Dijon - Grenoble (27 septembre 2003)

 

Match comptant pour la troisième journée du Super 16, poule est.

La rencontre était annoncée comme un choc, après une fin de saison 2002-2003 mouvementée entre les deux clubs.

Dijon dispose désormais de son nouveau duo d'attaquants très prometteurs, Jiri Cihlar - Robert Vavroch. Et, c'est de bon augure pour l'équipe dijonnaise qui doit se passer des services de Miroslav Pazak pour ce match, et de Yan Verhoef. Ce sont d'ailleurs les deux compères qui font souffler un vent de panique dans la défense grenobloise dès l'entame du match et qui annoncent la couleur. Les Grenoblois (privés de Cyril Papa et Timo Bayon, tous deux blessés), entrés sur la glace un peu trop surs d'eux, réalisent très vite que les petits Dijonnais ne sont pas là pour faire de la figuration.

Le premier tiers est bien serré, les deux équipes ne parviennent pas à se départager. Chacune tente sa chance mais les deux portiers sont aux aguets. Grenoble peine à trouver un trou de souris dans le mur défensif dijonnais. Dijon ne parvient pas à profiter de ses supériorités numériques mais gère remarquablement ses infériorités.

C'est donc sur le score de 0 à 0 que les deux équipes remontent sur la glace. Les Ducs restent sur la même ligne de conduite, on pense à un sursaut d'orgueil des Grenoblois après ce premier tiers infructueux, il n'en est pourtant rien. Aucune solution ne s'offre à eux. Bien au contraire, c'est Dijon qui s'offre le luxe d'ouvrir le score. Et de quelle manière ! Thomas Bussat, sur une bonne passe de Stephen Dugas, s'en va affronter seul Patrick Rolland et gagne son duel sans l'ombre d'une hésitation (1-0, 23'07). Les Brûleurs de Loups n'apprécient guère cet affront et perdent quelque peu leur sang-froid après chaque tentative infructueuse. Eh oui ! Quand ils parviennent à passer le bloc défensif dijonnais, ils butent encore sur un gros morceau : Franta Neckar, dans une forme remarquable ! Le match s'envenime un peu et le banc des pénalités annonce complet de chaque côté. Les Dijonnais rentrent au vestiaire avec l'avantage.

Le troisième tiers démarre sur les chapeaux de roues du coté grenoblois. La solution serait-elle de prendre de vitesse les Dijonnais, qui commencent à montrer quelques signes de fatigue après deux tiers disputés corps et âme ? Les passes dijonnaises deviennent approximatives et malheureuses, terminant leur course bien trop souvent dans les crosses adverses. Le vent est en train de tourner et le dernier rempart dijonnais finit par céder sous la pression des Brûleurs affamés. Andreï Shchevelev s'offre l'égalisation dès la quatrième minute. (1-1, 43'57). À peine cinq minutes plus tard, Benjamin Agnel, servi par Josef Podlaha, assomme les Ducs qui commettent une grosse erreur défensive (1-2, 49'18). Dijon se lance à son tour dans la course à l'égalisation, mais les patins de plus en plus lourds et l'expérience des Grenoblois font la différence. La sortie de Neckar pour laisser place à un sixième joueur de champ (58'57") ne permet pas aux Ducs d'accrocher les prolongations et permet même aux Brûleurs de Loups de faire trembler les filets dijonnais une nouvelle fois (1-3, 59'37).

L'équipe de Grenoble, bien plus forte sur le papier, n'est pas passée loin de la déconvenue. L'avertissement est lancé : personne n'est à prendre à la légère, surtout quand il s'agit d'une équipe dont la force allie volonté, courage et enthousiasme.

L'équipe de Dijon commence à révéler son nouveau visage. Les progrès sont assez remarquables sur les trois premiers matchs. Les mécanismes commencent à être bien huilés, il reste cependant encore à prendre confiance. L'ensemble de la prestation est encourageante et le potentiel est bien là. Cette équipe pourrait bien mener la vie dure à certains.

Joueurs récompensés : Thomas Bussat pour Dijon et Patrick Rolland pour Grenoble

Compte-rendu signé AG

 

Commentaires d'après-match (dans Le Bien Public)

Frantisek Neckar (gardien de Dijon) : "On était inquiet dès le début du troisième tiers pour le résultat. Même si on ne devait pas en avoir, on s'est mis la pression. On concède l'égalisation sur une action quasiment anodine. Le deuxième but sanctionne une grosse bourde. J'étais furieux parce que cela faisait six ou sept fois que je criais de dégager le palet. C'est le sport. On aurait tout de même mérité de prendre un point. L'équipe est très soudée. Défensivement, grâce au jeu de pressing que l'on applique dans la zone de l'adversaire, on est beaucoup plus solide. Même les attaquants se sont mis dans la tête qu'il fallait défendre. À partir de là, tout est plus facile."

Gérald Guennelon (entraîneur de Grenoble) : "Ce fut un match plein. Pour nous, il était hors de question de laisser filer le gain de cette rencontre, on a donc fait un effort supplémentaire pour revenir dans la partie. On savait qu'à force de pousser, ça finirait par craquer. Dijon s'est fatigué et c'est sûrement cela qui a causé l'erreur de ce deuxième but."

 

Dijon - Grenoble 1-3 (0-0, 1-0, 0-3)

Samedi 27 septembre 2003 à 20h15 à la patinoire Trimolet. 650 spectateurs.

Arbitrage de Gilles Durand assisté de Laurent Rouéche et Gwilherm Margry.

Pénalités : Dijon 18' (6', 10', 2'), Grenoble 20' (4', 12', 4').

Tirs cadrés : Dijon 22 (8, 8, 6), Grenoble 32 (7, 12, 13).

Évolution du score :

1-0 à 23'07" : Bussat assisté de Dugas

1-1 à 43'57" : Shchevelev assisté de Deschaume et De Murcia

1-2 à 49'18" : B. Agnel assisté de Podlaha

1-3 à 59'37" : Meunier assisté d'Antonoff et S. Bachelet (cage vide)

 

Retour au Super 16