Montpellier - Courbevoie (5 février 2005)

 

Match comptant pour la quatrième journée de la poule finale de division 1.

Qu'il est bon de se retrouver chez soi ! Végapolis est encore une fois quasi-comble, malgré des affiches un peu partout dans la ville (rugby, volley, hand, water-polo) et sur le petit écran (demi-finale des championnats du monde de handball Croatie-France). Les Vipers ne peuvent que remercier le public qui les soutient fidèlement. Le public et des partenaires de plus en plus nombreux, au premier rang desquels des collectivités qui prouvent leur éclectisme et leur discernement en soutenant le hockey sur glace, sport qui deviendra grand, ici et ailleurs...Ce soir, Montpellier recevait une vaillante équipe, Courbevoie. Ce fut un plaisir de les avoir avec nous. Ce fut aussi un plaisir de voir œuvrer un trio arbitral débarrassé de toute volonté de peser sur les débats. La grande classe... Enfin !

Le match s'ouvrait sur des visages crispés. Ceux des Vipers pétrifiés par l'enjeu, tétanisés par la peur de décevoir, de déchoir. Oublié le match nul à Strasbourg, ne restait que la peur au ventre. Face à eux, une équipe de Courbevoie bien organisée, décidée à vaincre le signe indien en défaisant chez elle cette équipe montpelliéraine pour ouvrir enfin son compteur. Première pénalité contre Drewniak, premier but de Juraj Ozorak qui finissait par pousser dans la cage francilienne un palet que Nicolas Fourcade n'avait pu geler sous sa botte (1-0 à 08'41"). Les Parisiens (ou presque...) répliquaient sur une promenade de Zdenko Sarnovsky autour de la cage de Fabrice Agnel livré à lui-même. Après avoir obligé le gardien à se coucher, l'attaquant slovaque dévastait le haut de sa cage d'un tir précis (1-1 à 10'07"). Immédiatement après, les pénalités de Gautier et Batardière offraient une double supériorité au COC qui n'en profitait pas, laissant le public de Végapolis haletant et inquiet pour ses protégés.

Il était alors temps de laisser chanter Hanka, la compagne de Marek Michalovic et sa partenaire de l'association du Vialas, pour une cause qui importe à tous les Vipers, la recherche sur la rétinite pigmentaire. Une chanson extraite d'un CD plein d'émotions en vente, au profit de l'INSERM de Montpellier, chez les partenaires des Vipers, les opticiens Atol du Languedoc.

Le deuxième tiers-temps fut celui du doute. Une équipe en panne d'inspiration en zone d'attaque, livrée aux contre-attaques rapides d'une équipe francilienne rompue aux contres décapants. Du suspense, avec des arrêts des deux gardiens, auteurs d'un magnifique duel à distance. Puis comme un terrible coup du sort, la deuxième double pénalité du match, contre Rojko et Hodon. Des Vipers portés par leur public qui plièrent, qui plièrent même beaucoup, mais qui ne rompirent pas. Des occasions de part et d'autre, mais pas de décision.

Le troisième tiers-temps ne pouvait s'achever sur un aussi pénible scénario : le match nul. Les deux équipes se livraient donc, malgré l'épuisement d'un match tant disputé. Une pénalité ne put suffire à Montpellier, puissance assiégeante en cette période, pour venir à bout des vaillants Coqs. C'est à la troisième - une crosse haute de Caillaux - que Thomas Appert délivrait Végaolis sur un tir croisé trompant dans un rebond l'excellent portier francilien (2-1 à 54'50"). L'hallali pouvait sonner et c'est Anton Rojko qui mettait fin, sur une reprise instantanée, au suspense entretenu depuis le début de ce match (3-1 à 56'27"). Fin ? Que c'était mal connaître cette équipe du COC ! Le même Sarnovsky, aidé par le capitaine Rishi Ovide-Étienne, remettait une tonne de pression sur les épaules montpelliéraines en même temps qu'il faisait naître en son camp d'immenses regrets pour un match encore perdu d'un but (3-2 à 59'33").

Cette phase finale est passionnante ! Les Vipers ont, dans la douleur, accroché le wagon du ventre mou de la division, à un point désormais du Mont Blanc (défait à domicile par Strasbourg) et de Neuilly (défait à domicile par le leader Caen). Prochain arrêt en Normandie pour les Vipers, samedi prochain. Mais ce match-là est déjà une autre histoire...

 

Commentaire d'après-match (sur le site du MAHC)

Pascal Ryser (entraîneur de Montpellier) : "Courbevoie est une équipe malheureuse mais valeureuse, qui ne lâche rien. Nous avons fait un premier pas, celui de notre première victoire dans ces play-offs. Nous sommes toujours en course..."

 

Montpellier - Courbevoie 3-2 (1-1, 0-0, 2-1)

Samedi 5 février 2005 à 19h30 au Wacken. 1179 spectateurs.

Arbitrage de Patrick Peythieu assisté d'Anne-Sophie Boniface et Guillaume Barthe.

Pénalités : Montpellier 8' (4', 4', 0'), Courbevoie 10' (2', 2', 6').

Évolution du score :

1-0 à 08'41" : Ozorak (sup. num.)

1-1 à 10'07" : Sarnovsky assisté de Caillaux et Tougard

2-1 à 54'50" : Appert assisté de Gautier (sup. num.)

3-1 à 56'27" : Rojko assisté de Michalovic

3-2 à 59'33" : Laverny assisté d'Ovide-Étienne

 

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