Mont-Blanc - Morzine (23 novembre 2004)

 

Seizième de finale de la Coupe de France.

Le Mont-Blanc est quasiment revenu au complet (il ne manque plus que Clément Berruex, dont le retour attendra la semaine prochaine) au moment de recevoir Morzine pour son entrée dans la Coupe de France, l'occasion de prendre la revanche sur ces voisins qui l'avaient devancé pour la montée en Ligue Magnus l'an dernier. L'entraîneur-joueur Stéphane Barin montre l'exemple avec une de ces montées de palet dont il gratifie le public depuis son arrivée chez les Avalanches. Il perce ainsi la défense et fixe le gardien avant de servir Sangiorgio pour l'ouverture du score, pendant une prison de Steven Kaye.

Avec le rôle du chassé, les Morzinois n'ont plus la même aisance que l'an passé. Quand ils trouvent des espaces et qu'ils arrivent lancés, ils sont dangereux. Mais la plupart du temps, ils sont pressés très haut par le Mont-Blanc et ont du mal à développer leur jeu. L'équipe locale se crée plus d'occasions et Bastien Sangiorgio fait preuve d'opportunisme devant la cage pour doubler la mise. Mais une minute plus tard, Thierry Nicoud, qui fait par ailleurs un excellent match en vrai combattant, est pénalisé pour cinglage, et Christian Magnusson en profite pour inscrire un but contesté et confus, où il n'est pas sûr que le palet ait franchi la ligne avant que la cage ne bouge. Mais peu après, ce même Magnusson sort sur blessure, et si l'on ajoute l'absence de Forsander, on voit que Morzine a perdu ses deux meilleurs arguments offensifs. La balance semble de plus en plus pencher du côté du Mont-Blanc, d'autant que le junior Ludovic Favret creuse l'écart avant la pause.

Mais, malgré la fatigue accumulée du match à Rouen, les Morzinois trouvent les ressources pour redresser la tête. Tout d'abord, Johan Bäcko réalise quelques arrêts décisifs avec une vitesse de bras époustouflante. Pendant que Subit est en prison pour cinglage, le renfort de NHL Brad Ference marque son premier but sur le sol français. Et à trente secondes de la fin, ils arrachent un match nul assez miraculeux par Tony Bergin. Le Mont-Blanc a payé chez ses erreurs de relance qui ont été son point faible dans ce match. Cette égalisation dans le trafic est en effet la conséquence d'une grosse erreur de Patrice Fleutot qui a remis le palet devant sa cage au lieu de passer tranquillement derrière.

C'est au cours de la séance de tirs au but, où le Mont-Blanc est payé de ses efforts. La lucidité fait défaut à Morzine en ces instants fatidiques, et Ference notamment rate son tentative. Quant à Marc Billieras, ancien joueur du Mont-Blanc qui a prouvé ce soir qu'il a encore progressé en rejoignant la Magnus, on a peut-être un peu surestimé ses forces en le faisant tirer deux fois de suite. Arnaud Goetz, qui n'a pas eu l'occasion de s'illustrer aussi souvent que Bäckö, ne rate pas cette opportunité de devenir le héros de la soirée en gagnant ce dernier duel.

Le promu Morzine avait peut-être un effectif un peu juste pour se concentrer sur les deux tableaux cette année, d'autant que ses matches en retard vont l'obliger à avoir un calendrier concentré cet hiver. Pour sa part, le Mont-Blanc peut espérer rééditer le même parcours en coupe que l'an dernier, même s'il est dommage que, malgré les supporters morzinois venus en nombre, il y ait eu aussi peu de public pour assister à ce match superbe et très intense qui a fait honneur à la coupe.

 

Mont-Blanc - Morzine 3-3 (1-0, 2-1, 0-2, 0-0) / 3-2 aux tirs au but

Mardi 23 novembre 2004 à 20h00 à la patinoire de Saint-Gervais. 410 spectateurs.

Arbitrage de Marc Mendlowictz assisté d'Éric Brondex et Damien Velay.

Pénalités : Mont-Blanc 12' (4', 4', 4', 0'), Morzine 14' (4', 2', 4', 4').

Évolution du score :

1-0 à 08'42" : Sangiorgio assisté de Barin (sup. num.)

2-0 à 27'24" : Sangiorgio

2-1 à 29'02" : Magnusson assisté d'Immonen (sup. num.)

3-1 à 36'35" : Favret

3-2 à 47'29" : Ference assisté de Billieras (sup. num.)

3-3 à 59'29" : Bergin assisté de Håkansson (inf. num.)

 

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