Viry-Châtillon - Valence (5 novembre 2005)

 

Match comptant pour la huitième journée de division 1, poule sud.

Il faut bien du courage aux Jets pour continuer la saison dans un contexte de plus en plus difficile. Cela fait que les seniors n'ont plus le moindre entraînement, car le club attend le versement de la subvention de la mairie pour pouvoir leur acheter des heures de glace. Il ne reste plus que les matches, programmés avant les séances publiques dans les patinoires franciliennes, trop tôt pour les joueurs qui travaillent tard le samedi comme Ludovic Germack ou encore Julien Pasquereau, qui vient de jeter l'éponge et de quitter l'équipe.

La nouvelle étape du périple castelvirois, c'est Colombes, fief du patinage artistique où il n'y a pas le moindre plexi pour renvoyer le palet. Au moindre tir non cadré, à la plus petite déviation, ou en essayant de se dégager, le palet part dans les filets et sort du terrain (contrairement à Neuilly où au moins les filets sont assez tendus pour renvoyer le palet), ce qui ne favorise vraiment pas la dynamique du jeu. Et on comprend mieux aussi combien l'autre club de la région dont la patinoire a brûlé, Le Vésinet, ronge son frein à jouer ici depuis deux ans.

Le début de match confirme les craintes que l'on peut avoir pour les Jets qui retrouvent la glace après une semaine d'attente. Quand une pénalité différée est sifflée contre Bertrand Danton, ils mettent un temps interminable pour récupérer le palet et souffler un peu. Ceci dit, Valence ne réussit pas le moindre tir en supériorité, et la soirée s'annonce longue et fastidieuse pour tout le monde... Viry est à son tour à cinq contre quatre, mais une mauvaise relance d'Astic arrive directement sur Curadeau dont la feinte ne prend pas face à Larivée. En trois jeux de puissance, les Jets ont en tout et pour tout une occasion, une reprise à bout portant de Belhassen sur un service de Jeannette. Pas mieux pour Valence, qui a aussi sa chance sur une petite période de supériorité, une passe au second poteau pour Thomas Gaulier qui échoue en raison d'un excellent arrête de la jambière de Larivée. Le premier tiers-temps est sinon très pauvre en tirs et en occasions, sauf si on compte ces tentatives hypothétiques qui ont avorté par maladresse avant même de commencer. Le junior Guillaume Delazzeri aurait ainsi pu avoir un breakaway s'il n'avait pas raté son contrôle et laissé filer son palet trop loin. Dans les dernières secondes de la période, Mathias Arnaud se présente face à Jérémy Valentin, qui boche l'angle d'une botte ferme.

Sur ce qu'on vient de voir, on se demande comment Valence a pu marquer six buts à Végapolis et huit à Charlemagne... Le seul joueur qui sorte du lot techniquement sur la glace, c'est le Canadien Mathieu Curadeau, le seul à remonter proprement le palet. Au début du deuxième tiers, il centre sur Benoît Gaulier qui rate le cadre. Arrive alors le traditionnel but oublié de Viry. Celui-là est plus particulier. Mehdi Belhassen reste un moment au sol en zone neutre sur une mise en échec rude mais correcte, l'attaque de Viry se poursuit jusqu'au but de Mickaël Marouillat. Mais les Valentinois protestent car il y a eu un coup de sifflet juste avant qui leur avait fait croire à un arrêt de jeu. M. Calamoneri se rend alors à la table de marquer pour faire passer une annonce demandant au public de ne pas siffler pendant le jeu ! Stupeur car, des gradins situés en hauteur, le bruit de sifflet en question semblait bien venir de la glace.

Les buts ne vont pas tarder à arriver. Valentin baisse la garde sur un premier arrêt face à Mathias Arnaud, et le rebond est ensuite levé par Anthony Duchosal (1-0 à 22'31"). Mais cinquante secondes plus tard, alors que Costes est en prison pour accrocher, Curadeau décroche la toile d'araignée de la lucarne sur un tir de l'enclave parfait (1-1 à 23'21"). Et Valence prend l'avantage quand un tir de Benjamin Oliver passe au-dessus de Delazzeri qui s'est couché et trompe bizarrement Larivée (1-2 à 34'06"). Revenir au score semble ardu pour Viry qui multiplie les approximations et ne construit aucune action à son terme. Le seul bénéfice que les Jets peuvent tirer de ce deuxième tiers, c'est l'éloignement des bancs. Sur un changement de lignes de Valence, une situation de trois contre un s'offre à Viry... mais Victor Peduzzi choisit le tir en angle fermé.

À court d'entraînement, Viry n'arrive plus à produire du jeu offensif en troisième période, et paraît presque revenu à la case départ, le premier match "à domicile" contre Annecy. Vivement que la situation s'arrange... Sur une contre-attaque valentinoise, un tir à ras la glace de Pierrick Bazin trompe Larivée (1-3 à 51'51"). C'est le troisième déplacement de suite dont les Lynx reviennent avec une victoire. Comme Avignon la semaine dernière, ils ne doutent plus de rien à l'heure de se rendre à Strasbourg, même si leur prestation n'a rien à voir. Tout le monde oubliera en effet au plus vite ce match très brouillon.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Commentaire d'après-match (dans Le Parisien)

Julien Pasquereau (ex-défenseur de Viry) : "Ce n'était plus possible de continuer. Je terminais le travail le lundi à 21 ou 22 heures et j'enchaînais directement avec le hockey. Après, c'est encore 50 km pour rentrer chez moi. J'étais trop fatigué. Je ne prenais plus aucun plaisir. J'irai peut-être aux Français Volants pour finir ma carrière tranquillement. Pour le moment, je suis dégoûté. La municipalité de Viry ne semble pas pressée de résoudre nos problèmes. C'est un véritable gâchis quand on voit le potentiel de l'équipe seniors. Tout le monde fait énormément de sacrifices et je tire un coup de chapeau à notre entraîneur qui parvient à conserver sa motivation et celle de ses joueurs intactes. Ce n'est pas mon style de lâcher prise. Mais là, comme d'autres, j'étais trop juste physiquement et je n'aime pas évoluer en match sans être à 100%. C'est dommage, car tenter l'aventure de la D1 avec Viry me plaisait vraiment."

 

Viry-Châtillon - Valence 1-3 (0-0, 1-2, 0-1)

Samedi 5 novembre 2005 à 18h30 à la patinoire de Colombes. 60 spectateurs.

Arbitrage de M. Calamoneri assisté de MM. Dessaint et Lobry.

Pénalités : Viry 8' (4', 4', 0'), Valence 12' (8', 2', 2').

Tirs : Viry 16 (6, 6, 4), Valence 25 (4, 10, 11).

Évolution du score :

1-0 à 22'31" : Duchosal assisté d'Arnaud

1-1 à 23'21" : Curadeau assisté de S. Pelisse et T. Gaulier (sup. num.)

1-2 à 34'06" : Oliver assisté de T. Gaulier

1-3 à 51'51" : Bazin assisté de Billieras et T. Gaulier

 

Viry-Châtillon

Gardien : Francis Larivée.

Défenseurs : Yvan Kerneis - Hugo Astic ; Romain Costes - Guillaume Jeannette (C) ; Jérémy Buigues - Benjamin Peyre.

Attaquants : Mathias Arnaud - Anthony Duchosal - Kévin Ledoux (A) ; Mickaël Marouillat (A) - Mehdi Belhassen - Victor Peduzzi ; Julien Boulet - Romain Danton - Bertrand Danton ; Guillaume Dellazzeri.

Remplaçants : Julien Roullier (G), Ludovic Germack (non présent). Absents : Julien Pasquereau (arrêt), Mohamed Benyahia.

Valence

Gardien : Jérémy Valentin.

Défenseurs : Mickaël Bouvier - Vincent Mary ; Cyril Josseaume (A) - Pierre Rossat-Mignod (C) ; Dan Alvarez - Simon Pelisse.

Attaquants : Benoît Gaulier - Mathieu Curadeau - Antoine Pelisse ; Sébastien Savajol - Benjamin Oliver - Thomas Gaulier ; Rudy Billieras (A) - Pierrick Bazin - Geoffrey Bidoli.

Remplaçants : Lucas Fournier (G), François Hernandez, Quentin Roy.

 

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