Match comptant pour le tournoi Vert Marine.

Ce sont des Vipers sans aucun complexe qui se sont présentés pour leur second match de préparation dans le Trophée Vert Marine. Certes, il y a une division d'écart entre les Dragons et leurs homologues, certes les uns concourent pour un titre de Champion de France quand les autres seront heureux d'accrocher un podium dans le deuxième niveau national, mais sur la glace, il y a avant tout des hommes et rien d'autre.

Les Vipers, bien en place et motivés, ont retenu toutes les leçons du match contre Briançon. C'est ce que le coach Ryser voulait, et il ne sera pas déçu. Bien sûr Martin Forslund a su, dès les premières secondes, que l'enfer se déchaînerait ; les défenseurs, qu'ils en auraient plein les bras avec trois lignes d'attaquants de haut calibre ; les attaquants, qu'il faudrait payer le prix pour chaque incursion dans la zone défensive rouennaise. Deux pénalités tuées plus tard - Hodon et Hammagren - et malgré un déluge impressionnant de lancers, les spectateurs pouvaient écarquiller les yeux. C'est bien un score vierge qui persistait au tableau d'affichage.

Toute la question pour le deuxième tiers-temps était : combien de temps vont-ils tenir ? En effet, les assauts se faisaient plus pressants et l'intensité montait d'un cran. Le tout, ajouté à une légitime frustration des Rouennais de voir que les beaux mouvements et les belles combinaisons restaient stériles, rendait les débats de plus en plus heurtés. C'est Marc-André Thinel qui trouvait le moyen de sortir les Vipers du match en servant une solide mise en échec à Thomas Duménil, qui quittait l'arène, arcade sourcilière explosée et quasiment KO debout (25'05"). Dès lors, Kimmo Salminen trouvait la faille sur une belle combinaison avec Coqueux et Desrosiers et trompait Forslund d'une reprise instantanée (0-1 à 27'54"). S'ensuivait dans la foulée, soit quatorze secondes plus tard (28'08), un but de Carl Mallette. Voyant le doute qui s'emparait des rangs montpelliérains, Pascal Ryser convoquait alors ses troupes pour un temps mort salvateur. Les Vipers revenus dans le jeu ne pouvaient tout de même espérer endiguer le flot des joueurs de Seine-Maritime en infériorité numérique. Il leur fallait même tenir à trois contre cinq. Le quatrième homme à peine récupéré, ils ne pouvaient empêcher Julien Desrosiers de conclure un jeu de puissance amorcé avec Coqueux et Salomaa.

Toute la question pour le troisième tiers temps était : l'effondrement va-t-il se produire ? Les joueurs de Pascal Ryser vont-ils tenir encore et encore contre cette machine où le talent alterne avec la puissance ? Une ligne d'attaque de jeunes tous en équipe de France (Bellemare, Besch, Lemoine), une autre nord-américaine estampillée ECHL ou AHL (Malette, Thinel, Fortier), et une autre rompue aux joutes du championnat français et des championnats du monde (Coqueux, Desrosiers), voilà cette équipe de Rouen. Des trois lignes, seuls les "jeunes" ne parvenaient pas à trouver la clé d'un Forslund énorme (69 tirs cadrés pour le match). Éric Fortier pour le plus beau but du tournoi, un superbe jeu en triangle marqué à la dernière seconde d'une prison de Johansson, puis Olivier Coqueux toujours en supériorité numérique après un surnombre montpelliérain, puis encore Julien Desrosiers, à l'aide de ses complices Coqueux et Salminen, finissaient le travail entamé au deuxième tiers temps.

Respect. La pire injure que les Rouennais auraient pu faire à leur adversaire aurait été de ne pas jouer ce match à fond pour épargner une formation bien sûr inférieure. Merci donc à eux de ne pas l'avoir fait et d'avoir donné à Montpellier l'occasion d'un match de préparation qui garde toute sa valeur pour l'enjeu que s'est donné ce club : le podium de division 1.

Montpellier - Rouen 0-6 (0-0, 0-3, 0-3)

Samedi 27 août 2005 à 20h00 à Végapolis. 750 spectateurs.

Pénalités : Montpellier 28' (6', 4', 8'+10'), Rouen 10' (2', 4', 4').

Évolution du score :

0-1 à 27'54" : Salminen assisté de Desrosiers et Coqueux

0-2 à 28'08" : Mallette assisté de Thinel et Fortier

0-3 à 32'34" : Desrosiers assisté de Coqueux et Salomaa (sup. num.)

0-4 à 44'58" : Fortier assisté de Thinel et Mallette (sup. num.)

0-5 à 54'27" : Coqueux assisté de Salminen

0-6 à 58'56" : Desrosiers assisté de Coqueux et Salminen

Gardiens : Fabrice Agnel puis Martin Forslund à 29'09".

Défenseurs : Simon Johansson - Benjamin Hammargren ; Jérôme Catil - Robert Hodon ; Axel Gautier - Thomas Duménil ; Olivier Batardière.

Attaquants : Robert Lahti - Douglas Merrell - Anton Rojko ; Matthew Froehlich - Lionel Bilbao - Thomas Appert ; Yann Fornaguera - Marek Michalovic - Dennis Martindale ; Jeffrey Mettler.

Gardien : Ramon Sopko.

Défenseurs : Sami-Ville Salomaa - Vesa Ponto ; Daniel Sedlak - Jan Mikel ; Daniel Carlsson (A) - Nicolas Besch ; Simon Doreille.

Attaquants : Kimmo Salminen - Olivier Coqueux (C) - Julien Desrosiers ; Marc-André Thinel - Éric Fortier - Carl Mallette (A) ; Tristan Lemoine - Pierre-Édouard Bellemare - Alexandre Lefebvre ; Édouard Dufournet - Yvan Fontana.

Remplaçant : Pierre Pochon (G).

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