Grenoble - Mulhouse (14 février 2004)

 

Match comptant pour la huitième journée de la poule Magnus.

Seulement trois jours après s'être rencontrés en Alsace, Brûleurs de Loups et Scorpions se retrouvaient pour leur quatrième affrontement de la saison. Le match de mercredi avait rompu avec les habitudes défensives des deux équipes. L'attaque grenobloise avait fait voler en éclat la défense mulhousienne et le score (5-1) en a surpris plus d'un. L'heure de la revanche ou de la confirmation de l'hégémonie grenobloise ? Telle était la question posée au coup d'envoi.

En l'absence prolongée de Benoît Bachelet et Benjamin Agnel, c'est Jeff Bonnard qui œuvrait en tant que capitaine. Mulhouse pour sa part se présentait sans Pavol Segla, out jusqu'à la fin de saison. Les Brûleurs de Loups mettaient leur emprise sur le match dès le début. Les Scorpions plus timides, se contentaient de procéder par contres vite neutralisés en zone neutre. La domination grenobloise finissait par se concrétiser logiquement lorsque Tero Forsell se frayait un chemin dans la défense mulhousienne pour servir Christophe Tartari idéalement placé au second poteau. Le junior grenoblois se montrait comme à son habitude très efficace et ne se faisait pas prier pour convertir le caviar du centre finlandais (1-0, 07'51"). Un but qui lançait la partie sur des bonnes bases et qui garantissait aux spectateurs de voir au moins un but ce soir ce qui n'avait pas été le cas lors du précédent Grenoble-Mulhouse. Le reste du tiers était toujours dominé par Grenoble qui butait régulièrement sur Lhenry et ne parvenait pas à accroître l'avantage au tableau d'affichage.

En deuxième période, les Scorpions ne montraient guère plus d'audace. Sur une supériorité parfaitement négociée, Kaartinen donnait le tournis à la défense de Mulhouse. Il trouvait Deschaume en relais lequel laissait le palet à Laurent Meunier qui envoyait un missile au fond des filets de Lhenry (2-0, 26'00). Encore une nouvelle preuve de la belle efficacité des "unités spéciales" mises en place à Gérald Guennelon en supériorité numérique. Mulhouse avait une belle occasion de revenir au score sur un coupable relâchement de la défense grenobloise. Juho Jokinen partait seul en contre mais Rolland sortait un arrêt de grande classe. Lhenry permettait aux Scorpions de ne pas prendre l'eau comme mercredi et les maintenait à portée des Grenoblois à la fin du tiers.

Coup de tonnerre en début de troisième tiers-temps avec la réduction du score mulhousienne dès les premières minutes. Jokinen décalait Luc Tardif qui dribblait astucieusement Rolland un peu trop court (2-1, 42'45"). Dopés par ce but, les Mulhousiens allaient montrer un tout autre visage dans ce dernier tiers. Alors qu'on pouvait douter de la capacité de réaction morale de cette équipe, Lionel Bilbao et consorts mettaient le feu dans la défense grenobloise soudain bien fébrile. À l'image de Papa dont la passe directe à Bilbao aurait pu avoir des conséquences désastreuses. Mais Rolland une nouvelle fois impérial arrêtait de la jambière son deuxième break de la soirée. Seul point noir pour Mulhouse, la mise à l'écart de Carriou pour la fin de match, le défenseur international ayant eu la langue un peu trop pendue à l'encontre de M. Bergamelli. Malgré une discipline exemplaire durant tout le match (seulement quatre minutes de pénalités !), les Brûleurs de Loups choisissaient bien mal leur moment pour subir leur première infériorité de la partie. Saarinen partait en prison avec seulement cinq minutes à jouer, et l'aubaine était belle pour Mulhouse. Mais Grenoble savait resserrer les rangs jusqu'au bout, la sortie de Lhenry dans la dernière minute ne changeant rien au sort de la rencontre.

Le leader a finalement souffert pour venir à bout d'une équipe mulhousienne coriace. L'issue du match aurait pu être toute autre si les Scorpions avait joué les deux premiers tiers comme les vingt dernières minutes. Voilà en tout cas des raisons d'espérer pour Christer Eriksson qui n'a pas hésiter à donner sa chance aux jeunes Tardif, Brisard et Ballet. Sans doute rassurant après la déconvenue de mercredi. Du côté de Grenoble on peut savourer la première victoire face à Mulhouse à Pôle Sud depuis près de deux ans ! Même si le succès fut plus laborieux que mercredi, il permet aux Brûleurs de Loups de rester sur une dynamique de victoires et d'avoir accroché tous leurs adversaires à leur tableau de chasse cette saison. Un élément psychologique important avant les play-offs. Ce soir, outre Rolland qui réalise décidément une grande saison, on retiendra la performances des centres Meunier et Forsell, très actifs. Kaartinen commence à réaliser des mouvements intéressants et son efficacité devrait s'améliorer au fur et à mesure de son intégration dans l'équipe. Le dernier tiers constitue un avertissement sans frais dont il faudra tenir compte avant une semaine de tous les dangers qui verra les Brûleurs de Loups se déplacer à Amiens puis Brest.

Compte-rendu signé Christophe Laparra

 

Grenoble - Mulhouse 2-1 (1-0, 1-0, 0-1)

Samedi 14 février à 20h15 à la patinoire Pôle Sud de Grenoble. 2800 spectateurs.

Arbitrage de Jimmy Bergamelli assisté de Laurent Rouèche et Benjamin Gremion.

Pénalités : Grenoble 4', Mulhouse 22'.

Évolution du score :

1-0 à 07'51" : Tartari assisté de Forsell et Saarinen

2-0 à 26'00" : Meunier assisté de Deschaume et Kaartinen (sup. num.)

2-1 à 42'45" : Tardif assisté de Jokinen et Ruokonen

 

Grenoble

Gardien : Patrick Rolland.

Défenseurs : Jesse Saarinen - Jean-François Bonnard (C) ; Baptiste Amar (A) - Simon Bachelet ; Stéphane Gachet - Roland Fougère.

Attaquants : Christophe Tartari - Tero Forsell - Josef Podlaha ; Sami Kaartinen - Laurent Meunier - Cyril Papa ; Andreï Shchevelev - Laurent Deschaume (A) - Xavier De Murcia.

Remplaçants : Fabrice Agnel (G), Martin Millerioux, Timo Bayon et Pierrick Bazin. Absents : Benoît Bachelet, Benjamin Agnel, Nicolas Antonoff et Romain Bachelet (blessés).

Mulhouse

Gardien : Fabrice Lhenry.

Défenseurs : Miikka Ruokonen - Patrik Scibran ; Dusan Brincko - Mathieu Mille ; Lilian Prunet - Allan Carriou.

Attaquants : Juho Jokinen - Lionel Bilbao - Luc Tardif junior ; Vincent Bringuet (puis Richard Kazda) - Étienne Croz - Pierre Brisard ; Steve Michou - Francis Ballet - Guillaume Chassard.

Remplaçant : Benjamin Jubien (G). Absent : Pavol Segla (blessé).


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