Dijon - Amiens (20 mars 2004)

 

Quart de finale du Super 16, quatrième manche.

Tommi Hämäläinen était bien sur la glace, François Rozenthal était bien inscrit sur la feuille de match... mais pas sur la glace. Les Amiénois étaient dans un état de fraîcheur supérieur aux Dijonnais. Cinq matchs en sept jours, c'est dur pour tout le monde, et il faut pouvoir les gérer, mais de quelle façon ? Amiens, finaliste de la cuvée 2003, éliminé en trois manches, cela aurait fait désordre dans le petit monde du hockey français.

Les vieux démons d'Antoine Richer, junior surclassé à la fin des années 70, ont malheureusement refait surface à l'occasion de cette quatrième manche. Nettoyage propre et ciblé lors de la première période : Abrahamsson, Tekel (trois dents, et il n'a pas digéré son 2'+2'), Pazak, et la patinoire qui, par la suite, se transforme en prétoire avec les ténors du barreau amiénois : Denis Perez, Laurent Gras et le bâtonnier Luc Chauvel. Trois excellents joueurs, au demeurant, qui vont "déstabiliser" le procureur général, Monsieur Avavian, qui inflige, entre autres, des peines "bizarres" (!) à Dugas (2'+2') et Tekel (2'+2').

Amiens a remporté la quatrième manche, certes, mais pas avec la manière. Il suffisait de regarder le comportement d'Antoine Mindjimba, égal à lui-même à l'issue de la rencontre, qui fustigeait les supporters grenoblois d'un soir, qui n'ont pas véritablement apprécié. Daniel Maric et ses joueurs l'ont en travers de la gorge et repartent mardi à Amiens pour une cinquième et dernière manche décisive. Entre Maric et Richer, qui sera le plus malin ? Cela dépendra également du comportement du procureur général désigné pour cette rencontre...

Compte-rendu signé Pierre Sage

 

Commentaires d'après-match (dans Le Bien Public)

Daniel Maric (entraîneur de Dijon) : "Amiens a joué un énorme match de play-off. C'était leur survie, ils ont sorti la grosse artillerie. Mon équipe a livré une prestation incroyable. C'est certainement le match le plus physique que l'on a fait, mais personne ne s'est dégonflé et tout le monde a été au combat. C'est exceptionnel !"

Romain Gentilleau (attaquant de Dijon) : "Ça jouait méchant. On a essuyé des coups de crosse partout ! C'est étonnant de leur part. On a une revanche à prendre compte tenu de leur comportement, et surtout une qualif' à aller chercher."

Ludovic Duranceau (défenseur de Dijon) : "On aurait aimé plier la série chez nous. Ces infériorités à répétition ont eu une grosse incidence. On ne prend pas de but mais on se fatigue beaucoup. En fait, ils ont durci le jeu, on a voulu répondre. Il y a eu des coups des deux côtés, l'arbitre n'en a pas décidé ainsi. C'est comme ça. C'est sans doute dans ce domaine qu'on a perdu la rencontre."

 

Dijon - Amiens 2-4 (1-1, 0-2, 1-1)

Samedi 20 mars à 20h00 à la patinoire Trimolet. 800 spectateurs.

Arbitrage de Julien Avavian assisté d'Alexandre Hauchart et Savice Fabre.

Pénalités : Dijon 40' (8', 14'+10', 8'), Amiens 26' (10', 8', 8').

Évolution du score :

0-1 à 08'20" : Gras

1-1 à 14'06" : Abrahamsson assisté de Pazak (sup. num.)

1-2 à 28'16" : Perez assisté de B. Chauvel (sup. num.)

1-3 à 35'03" : Bachet assisté de Zwikel (sup. num.)

2-3 à 52'21" : Abrahamsson

2-4 à 52'57" : Perez assisté de Mortas

 

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