Remplaçants : Benjamin Peyre, Ludovic Germack (non présent). Absents : Francis Larivée (au Canada), Romain Danton (finalement opéré de son genou), Anthony Duchosal (suspendu).

Lyon

Gardien : Stéphane Burnet.

Défenseurs : Yann Lecompère - Sylvain Roy (A) ; Roch Chevalier (C) - Julien Le Conte ; Julien Lantier.

Attaquants : Gabriel Périllat - Mathieu Séguy - Jérémy Bigot ; Steve Michou - Sébastien Berthet (A) - Romain Masson ; Pierre Carabalona - Patrice Vichier-Cerf - Damien Croux.

Remplaçants : Frédéric Tiercelet (G), Josselyn Marie, Nicolas Gérin. Absents : Sylvain Lerch (adducteurs), Benjamin Berthet (mononucléose), Maxime André (pied).

 

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