Italie - Suède (11 novembre 2005)

 

Match comptant pour le tournoi préolympique féminin de Turin.

La première confrontation officielle avec "l'autre monde" a de quoi impressionner, mais le vrai danger est qu'elle donne du grain à moudre aux ennemis du hockey féminin italien. Qu'il n'y ait pas de match entre les quatre premiers de la hiérarchie mondiale et toutes les autres équipes, c'est une chose entendue, et il est donc évident que, dans ce tournoi, la France et l'Italie sont destinées à subir des défaites pesantes. Pour nous il en sera de même aux Jeux Olympiques parce que le hockey féminin est trop jeune pour permettre aux dernières arrivées de combler les lacunes dérivant de : l'histoire, la tradition, la culture, le nombre de participantes et la force du mouvement à l'intérieur de chaque pays. Par chance les filles seront soutenues, à parité avec les garçons, par le sponsor Fiat avec la marque de véhicules commerciaux Doblò, et c'est la meilleure nouvelle de la journée.

La Suède commence comme si elle avait en face d'elle son ennemie la Finlande et, pour l'Italie, les six premières minutes se passent en apnée. Puis la partie reprend le scénario prévu et prévisible avec des Scandinaves qui cherchent à faire le jeu et des Italiennes qui tentent de résister et, si possible, de donner même un peu de travail à la gardienne adverse.

Il faudrait prendre moins de pénalités, mais le plus souvent l'incorrection est la conséquence directe du différentiel de vitesse entre les joueuses. C'est la vitesse, de patinage et d'exécution, qui distingue le plus les Suédoises des Italiennes. Et on pourrait reprendre le discours sur Sparer parce que, en effet, seule la meilleure ligne des Eagles Bolzano est en mesure de rivaliser, mais je demande si le coach pense pouvoir jouer à parité avec la Suède et je continue à mettre en cause ses choix qui pénalisent sans motif certaines athlètes. Dans ce cas précis, compte tenu des difficultés des trois quarts de l'équipe, je ne comprends pas cette logique perverse qui lui suggère de nier à Carignano et De La Forest, les seules Piémontaises avec Chiara Traversa, une "visibilité" méritée chez elles. Et ne venez pas me dire que j'ai des préjugés conte le monsieur !

Pendant que je pense tout cela, la Suède vogue tranquillement en montrant ses joyaux (à Rooth et à Martin, très concentrée même si elle est sollicitée occasionnellement, j'ajouterais au moins Elin Holmlöv et Therese Sjölander), exhibant en plus Elin Eliasson et Pernilla Winberg (16 ans) ou Frida Nevalainen (18 ans) qui, déjà vues sur le plan international, étaient restées à la fenêtre dans les rencontres précédentes. Il y aurait aussi de la place pour Danijela Rundqvist, dommage que sa nature la porte souvent à des gestes incorrects.

Dans un match peu notable dans le camp azur, Leitner mérite plus qu'une simple mention : Maria Michaela a livré un match exemplaire par son obstination et son acharnement. C'était elle, notre Scandinave, et le public s'en est rendu compte en ponctuant souvent des actions d'applaudissements. Kaser et Florian sont aussi sorties tête haute, malheureusement ce n'est qu'une expression pour Sabrina qui a subi un coup de crosse dans le cou à deux minutes de la fin et est sortie sur civière (rien de grave selon Frasnelli, qui était tout près, et la team leader Rosy Giordano) ; meilleurs vœux à "Cin cin" ("Tchin Tchin").

Meilleures joueuses du match : Therese Sjölander pour la Suède et Maria Michaela Leitner pour l'Italie.

Compte-rendu signé Mauro Deusebio

 

Suède - Italie 14-0 (5-0, 5-0, 4-0)

Vendredi 11 novembre 2005 à 14h00 à la patinoire de Torino Esposizioni. 2380 spectateurs.

Arbitrage de Janet Reddy (CAN) assistée de Barbora Bednarova (TCH) et Iriuna Mogilnikova (KAZ).

Pénalités : Suède 14', Italie 14'.

Tirs : Suède 47, Italie 11.

Évolution du score :

1-0 à 01'26" : Nevalainen assistée de Sjölander (sup. num.)

2-0 à 02'47" : O'Konor assistée de Rooth

3-0 à 03'20" : Rundqvist assistée d'Eliasson

4-0 à 06'21" : Sjölander assistée de Svensson (inf. num.)

5-0 à 18'58" : Rooth assistée de Holst (sup. num.)

6-0 à 21'47" : Nevalainen assistée de Sjölander et Lindberg

7-0 à 29'12" : Winberg

8-0 à 32'33" : Holmlöv assistée d'Eliasson (sup. num.)

9-0 à 34'05" : Elfsberg assistée de Rooth

10-0 à 39'19" : Winberg assistée de Rundqvist (sup. num.)

11-0 à 41'39" : Rooth assistée de O'Konor (sup. num.)

12-0 à 44'00" : Lorsell assistée d'Andersson

13-0 à 45'33" : Rundqvist assistée de Winberg et Holmlöv

14-0 à 52'46" : Sjölander assistée de Berggren

 

Suède

Gardienne : Kim Martin.

Arrières : Gunilla Andersson - Joa Elfsberg ; Emma Eliasson - Elin Holmlöv ; Johanna Malmström - Chanette Svensson ; Kristina Lundberg - Emelie Berggren.

Attaquantes : Maria Rooth - Erika Holst - Emilie O'Konor ; Danijela Rundqvist - Nanna Jansson - Pernilla Winberg ; Ylva Lindberg - Frida Nevalainen - Therese Sjölander ; Emilia Andersson - Angelica Lorsell - Karin Johansson.

Remplaçante : Cecilia Andersson (G).

Italie

Gardiennes : Chiara Traversa puis Luana Frasnelli à 29'51".

Arrières : Rebecca Fiorese - Linda De Rocco ; Katharina Sparer - Valentina Bottarini ; Manuela Friz - Nadia De Nardin ; Francesca Dolce - Michela Angeloni.

Attaquantes : Sabrina Viel - Sabina Florian - Heidi Caldart ; Waltraud Käser - Evelyn Bazzanella - Maria Michaela Leitner ; Celeste Bissardella - Silvia Toffano - Claudia Negrisolo.

Remplaçantes : Diana Da Rugna, Silvia Carignano, Anna de la Forest.

 

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