Viry-Châtillon - Amiens II (27 novembre 2004)

 

Match comptant pour la neuvième journée de la division 2, poule est.

À la suite des évènements du match contre Reims, lorsque des supporters avaient invectivé les joueurs visiteurs en prison et qu'un parent de joueur était entré sur la glace quand son fils s'était blessé, Viry-Châtillon a écopé d'un match de suspension par la commission de discipline. L'accès aux tribunes et aux abords de la glace est donc interdit au public, et c'est donc devant des gradins tristement vides que se déroule ce match, auxquels certains curieux assistent en partie depuis l'extérieur, derrière les fenêtres, mais sans résister deux heures dans le froid.

Cette ambiance silencieuse contribue à rendre un peu morne une rencontre dont l'issue ne fait vite guère de doute. Après cinq minutes de jeu, Chris Desuert entre en zone et tire du haut de l'enclave, et il a l'air presque surpris que ça rentre déjà (1-0 à 05'32"). Les Castelvirois travaillent bien en zone offensive, et leurs efforts aboutissent à la première pénalité du match, une obstruction du physique Nicolas Roussel. La supériorité est concrétisée en dix-sept secondes par un tir de la bleue de Kévin Dugas qui profite d'un bon écran de Mathias Arnaud (2-0 à 12'21"). L'unique pénalité locale de la période, une charge avec la crosse d'Astic, est l'occasion d'admirer ce qui constitue déjà un "classique", terme osé pour un joueur qui ne joue en senior que depuis trois mois, le comportement en infériorité numérique de Clément Masson, qui maintient le jeu de puissance amiénois dans son camp pendant plus d'une minute presque par son seul labeur. Une nouvelle pénalité de Roussel (croisse haute au visage de Pasquereau) pour finir le tiers n'est marquée par aucun évènement notable, si ce n'est une charge de Kévin Dugas qui envoie par-dessus la balustrade de la prison Benjamin Dieude-Fauvel, pas à la hauteur de sa réputation prometteuse ce soir.

Les Amiénois reviennent sur la glace un peu plus incisifs, et ils tirent plus au but en quatre minutes que pendant tout le premier tiers. Une réaction déjà pas mirobolante et qui s'éteindra très vite à partir du troisième but signé Bertrand Danton, dans la lucarne proche côté plaque d'Antoine Loriot (3-0 à 26'42"). La comparaison très rapprochée entre les deux jeux de puissance est une nouvelle fois favorable à Viry : la pénalité de Geoffroy Paillet (retenir la crosse) est exploitée en six secondes, encore par Kévin Dugas (4-0 à 28'16"), alors que les deux minutes de prison successives de Gassiot voient des Gothiques impuissants et une contre-attaque de Kévin Ledoux.

Le troisième tiers-temps est dans la continuité des deux premiers. Gravement oublié par la défense picarde, Cédric Gassiot est tout seul face à la cage et peut envoyer le palet dans le haut du filet (5-0 à 44'30"). À la soirée amiénoise pas brillante s'ajoute une note terne avec la blessure malheureuse de Geoffroy Paillet, qui refuse la civière mais ne peut pas poser la jambe droite par terre et doit être porté jusqu'à l'infirmerie. Le dernier suspense du jour concerne le possible blanchissage de Francis Larivée, préservé jusqu'au bout sans être vraiment inquiété, même pendant les deux pénalités de Mathias Arnaud. Malgré l'infériorité, à dix secondes de la fin, Gassiot prend nettement de vitesse des Gothiques au coup de patin peu convaincu et va marquer entre les jambières de Loriot (6-0 à 59'50").

Le match n'a pas été enthousiasmant, ce qui est sans doute normal puisqu'il n'y avait personne à enthousiasmer, mais la soirée s'est finalement terminée dans la joie pour les Jets. Dès la sirène, ils se sont précipités sur leur gardien Larivée, à qui ils ont enfin offert son premier blanchissage, fébrilement attendu depuis plus d'un an. Comme il était inutile de lever les crosses en direction des tribunes désertes, la célébration s'est poursuivie par un détour vers le bar où étaient regroupés les fidèles. Les joueurs d'humeur festive y ont frappé les vitres avec leurs bâtons en signe de communion. La pénitence de ce match joué sans bruit, où joueurs et arbitres ont pu s'entendre parler, n'a donc pas entamé l'enthousiasme castelvirois, et la première défaite du championnat concédée la semaine dernière à Reims est oubliée.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Viry-Châtillon - Amiens II 6-0 (2-0, 2-0, 2-0)

Samedi 27 novembre 2004 à 20h30 à la patinoire municipale de Viry-Châtillon. Huis clos.

Arbitrage de Christian Maltaverne et Stéphane Phelippe.

Pénalités : Viry-Châtillon 22' (2', 6'+10', 4'), Amiens II 12' (4', 6', 2').

Tirs : Viry-Châtillon 31 (11, 12, 8), Amiens II 18 (4, 9, 5).

Évolution du score :

1-0 à 05'32" : Desuert assisté de Buigues

2-0 à 12'21" : Dugas assisté de Ledoux et Masson (sup. num.)

3-0 à 26'42" : B. Danton assisté d'Aubry

4-0 à 28'16" : Dugas assisté de Buigues et Ledoux (sup. num.)

5-0 à 44'30" : Gassiot assisté de Marouillat

6-0 à 59'50" : Gassiot assisté d'Astic (inf. num.)

 

Viry-Châtillon

Gardien : Francis Larivée.

Défenseurs : Hugo Astic - Jérémy Buigues ; Ludovic Germack - Guillaume Jeannette (C) ; Julien Pasquereau - Yvan Kerneis.

Attaquants : Kévin Dugas - Romain Danton - Kévin Ledoux ; Mathias Arnaud - Clément Masson - Victor Peduzzi ; Mickaël Marouillat - Olivier Roujon (A) - Cédric Gassiot (A) ; Benjamin Aubry - Chris Desuert - Bertrand Danton.

Remplaçants : Thierry Lallemand (G), Stéphane Berthaud. Absents : Mohamed Benyahia (luxation de l'épaule), Arnaud François (genou), Clément Dinay (entorse du genou).

Amiens II

Gardien : Antoine Loriot.

Défenseurs : Vincent Troupin - Manuel Éloy (C) ; David Hennebert - Cyril Arnaud ; Nicolas Roussel (A) - Benjamin Dieude-Fauvel.

Attaquants : Arnaud Grossemy - Geoffroy Paillet [puis Letellier ou Teixeira à 46'] - Yann Morette ; Sébastien Bourdelle - Ludovic Letellier (A) - Christopher Teixeira ; Vittorio Wiotte - Lionel Wiotte - Bastien Petit ; Anthony Wagret - [L. Wiotte] - Augustin Gillardin.

Remplaçant : Colas Lecryt.

 

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