Dijon - Épinal (20 septembre 2003)

 

Match comptant pour la deuxième journée du Super 16, poule est.

Chaque équipe compte déjà une défaite au compteur. On aurait pu croire qu'Épinal partait avantagé puisque Churabaev était enfin qualifié alors que Dijon devait toujours se passer des services de Cihlar et Vavroch, faute de licence... Comme toujours en déplacement, les Dauphins se privent des services de Gavoille, Martin et Géhin, tandis que Zitouni est l'arrivé de dernière minute, à l'échauffement, puisqu'il quitte son travail assez tard...

Côté gardiens, on ne présente plus Neckar tandis que Petrik prend place en vis-à-vis pour un match à 17 joueurs contre 18. Les Spinaliens continuent leur apprentissage du Super 16 face à un collectif bien rôdé chez les Ducs. La remontée de palet est rapide, les joueurs remontent ensemble sur toute la largeur de la glace et savent aussi gérer un jeu de puissance, clé du match. Petrik est donc vite mis à contribution lorsque les mollets de Regenda ne sont plus là pour dévier la rondelle. Le duo Dugas-Pazak fait des étincelles mais ne concrétise pas tandis que les vertus offensives des Dauphins sont bien difficiles à discerner cette saison. Dijon bloque Épinal en zone neutre et empêche toute remontée de palet. Seul le troisième bloc réussit à visiter la zone adverse, mais Neckar est bien secondé par ses armoires à glace (Abrahamsson, Gillet, Allison)... Lors du match amical Dijon - Épinal (3-3), Pazak n'avait pas vraiment trouvé la faille pour marquer. Mais cette fois, il a décidé de mettre les petits plats dans les grands par un dangereux essai à hauteur d'épaule avant d'armer patiemment son lancer qui, outre la forêt de patins spinaliens, passe entre les jambières de Petrik (1-0, 15'04). Dijon ouvre le score tout juste après la fin de supériorité numérique... Épinal n'arrive pas à construire son jeu et s'arme de patience en comptant sur Petrik, encore excellent.

Le deuxième tiers ne change pas la donne même si les esprits commencent à s'échauffer sérieusement. M. Rousselin distribue les sanctions à tour de bras et envoie Bergamelli (24'35) puis Regenda (26'28) en long séjour sur le banc des pénalités. Épinal ne profite pas des situations de supériorité qui lui sont offertes, ni du face-à-face entre Neckar et Ribanelli (30'53) qui débouche sur un tir de pénalité, tournant du match. Kadlec se charge de la sentence, mais Neckar est le plus fort. Il dévie la rondelle. Les Dauphins sont contraints de subir le match via le duo Dugas-Pazak, bien en jambes... Prostrés derrière, les Spinaliens se retrouvent encore en infériorité numérique. Tekel achève une action collective encore amenée par Pazak et tue la rencontre (2-0, 39'04).

Au dernier tiers-temps, Épinal n'y arrive toujours pas. Dijon lève le pied, mais tente toujours de profiter d'une éventuelle largesse des arrières visiteurs. Pazak aura donc droit à deux face-à-face avec Petrik (48'08 et 56'). Mais le portier spinalien fait étalage de tout son métier. La défense vosgienne tient le choc jusqu'au bout de la rencontre.

Épinal perd 2-0 devant une équipe dijonnaise bien solidaire malgré l'absence de deux attaquants. La saison s'annonce difficile pour les Vosgiens. Petrik ne peut pas tout faire et il reste énormément de pain sur la planche pour faire évoluer le jeu spinalien encore trop typé "Division 1" (jeux de puissance, remontée de palet collective, etc...). Les Dauphins enchaînent samedi prochain avec la réception de Gap, peut-être plus à la portée du promu.

Compte-rendu signé Frédéric Lallevée

 

Commentaire d'après-match (dans Le Bien Public)

Mathieu Bouché (défenseur de Dijon) : "On a montré beaucoup d'application défensive. À Clermont, la semaine passée, il y avait les attaquants d'un côté, et les défenseurs d'un autre. Aujourd'hui, on a fait corps, et on a bien assuré le repli défensif à cinq. C'est moi qui suis à l'origine de la double infériorité en début de deuxième tiers. Sur le banc, je bouillonnais encore plus, mais ils ont été parfaits. Ils n'ont pas forcé le jeu, ils ont laissé venir, et Épinal n'a pu que faire tourner le palet sans prendre réellement de shoot. Ils ont fait bloc, ensemble. On a pas mal vendangé mais c'est leur gardien qui tient la baraque. Sans lui, le match aurait pu être plié plus vite, et on n'aurait pas eu la pression d'un petit 1-0 avec la double infériorité qui s'en est suivie."

 

Dijon - Épinal 2-0 (1-0, 1-0, 0-0)

Samedi 20 septembre 2003 à 20h15 à la patinoire Trimolet. 650 spectateurs.

Arbitrage de Stéphane Rousselin assisté de Benjamin Gremion et Savice Fabre.

Pénalités : Dijon 34' (6', 12'+10', 6'), Épinal 32' (6', 10'+10', 6').

Tirs : Dijon 43 (12, 22, 9), Épinal 16 (6, 5, 5).

Évolution du score :

1-0 à 15'04" : Pazak assisté de Dugas

2-0 à 39'04" : Tekel assisté de Bussat et Pazak (sup. num.)

 

Dijon

Gardien : František Neckar.

Défenseurs : Mathieu Bouché - Milan Tekel ; Josh Allison - Marcus Abrahamsson ; Aymeric Gillet - Wilfried Molmy.

Attaquants : Miroslav Pazak - Stephen Dugas - Julien Tiphaigne ; Aurélien Albano - Romain Gentilleau - Thomas Bussat ; Thomas Bergamelli - Jean-Michel Bortino - Ludovic Duranceau.

Remplaçant : Grégory Fougère (G). Absents : Jiri Cihlar, Robert Vavroch (licences).

Épinal

Gardien : Stanislav Petrik.

Défenseurs : Pavel Blaha - Peter Slovak ; Vladimír Domin - Djamel Zitouni ; Radoslav Regenda - Josef Drzik.

Attaquants : Patrik Krisak - Karel Kadlec - Ivo Novotny ; Aleksandr Churabaev - Roman Trebaticky - Igor Szabados ; Christophe Ribanelli - Anthony Maurice - Frédéric Dehaëne ; Guillaume Papelier.

Remplaçant : Didier Drif (G).

 

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