Rouen - Grenoble (11 décembre 2004)

 

Match comptant pour la dix-huitième journée de Ligue Magnus 2004/2005.

Noël au balcon

Un an après le fiasco, désormais, ailleurs que sur les bords de Seine, on sourit, à l'image de la banderole de bon goût des "Irréductibles" supporters grenoblois, de la dramatisation d'un destin que l'on ne souhaite pas à son meilleur ennemi. (Amiens relève-toi !) Un an plus tard, Rouen, avec Guy Fournier revenu aux commandes, a meilleure mine. Sa puissance offensive, la densité de ses alignements, l'efficacité de sa défense alliées à l'envie de jouer d'un Arnaud Briand replacé au centre de l'attaque sont des arguments auxquels Grenoble sans (trop) défaillir s'est heurté.

Les croisements du calendrier étant ce qu'ils sont, il est toujours délicat de juger la valeur des uns et des autres. Grenoble a joué mardi un match contre la pieuvre de l'est, Mulhouse, pendant que les Rouennais passaient la soirée en famille. Reste que les Dragons veulent toujours marquer leur territoire et qu'ils l'ont fait avec du flegme, du réalisme à la crosse et une confiance en soi physique. La partie fut totalement dominée par les Normands durant le premier tiers. À l'image d'Arnaud Briand tamponnant Josef Podlaha (8'05) ou d'Elofsson sur Papa (15'00). Matés, les Brûleurs de Loups ont subi les assauts rouennais sans pouvoir rivaliser. Salminen (0'20) et Doucet (1'10 & 5'37) ont montré la voie à Guillaume Besse. L'ailier lexovien ouvrit la marque du revers enfilant la rondelle entre les jambières de Patrick Rolland (1-0 à 9'18). Moins d'une minute plus tard, il fallait tout le brio de Jean-François Bonnard pour stopper Kimmo Salminen parti seul sans doute pour doubler la marque sans l'intervention de l'emblématique défenseur grenoblois (10'14). Après que Sami Karjalainen eut trouvé Arnaud Briand d'une longue centre-passe (12'50), Stéphane Robitaille voyait son lancer dévié de l'épaule par le gardien adverse (15'39). Ludek Broz et Éric Doucet manœuvraient à merveille mais sans conclure (15'45). Tout comme un prodige de combinaison entre Daniel Carlsson et Arnaud Briand, débutée par Sami Karjalainen, mais sur laquelle Kimmo Salminen, à la finition, ne pouvait cadrer (17'50). Même en infériorité, ce sont les joueurs de Franck Pajonkowski qui se montraient les plus dangereux durant les deux minutes d'oxygène donné aux coéquipiers de Benoît Bachelet. Arnaud Briand, très motivé et inspiré encore ce soir, était stoppé par Patrick Rolland encore à l'ouvrage pour la onzième fois de la période (18'42) !

La deuxième période n'était pas tout à fait du même acabit. Si la domination territoriale rouennaise et le pilonnage de Patrick Rolland ne s'estompait guère, les visiteurs se procuraient trois occasions où Roger Jönsson était de tous les coups. L'étroitesse du score était préservée par les deux gardiens rivalisant de brio, Éric Raymond sur des chances de Jönsson (25'14 & 29'07) et Podlaha (26'40), Patrick Rolland paradant devant Briand (20'37) et Paré (24'54 & 26'54). La seconde partie du tiers était plus confus, coupée par des pénalités pendant lesquelles les équipes spéciales ne se mettaient pas en valeur.

À la reprise du dernier vingt, les joueurs de Gérald Guennelon furent en passe d'égaliser. Laurent Deschaumes (42'35) mais surtout Josef Podlaha à la vista désormais déficiente (45'29 & 46'52) butaient sur un énorme Éric Raymond. Les doubles pénalités (2'+2' chacun) de Pasi Järvinen et Jonas Elofsson calmaient les ardeurs grenobloises pour le plus grand soulagement du public haut-normand (46'52). Le jeu tombait dans une fausse léthargie où la moindre erreur pouvait être fatale. Celle de Simon Bachelet ne fut pas exploitée par les Dragons (48'58). Puis, celle de la défensive rouennaise n'était pas plus cadrée par Benoît Bachelet (49'50). Ce jeu d'attente fut profitable aux coéquipiers d'Éric Doucet puisque Jean-Philippe Paré permettait à Kimmo Salminen de créer la cassure définitive face aux Grenoblois qui tentèrent le tout pour le tout en faisant sortir leur gardien après un temps mort demandé par Gérald Guennelon. En vain.

La victoire rouennaise acquise aux dépens de Grenoble rend les Dragons maître de leur destin. Idéalement placés à l'affût, ils accueilleront Tours et Mulhouse, les deux autres Mousquetaires, au début de la nouvelle année. Un Noël 2004 de bien meilleur facture que celui de l'an dernier...

Compte-rendu signé Thierry Frechon

 

Rouen - Grenoble 2-0 (1-0, 0-0, 1-0)

Samedi 11 décembre 2004 à 20h00 au centre sportif du Docteur Duchêne. 2851 spectateurs.

Arbitrage de Marc Mendlowictz assisté d'Éric Bouguin et Savice Fabre.

Pénalités : Rouen 12' (4', 2', 6'), Grenoble 10' (2', 4', 4').

Tirs : Rouen 32 (11, 14, 7), Grenoble 13 (3, 3, 7).

Occasions de but : Rouen 5 (2, 3, 0), Grenoble 5 (0, 3, 2).

Évolution du score :

1-0 à 09'18" : Besse assisté de Lemoine et Paré

2-0 à 57'43" : Salminen assisté de Paré

 

Rouen

Gardien : Éric Raymond.

Défenseurs : Jonas Elofsson - Daniel Carlsson ; Benoît Pourtanel - Stéphane Robitaille ; Nicolas Besch - Benoît Quessandier.

Attaquants : Sami Karjalainen - Arnaud Briand (A) - Kimmo Salminen ; Pierre-Édouard Bellemare - Ludek Broz - Éric Doucet (C) ; Tristan Lemoine - Jean-Philippe Paré - Guillaume Besse (A).

Remplaçants : Stéphane Burnet (G), Simon Doreille, Adrien Dufournet et Alexandre Lefebvre.

Grenoble

Gardien : Patrick Rolland (sorti de sa cage à 59'19").

Défenseurs : Pasi Järvinen - Tommi Hämäläinen ; Simon Bachelet - Baptiste Amar (A) ; Nicolas Favarin - Jean-François Bonnard (A).

Attaquants : Josef Podlaha - Petri Lehtonen - Roger Jönsson ; Benoît Bachelet (C) - Christophe Tartari - Yven Sadoun ; Kevin Hecquefeuille - Laurent Deschaumes - Cyril Papa.

Remplaçants : Nicolas Aubry Lachainaye (G) et Martin Millerioux. Absent : Laurent Meunier (suspendu).

 

Retour à la Ligue Magnus