Dunkerque - Épinal (23 octobre 2004)

 

Match comptant pour la neuvième journée de Ligue Magnus.

Dunkerque s'est séparé de ses recrues étrangères Vadims Mahnovs et Tomas Valko, qui étaient trop lents et freinaient l'équipe dans sa progression, mais enregistre en revanche le retour de Benjamin N'Guyen, qui a soif de compétition après son opération à l'épaule. Karl Dewolf a spécialement préparé ce match en changeant de système offensif et en testant toutes les phases de jeu lors d'entraînements très intensifs cette semaine. Sera-ce suffisant face à une équipe d'Épinal dont l'entraîneur Raphaël Marciano n'est pas réputé pour la qualité de ses entraînements. Le choix de "Féfé" a plutôt été de modifier ses lignes offensives en faisant passer le vétéran franco-slovaque Roman Trebaticky sur le premier bloc en remplacement de Steve Gainey. Ce sont les deux centres eux-mêmes qui ont proposé cette idée d'inversion. Par ailleurs, une belle épine a été retirée du pied spinalien hier soir à l'entraînement quand Radoslav Regenda a confirmé qu'il pourrait jouer.

Heureusement car la défense vosgienne a suscité des inquiétudes. Mais la présence du Tchèque n'a finalement pas suffi, car il a été aussi catastrophique que ses confrères. En un quart d'heure de jeu, les Dauphins encaissent trois buts. Ils laissent Daniel Saint-Amant - qui avait reçu les louanges de son président dans la presse la semaine dernière pour son état d'esprit - prendre possession de l'enclave, être présent au rebond et concrétiser deux supériorités numériques. Ils permettent aussi à Mickaël Bardet de se présenter seul devant Petrik pour corser l'addition. 3-0, une avance idéale pour Dunkerque, une unité de plus contre Angers. Vont-ils la conserver cette fois-ci ?

Car Épinal hausse quand même le rythme au deuxième tiers-temps pour faire valoir son niveau théoriquement supérieur. Mais les attaques se heurtent à un excellent Julien Peyre. Quant au défi physique que les Vosgiens mettent finalement en pratique après l'avoir annoncé, il a du répondant. Une charge de Bardet dans le dos de Steve Gainey provoque la riposte du Canadien qui tente de l'étrangler contre la balustrade, et les deux joueurs sont renvoyés aux vestiaires. Difficile de dire qui est le plus à plaindre, car les deux équipes n'ont pas un effectif pléthorique et perdent un élément offensif important. Étant mené au score, c'est peut-être Épinal qui est le plus handicapé. Il faut s'en remettre à Regenda pour refaire - un peu - son retard.

Plus le match avance et plus Épinal pousse, mais Julien Peyre réussit un match exceptionnel dans les cages dunkerquoises. Seule une erreur défensive offrira Trebaticky une opportunité dont il se saisit. Insuffisant. Et à une minute de la fin, Jean-Charles Charette marque le but de la délivrance en remportant son face-à-face avec Petrik. Chaos indescriptible chez les supporters, le public est en extase, il attendait cela depuis si longtemps.

"Si vous ne gagnez pas à Dunkerque, ce n'est même pas la peine de rentrer" avait tonné le président spinalien Claude Maurice dans les vestiaires jeudi soir à l'issue de l'entraînement... Problème, il y a un match à domicile prévu mardi contre Gap. Il va non seulement falloir que les Dauphins reviennent dans les Vosges pour le jouer, mais ils ont aussi intérêt à le gagner, car leurs supporters sont excédés après cette défaite impardonnable. Comme prévu, les défenseurs recrutés, comme Ptacek et Sevcik, n'ont rien à faire en Ligue Magnus, et même les très attendus Daniel Goneau (niveau décevant) et Steve Gainey (collectionneur de pénalités) n'ont pas le rendement escompté. Ajoutez à cela un entraîneur qui ne se remet pas en cause et dont beaucoup de fidèles réclament désormais ouvertement la démission.

 

Commentaire d'après-match (dans La Voix du Nord)

Jean-Pierre Thomas (président du HGD) : "Ce soir, tout le monde était présent et les joueurs ont démontré qu'en tirant tous dans le même sens, ils étaient capables de rivaliser avec les meilleurs. J'espère que c'est le début d'une longue spirale. À Dijon et lors du premier tiers-temps face à Angers, Karl Dewolf n'avait pas titularisé Mahnovs et Valko. Curieusement, l'équipe avait affiché de belles prétentions. Sur le coup, on pensait au hasard. Mais très vite, on s'est rendu compte qu'on ne devait plus polluer l'équipe avec de tels garçons. Le résultat ne s'est pas fait attendre."

 

Dunkerque - Épinal 4-2 (3-0, 0-1, 1-1)

Samedi 23 octobre 2004 à 18h45 à la patinoire Michel-Raffoux. 500 spectateurs.

Arbitrage de Didier Bocquet assisté de Damien Bliek et Steve Bataillie.

Pénalités : Dunkerque 49' (4'+10', 4'+5'+20', 6'), Épinal 37' (10', 5'+20', 2').

Évolution du score :

1-0 à 09'16" : Saint-Amant assisté de Dubois (sup. num.)

2-0 à 14'20" : Saint-Amant assisté de Dewolf et Thomas (sup. num.)

3-0 à 14'50" : Bardet assisté de Lenière et Eichenholc

3-1 à 33'29" : Regenda assisté de Trebaticky

3-2 à 48'29" : Trebaticky assisté de Goneau

4-2 à 59'09" : Charette

 

Dunkerque

Gardien : Landry Macrez.

Défenseurs : Karl Dewolf - Grégory Dubois (C) ; Scott Gordon - Ghislain Folcke ; Clément Derepper - Benoît Guillemot.

Attaquants : Clément Thomas - Daniel Saint-Amant (A) - Benjamin N'Guyen ; François Lenière - Mickaël Bardet - Jean-Charles Charette ; Arnaud Péan - Christophe Eichenholc (A).

Remplaçants : Julien Peyre (G), Benjamin Louf. Absent : Mathieu Bécuwe.

Épinal

Gardiens : Stanislav Petrik.

Défenseurs : Bohuslav Ptacek - Radoslav Regenda (A) ; Robert Pospisil - Jiri Sevcik ; Borislav Ilic - Djamel Zitouni.

Attaquants : Daniel Goneau - Roman Trebaticky - Guillaume Chassard ; Maksim Ivanov - Steve Gainey - Mihail Kozlov ; Christophe Ribanelli - Anthony Maurice (A) - Frédéric Dehaëne (C) ; Guillaume Papelier.

Remplaçant : Franck Constantin (G).

 

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