Villard-de-Lans - Mulhouse (27 septembre 2003)

 

Match comptant pour la troisième journée du Super 16, poule est.

Avec zéro but marqué pour neuf encaissés, le bilan des Ours après deux rencontres dans ce Super 16 est en tout point catastrophique. Dire que Villard avait tout à craindre avant de recevoir les Scorpions de Mulhouse qui venaient de passer à la moulinette les pauvres Gapençais (11-1) résonne comme une évidence. La priorité des Ours était donc d'abord de ne pas revivre la même soirée cauchemar que lors des deux précédentes. Quant aux Scorpions, ils visaient la passe de trois dans le Vercors.

Le début de match était plutôt attentiste de part et d'autres. Les Scorpions, fidèles à leur tactique habituelle, défendaient pour mieux surprendre leurs adversaires en contre, et les Ours, en quête de certitudes, ne voulaient pas prendre trop de risques afin de se rassurer dans un premier temps. Si le score ne bougeait pas, les pénalités en revanche pleuvaient. Cinq pour Mulhouse et trois pour Villard dans ce seul tiers-temps ! Difficile dans ces conditions de trouver un rythme, chaque équipe se trouvant tantôt à quatre, tantôt à cinq sur la glace. Cela donnait un jeu haché sans grand intérêt, d'autant plus que les jeux de puissance étaient à revoir deux côtés. La plus belle occasion du tiers était à mettre à l'actif de Negro dont le tir heurtait la barre transversale, mais les Ours, malgré leurs bonnes dispositions, ne parvenaient pas à se détacher.

Au retour des vestiaires, le jeu gardait la même physionomie : il ne restait qu'aux Ours à marquer après sept périodes blanchies. Ce fut finalement chose faite par l'intermédiaire du capitaine Christophe Négro qui trouvait la lucarne de Lhenry après un bon service de Gillings (1-0). Ce premier but dans cette saison 2003-04 faisait un bien fou aux locaux, enfin libérés. Les Scorpions toujours aussi indisciplinés concédaient une double infériorité numérique (Prunet puis Bilbao). Les Villardiens qui avaient été particulièrement inefficaces dans cet exercice face à Grenoble ne mettaient cette fois que quatre secondes pour capitaliser la situation par Rich Metro (2-0). Le public surpris puis enthousiasmé se met à croire au miracle. Le jeu va en se durcissant, Michou et Bourgey puis Scibran et F. Billieras rejoignent conjointement la prison. Les Scorpions, menés, n'arrivent pas à prendre le jeu à leur compte et regagnent le vestiaire avec ce surprenant déficit de deux buts.

La réaction mulhousienne se fait encore attendre au dernier tiers. Mieux les Ours en pleine confiance en rajoutent un couche avec un troisième but signé Gillings, très en vue ce soir après deux premières sorties discrètes (3-0). Lhenry ne pouvait que constater les dégâts. Et la défaite se transformait même en déroute lorsque Bourgey et Roh portaient le score à 5-0 avec une facilité inouïe face à une défense et un gardien pas coutumiers de telles largesses. Bilbao arrivait bien à sauver l'honneur en toute fin de match, mais ce sera bien la seule consolation que pourront retirer les Scorpions passés complètement à côté de leur sujet.

Mulhouse est donc tombé de très haut dans le Vercors, une punition vraiment inattendue après la démonstration face à Gap. Pour Villard, la victoire arrive au meilleur moment et fait l'économie d'une crise chez les Ours. On parlera de réaction d'orgueil dans un premier temps avant une confirmation attendue la semaine prochaine face à Gap.

Compte-rendu signé Christophe Laparra

 

Commentaire d'après-match (dans L'Alsace)

Christer Eriksson (entraîneur de Mulhouse) : "Nous avons tout simplement vécu un jour sans. Quand Villard a inscrit deux buts en début de deuxième période, l'équipe a alors complètement paniqué au lieu de garder son calme et d'essayer de poser le jeu. Aucun joueur n'était dans son meilleur jour. Même Fabrice Lhenry, qui parvient souvent à sauver les meubles sur ce type de match, n'a pas eu son rendement habituel. Il faut ajouter au crédit de cette défaite un manque de réalisme offensif, l'absence de Jokinen, et le nombre trop élevé de pénalités. On ne pouvait vraiment pas espérer une autre fin à cette rencontre. Il n'y avait pas de mauvaise volonté, ni de problème physique, chez mes joueurs. Nous avons vraiment péché au niveau du jeu. Il n'y avait aucune structure, tout était désorganisé. Lorsque l'équipe va mal, les systèmes de jeu permettent habituellement de ne pas prendre l'eau. Mais nous n'avons pas encore les automatismes pour cela."

 

Villard-de-Lans - Mulhouse 5-1 (0-0, 2-0, 3-1)

Samedi 27 septembre à 20h00 à la patinoire André-Ravix de Villard-de-Lans. 900 spectateurs.

Arbitrage de Marc Mendlowictz assisté de Cyril Carlin et Guillaume Gielly.

Pénalités : Villard-de-Lans 28' (6', 6', 16'), Mulhouse 44' (20', 10', 14').

Évolution du score :

1-0 à 26'06" : Negro assisté de Gillings

2-0 à 30'47" : Metro assisté de Gillings (sup. num.)

3-0 à 45'05" : Gillings assisté de Metro

4-0 à 48'55" : Bourgey assisté de Goncalves

5-0 à 52'03" : Roh assisté de Duval

5-1 à 57'16" : Bilbao assisté de Lhenry

 

Villard-de-Lans

Gardien : Pascal Favarin.

Défenseurs : Nicolas Favarin - Jean-Marc Girard ; Mathieu Guidoux - Christopher Lepers ; Martin Roh - Roman Marakhovski ; Stéphane Guillot-Diat.

Attaquants : Franck Billieras - Alexandre Goncalves - Pierre Bourgey ; Rich Metro - Christophe Negro (C) - Kent Gillings ; Rudy Billieras - James Duval - Damiens Châlons ; Yves Cruz - James Cruz.

Remplaçant : Nicolas Nogaretto (G).

Mulhouse

Gardien : Fabrice Lhenry.

Défenseurs : Miikka Ruokonen (A) - Allan Carriou ; Patrick Scriban - Mathieu Mille ; Dusan Brincko - Lilian Prunet (A).

Attaquants : Pavol Segla - Francis Ballet - Luc Tardif jr ; Guillaume Chassard - Lionel Bilbao (C) - Steve Michou ; Vincent Bringuet - Étienne Croz - Maxime Schuchewytsch.

Remplaçant : Gilles Beck (G). Absents : Juho Jokinen (blessé), Richard Kazda (non qualifié).

 

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