Dijon - Mulhouse (11 octobre 2003)

 

Match comptant pour la cinquième journée du Super 16, poule est.

Mulhouse aligne ce soir ses dernières recrues. D'une part, l'attaquant tchèque Richard Kazda, déjà en Alsace depuis trois semaines, et qui a obtenu toutes les autorisations administratives. D'autre part, un joker que les Scorpions sortent de leur manche, Pierre Brisard. Ce joueur de dix-neuf ans a été formé à Malmö, en Suède, pays où il est né d'un père français. Il a évolué avec brio en Junior Superelit avec le MIF, et s'il était un peu juste pour intégrer l'Elitserien, il est par contre tout à fait à sa place en Super 16, et il le prouve en inscrivant le premier but de la partie, au cours d'une supériorité numérique sifflée pour une obstruction de Neckar.

Dijon a imposé un défi physique d'entrée, mais les Mulhousiens ont su à la fois résister à la pression adverse et, à l'exception de Segla, garder leur calme en évitant les prisons. Toutefois, Carriou et Ballet sont pénalisés en même temps en début de deuxième période, et ces deux minutes de double supériorité numérique sont une chance à ne pas laisser passer pour les Dijonnais. Mais Dugas et consorts trouvent sur leur route un Fabrice Lhenry remarquable qui garde ses cages inviolées. Mulhouse repart alors de l'avant, parvient à produire du jeu, et surtout à conclure par Jokinen et Michou.

Le match paraît plié par Étienne Croz dès le début de la troisième période. Cependant, Dijon profite d'une petite déconcentration des Mulhousiens, qui jouent maintenant à quatre lignes et sont du coup obligés de se soumettre à une rotation car ils ne sont que onze en attaque. Un peu déstabilisés, les Scorpions encaissent deux buts d'Aymeric Gillet et - à six contre quatre - Stephen Dugas face à une équipe dijonnaise qui n'a pas perdu espoir. Mais ils conservent néanmoins les deux points.

S'appuyant sur un très bon Lhenry, dont le mal de dos n'est pourtant toujours pas calmé, les Mulhousiens peuvent être satisfaits de cette victoire, car ils avaient besoin de se reprendre après leur déplacement raté à Villard-de-Lans. Absent de ce déplacement, Juho Jokinen a encore prouvé qu'il est déjà un pion essentiel, lui qui était incertain à cause de sa cheville. Si Ruokonen a encore fait un bon match en défense, la meilleure nouvelle est bien sûr l'intégration très rapide de Pierre Brisard et Richard Kazda. Sur la troisième ligne, ils ont trouvé des automatismes avec une vitesse étonnante, aux côtés d'Étienne Croz qui souffrait lui aussi du dos cette semaine. S'il est épargné par les pépins, le groupe mulhousien commence à gagner en densité et possède un potentiel intéressant, même s'il a semblé perdre en qualité sur le papier. Il trouve en tout cas de plus en plus de rythme.

 

Commentaires d'après-match (dans Le Bien Public)

Daniel Maric (entraîneur de Dijon) : "Lhenry a été exceptionnel. Il a fait gagner l'équipe de France. Si on est en groupe A aujourd'hui, c'est grâce à lui. Nous, on n'a rien à regretter. Peu d'équipes de notre niveau ont inquiété autant Mulhouse que ça. Il a tout arrêté, on l'a bombardé sans succès. En plus, c'est un malin, il pousse la cage quand il faut, il est vraiment super fort. Quand une formation prend cinquante tirs, on ne peut pas dire qu'elle soit bonne défensivement. De même qu'il n'est pas question de réalisme. Il faut avoir joué pour comprendre. Je le répète, la différence s'est faite dans les cages. On a un bon tempo, une équipe soudée, on ne lâche rien et c'est vachement sympa. On a pris un paquet de coups de coudes non sanctionnés, c'est la routine habituelle."

Fabrice Lhenry (gardien de Mulhouse) : "On voulait se reprendre par rapport à notre cuisante défaite à Villard. J'ai eu de la réussite. Il y a des jours, on voit toujours le palet partir, on est au bon endroit, tout roule. Tout s'est bien passé, à part les dix dernières minutes où je me suis déconcentré. Je fais partie de l'équipe, je dois faire mon travail sérieusement et prouver à chaque match. Ça a été difficile jusqu'au bout, ils n'ont rien lâché. À 4-0, on pensait gérer tranquillement les dix dernières minutes, mais on a souffert jusqu'à la dernière seconde."

 

Dijon - Mulhouse 2-4 (0-1, 0-2, 2-1)

Samedi 11 octobre 2003 à 20h15 à la patinoire Trimolet. 751 spectateurs.

Arbitrage de Frédéric Bachelet assisté de Nicolas Charmillot et Benjamin Gremion.

Pénalités : Dijon 12' (4', 4', 4'), Mulhouse 30' (6'+10', 4', 10').

Tirs : Dijon 51, Mulhouse 26.

Évolution du score :

0-1 à 12'43" : Brisard assisté de Segla (sup. num.)

0-2 à 36'14" : Jokinen assisté de Brincko et Bilbao

0-3 à 37'31" : Michou assisté de Chassard

0-4 à 41'24" : Croz assisté de Brisard

1-4 à 50'50" : Gillet assisté de Abrahamsson

2-4 à 54'08" : Dugas assisté de Pazak et Tekel (sup. num.)

 

Dijon

Gardien : František Neckar (sorti de sa cage de 54'02" à 54'08" et de 58'39" à 59'05").

Défenseurs : Mathieu Bouché - Milan Tekel ; Josh Allison - Aymeric Gillet ; Marcus Abrahamsson - Wilfried Molmy.

Attaquants : Julien Tiphaigne (C) - Stephen Dugas (A) - Miroslav Pazak ; Thomas Bergamelli - Robert Vavroch - Jiri Cihlar ; Aurélien Albano - Romain Gentilleau - Thomas Bussat ; Jean-Michel Bortino - Ludovic Duranceau.

Remplaçants : Grégory Fougère (G), Guillaume Grandjean.

Mulhouse

Gardien : Fabrice Lhenry (sorti de sa cage de 16'03" à 16'14").

Défenseurs : Miikka Ruokonen (A) - Allan Carriou ; Dusan Brincko - Lilian Prunet (A) ; Patrick Scriban - Mathieu Mille.

Attaquants : Pavol Segla - Francis Ballet - Juho Jokinen ; Guillaume Chassard - Lionel Bilbao (C) - Steve Michou ; Pierre Brisard - Étienne Croz - Richard Kazda ; Vincent Bringuet - Luc Tardif jr.

Remplaçants : Benjamin Jubien (G), Jérémie Bigot. Absent : Maxime Schuchewytsch (blessé).

 

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