Épinal - Dijon (1er septembre 2005)

 

Match amical.

Premier test grandeur nature pour l'ICE avec la réception de Ducs de Dijon chamboulés en cette intersaison. Ayant vu son stratège Miroslav Pazak quitter le club après cinq saisons de bons et loyaux services, Dijon a changé sa politique de recrutement en se tournant majoritairement vers l'étranger. Ainsi un Américain (Thomas), mais surtout huit Slovaques - et même neuf puisque Miroslav Sucko (1,81 m pour 90 kg) est le remplaçant de dernière minute du défenseur suédois Henrik Ivarsson - sont venus renforcer les rangs bourguignons. S'appuyant sur une solide base défensive et sur une bonne profondeur de banc, le CPHD est un rude adversaire qui semble monter en puissance au vu de ses derniers résultats, notamment le blanchissage du Mont-Blanc sur ses terres (6-0) et le carton passé à Chamonix (11-1). Sur la réserve face à Amnéville deux jours plus tôt, l'ICE aura fort à faire face à un de ses adversaires traditionnels qui se trouvera à nouveau sur sa route cette année en Ligue Magnus. Touché face aux Galaxiens, Jussi Haapasaari fera défaut à ses habituels compagnons de trio Mazerolle et Chassard et se voit remplacé par Roman Trebaticky.

Épinal prend d'emblée le contrôle des opérations en exploitant une première indiscipline bourguignonne à l'encontre de Poznik (0'35") et en mettant à l'épreuve Vladimir Hiadlovsky sur des lancers d'Åblad (1'35") et Sejna (2'02"). Bien présents dans la zone dijonnaise, les Spinaliens voient leur pression conclue par un beau mouvement offensif du deuxième trio avec Chassard et Duda à la base pour Mazerolle à la finition dans un trou de souris (1-0 à 8'04"). Voilà une bonne entrée en matière, d'autant plus que les paires Šimko-Plch et surtout Mazerolle-Chassard se montrent très entreprenantes et très complémentaires. D'ailleurs, Jan Šimko (10'05") et Jan Plch (13'17") sont bien près de creuser l'écart par la suite. Toutefois, force est de constater que ce but va revitaliser les Ducs, qui poussent devant la cage de Franck Constantin, à l'image de cet essai en deux temps d'Amsellem (12'01"), de cette rafale de Dave Thomas (15'22") ou de ce petit slalom côté droit de Palov sur un changement de ligne douteux (15'52"). C'est donc assez logiquement que Dijon recolle au score, avec un lancer à mi-hauteur dans l'axe de Martin Drotar sur lequel Constantin ne peut rien (1-1 à 17'25"). Un but qui remet en selle le CPHD et amorce une deuxième période qui sera celle de la pénitence pour l'ICE...

En effet, les Ducs se rendent maîtres du jeu, profitant de la fébrilité spinalienne et de la sortie sur blessure du défenseur slovaque Radoslav Regenda (24'05"). Un coup dur et même très dur pour un ensemble lorrain mis sous pression et proche de la rupture. Si Tekel (21e) et Palov (23e) butent sur Constantin, Erik Bochna en revanche trouve la faille sur un lancer de la bleue dévié (1-2 à 24'16") alors que Milan Tekel joue l'opportuniste en prenant un lancer excentré puis en négociant l'apathie locale pour pousser le palet, mal bloqué par Constantin, dans le dos du gardien spinalien (1-3 à 25'44"). L'ICE est alors en grosse difficulté, d'autant plus que sa troisième ligne montre de gros signes de faiblesses, à l'image d'un Borislav Ilic à la peine, formant avec Sébastien Geoffroy une paire très inexpérimentée à ce niveau. Ce scénario sera une constante dans cette deuxième période où les premiers heurts se font sentir. Très accrocheurs et parfois même truqueurs, les Dijonnais ne relâchent pas l'étreinte et gardent Constantin sous pression. Ce dernier s'impose avec brio de la mitaine devant Bochna (31'27") et enraye un break de Gueguen, pourtant bien lancé en profondeur par Kévin Dugas (33'31"). Sorti de son hibernation quelques minutes plus tôt sur un tir lointain de Chassard (31'05"), le gardien dijonnais Vladimir Hiadlovsky est surpris par un lancer très précis de Gaétan Gavoille, bien décalé par Jan Plch sur le flanc droit (2-3 à 35'11"). La réduction du score n'a pas vraiment l'effet escompté puisque Franck Constantin doit sortir le grand jeu devant un Rastislav Palov parti en contre en infériorité numérique (37'10"). Voilà qui scelle la fin d'un tiers à sens unique, durant lequel Épinal s'est montré bien terne.

Menés au score d'une unité, les Dauphins peuvent s'estimer plutôt chanceux. Ils s'attèlent à la tâche en prenant possession de la zone bourguignonne et en menaçant Hiadlovsky par Maurice (44'08"), Šimko sur un bon mouvement avec Chassard (45'09") mais surtout Luc Mazerolle, terriblement malchanceux sur son breakaway où il avait fait le plus dur en éliminant la portier adverse, sans pouvoir redresser sa course (47'21"). Roman Trebaticky n'est pas plus en réussite, son slap puissant heurtant l'armature de la cage dijonnaise (48'26"). Sentant poindre le danger, les Ducs durcissent le jeu, à l'image du teigneux Dave Thomas ou de Mickäel Brodin, tout en semblant profiter d'un arbitrage médiocre et extravagant. Le cas suivant en est une belle illustration: Lubomir Duda arme son lancer et égalise (59'23"). Le but est d'abord validé mais l'énergique contestation dijonnaise, en premier lieu de Hiadlovsky, fait le reste, et le trio arbitral, trio de bénévoles spinaliens en raison de l'absence d'officiels, revient sur sa décision. Une fin en eau de boudin pour un match sans éclat, un match bien peu convaincant pour des Spinaliens diminués.

Trop fébriles défensivement, malchanceux en attaque, les Spinaliens n'ont pu tenir la distance face à de très rugueux Dijonnais. Privée de Regenda en cours de match, l'arrière-garde locale a souffert face aux à Milan Tekel et les siens tandis que la brigade offensive, déstabilisée par l'absence d'Haapasaari, n'a pu retrouver ses sensations malgré quelques changements plus ou moins judicieux (alternance Mazerolle-Šimko sur les deux premiers blocs mais aussi présence d'Anthony Maurice sur la première ligne...). Ce match l'a démontré, pour être pleinement compétitifs à l'avenir, la venue d'un voire deux joueurs supplémentaires ne serait pas un luxe. Intronisé titulaire du fait de l'absence de Stanislav Petrik, Franck Constantin a fait un match solide.

Enfin, notons que l'arbitrage de fortune n'a pas vraiment été favorable au développement d'un jeu correct...

Compte-rendu signé Jérémie Dubief

 

Épinal - Dijon 2-3 (1-1, 1-2, 0-0)

Jeudi 1er septembre 2005 à 20h15 à la patinoire de Poissompré. 350 spectateurs.

Arbitrage de M. Schneider assisté de MM. Bouhadouf et Lalevée.

Pénalités : Épinal 4', Dijon 14'.

Évolution du score :

1-0 à 10'53" : Mazerolle assisté de Duda et Chassard

1-1 à 17'25" : Drotar

1-2 à 24'18" : Bochna

1-3 à 25'44" : Tekel

2-3 à 35'11" : Gavoille assisté de Plch

 

Épinal

Gardien : Franck Constantin.

Défenseurs : Milan Sejna - Tobias Åblad ; Lubomir Duda - Radoslav Regenda [puis Simon à 24'05"] ; Borislav Ilic - Lionel Simon [puis Sébastien Geoffroy à 24'05"].

Attaquants : Jan Šimko [ou Mazerolle] - Anthony Maurice - Jan Plch ; Luc Mazerolle [ou Šimko] - Roman Trebaticky - Guillaume Chassard (C) ; Christophe Ribanelli - Gaétan Gavoille - Guillaume Papelier.

Remplaçant : Pierre Mauffrey (G). Absents : Stanislav Petrik (deuil familial), Frédéric Dehaëne (pubalgie), Jussi Haapasaari (adducteurs).

Dijon

Gardien : Vladimir Hiadlovsky.

Défenseurs : Milan Tekel - Anton Poznik ; Andrej Mrena - Miroslav Sucko ; Kévin Dugas - Aymeric Gillet.

Attaquants : Martin Drotar - Dave Thomas - Antoine Amsellem ; Stephen Dugas - Julien Tiphaigne (C) - Erik Bochna ; Thomas Gueguen - Mickaël Brodin - Rastislav Palov.

Remplaçants : Fabien Chardon (G), Yacine Fahas. Absents : Martin Jeannette (cheville), Sébastien Rousselin (équipe de France), Miroslav Kristin.

 

Retour aux matches amicaux