Dynamo Moscou - Zvolen (9 janvier 2005)

 

Match comptant pour la poule finale de Coupe Continentale.

Après sept années en Amérique du nord, Michal Handzuš est rentré en Slovaquie cette saison à la faveur du lock-out NHL. Originaire de Banská Bystrica, qui n'évolue qu'en 1. Liga, il a choisi de rejoindre le club d'Extraliga le plus proche, Zvolen, tout juste vingt kilomètres plus au sud sur la rivière Hron. Et le joueur de centre aux cheveux longs marquera l'histoire sa nouvelle équipe après avoir terrassé le Dynamo de Moscou, qui domine le championnat russe.

À quatorze secondes de la fin d'une première période parfaitement tenue par la défense slovaque, Handzuš ouvre le score. C'est donc le Dynamo qui est piégé pour son jeu fermé. Les Russes sont contraints de passer à l'attaque, mais ce n'est que dans la situation idéale de quatre contre trois (Cierny est pénalisé pour accrocher alors que Babenko et Babka sont en prison après une altercation) que Vadim Shakhraïchuk parvient à égaliser. Mais encore une fois, à quelques secondes seulement de la sirène, Michal Handzuš redonne l'avantage à Zvolen, devient le meilleur marqueur de cette finale de Coupe Continentale, et porte surtout un rude coup au moral du Dynamo, qui ne s'en remettra pas.

Zvolen succède au Slovan Bratislava et peut féliciter son gardien Karol Krizan (95,7 % d'arrêts ce week-end) et la première paire défensive composée de Rastislav Štork et Stanislav Jasecko, qui n'a pas été prise en défaut une seule fois et termine avec une fiche de +6. Ces trois joueurs ont incarné la cuirasse slovaque, pendant que Handzuš s'est chargé du reste.

Pour son retour sur la scène européenne après cinq ans d'absence, le Dynamo a de nouveau été poursuivi par sa malédiction. Lui qui était déjà "l'éternel second" dans le championnat soviétique n'a donc participé à sa première coupe d'Europe qu'en 1990/91, et a alors perdu trois fois en finale en quatre ans. Une série poursuivie par ses trois défaites consécutives lors des trois premières finales de l'EHL. Au total, le club moscovite a terminé six fois vice-champion d'Europe, mais il n'a jamais remporté de compétition européenne. Cette fois, c'était pourtant un tournoi mineur, qui semblait taillé pour lui, presque uniquement pour mettre fin à la malédiction. Malgré un effectif imposant qui domine la Superliga russe, le championnat le plus riche du monde, le Dynamo s'est quand même incliné face à Zvolen, le leader de l'Extraliga slovaque, le championnat majeur le plus pauvre d'Europe.

Un peu négligé et sans cesse soumis au départ de ses meilleurs joueurs, le championnat slovaque a pourtant vu ses clubs remporter trois éditions sur huit de la Coupe Continentale, alors que les Russes, souvent favoris, n'en ont gagné aucune. Pour un pays qui affirme avoir le meilleur championnat du continent, ce manque de résultats sportifs ne corrobore pas sa puissance financière. La pression monte sur l'Avangard Omsk, qui devra rétablir la suprématie russe la semaine prochaine lors de la coupe des champions à Saint-Pétersbourg. Une Coupe des champions à laquelle la participation d'un club slovaque se trouve d'un coup encore plus justifiée par ce succès, même si en fait elle a été fondée sur le classement des équipes nationales et non sur des critères liés aux clubs.

 

Commentaire d'après-match (dans Sport-Express)

Pavel Rosa (attaquant du Dynamo Moscou) : "On ne m'avait pas parlé de la série de défaites européennes du Dynamo. Rien à dire, les statistiques que vous m'annoncez sont déprimantes. Néanmoins je ne pense pas qu'elles expliquent notre défaite. Nous avons eu l'avantage pendant la majeure partie du match, et nous n'avons pas gagné seulement en raison de l'excellent match du gardien Karol Krizan. C'est lui, le héros de cette finale. À en juger par son match contre nous, je pense que Zvolen se situerait dans la seconde moitié de tableau de la Superliga russe. Cependant, eux comme nous étaient fatigués, tous les participants ayant joué trois fois en trois jours. En ce qui concerne leurs joueurs de NHL, on ne peut pas dire qu'Országh se soit distingué, par contre Handzuš a très bien manié le palet durant tout le match. Quelle raison aurais-je de me satisfaire de ma performance, alors que l'équipe n'a pas rempli sa mission et que je n'ai inscrit qu'un but en trois rencontres ?"

 

Dynamo Moscou - HKm Zvolen 1-2 (0-1, 1-1, 0-0)

Dimanche 9 janvier 2005 à 20h30 à Székesfehérvár (Hongrie). 2871 spectateurs.

Arbitrage de Vladimír Sindler (TCH) assisté de Frantíšek Kalivoda (TCH) et Gergely Kincses (HON).

Pénalités : Dynamo Moscou 10' (2', 4', 4'), Zvolen 12' (2', 6', 4').

Tirs : Dynamo Moscou 24 (3, 12, 9), Zvolen 22 (7, 8, 7).

Évolution du score :

0-1 à 19'46" : Handzuš assisté de Voskar

1-1 à 36'58" : Shakhraïchuk assisté de Orekhovsky (sup. num.)

1-2 à 39'51" : Handzuš assisté de Bartoš

 

Dynamo Moscou

Gardien : Aleksandr Eremenko.

Défenseurs : Andreï Markov - Alekseï Troshchinsky ; Sergueï Vyshedkevich (2') - Oleg Orekhovsky (2') ; Aleksandr Zhdan - Ilya Nikulin ; Vladislav Bulin - Igor Shchadilov.

Attaquants : Vladimir Vorobiev - Pavel Datsyuk - Pavel Rosa ; Vadim Shakhraïchuk - Aleksandr Kharitonov - Igor Mirnov ; Yuri Babenko (4') - Alekseï Chupin (2') - Aleksandr Savchenkov ; Alekseï Tereshchenko - Artem Chubarov - Maksim Afinogenov.

Zvolen

Gardien : Karol Krizan.

Défenseurs : Rastislav Štork (2') - Stanislav Jasecko ; Daniel Babka (2') - Vitezslav Škuta ; Ladislav Harabin - Ladislav Cierný (2') ; Luboš Velebný - Petr Krátký.

Attaquants : Jan Cibula - Richard Sechný (2') - Jaroslav Török ; Vladimír Országh - Michal Handzuš (2') - Peter Bartoš (2') ; Igor Majeský - Peter Klouda - Tomáš Škvaridlo ; Jozef Voskár - Vlastimil Plavucha.

Remplaçant : Peter Sevela (G).

 

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