Tours - Dunkerque (22 mars 2003)

 

Match comptant pour la douzième journée de la poule Nationale du championnat de France 2002/2003 (Super 16).

Les Diables Noirs souhaitaient fêter leur titre de champion de la poule Nationale - la poule de relégation - par une victoire lors de leur dernier match à domicile : contrat rempli... Au terme d'un match sans grande saveur, les Diables Noirs se sont finalement imposés sur le score de 5 buts à 3 face aux Corsaires de Dunkerque, avant de faire la fête avec leur public. Le match fut marqué par une cascade de pénalités, et quelques échauffourées caractéristiques d'une équipe nerveuse et qui a la tête ailleurs...

Dunkerque subissait la pression tourangelle d'entrée, mais le ton fut rapidement donné. Les Tourangeaux tombaient dans le piège de la provocation, répondant systématiquement aux fautes commises par quelques mauvais gestes immédiatement sanctionnés par le trio d'arbitres. Le rythme de la partie, haché par les coups de sifflet, ne prenait donc pas, y compris sur les phases de supériorité numérique. Les Diables Noirs parvenaient bien à se créer quelques occasions, à l'image du défenseur Pulscak, mais dans leur volonté de briller devant un public toujours chaud, ils se montraient finalement maladroits et brouillons. Dans ce faux rythme, c'est donc Dunkerque qui trouvait la faille pour l'ouverture du score (13:18). Sur un travail du Finlandais Haapasaari, très actif hier soir, Mathieu Becuwe poussait la rondelle aux fond des filets dans la confusion. Hiadlovsky, peu inquiété jusqu'alors, s'énervait. Battus sur les mises au jeu, perturbés à la relance par l'échec-avant des Corsaires, les joueurs de Tours étaient quelque peu groggy. Il faut finalement une intervention de Dino Grossi pour réveiller à la fois ses équipiers et le public. À la suite d'une charge énorme de Lukac sur Supuka, Grossi venait venger son partenaire. Une série de coups s'échangeaient, y compris depuis le banc des remplaçants, menant finalement à l'exclusion logique des protagonistes. Malheureusement, sur la situation de cinq contre trois, Eizenman gérait mal à deux reprises l'installation du jeu de puissance, qui s'achevait prématurément sans aucun tir sur une nouvelle pénalité aux locaux. La dernière minute ne donnait rien, en dépit d'une tentative dangereuse de part et d'autre.

Menés au score et secoués par leur entraîneur charismatique, Robert Millette, les Diables Noirs n'attendaient pas longtemps pour revenir dans la partie en deuxième période. En dix minutes, le champion de Nationale justifiait son titre. Le vétéran Périnet exploitait un rebond sur un tir de Pulscak (21'42), avant qu'une contre-attaque rapide ne permette à Jodoin de doubler la mise. Lancé par Ilavsky, Jodoin débordait à droite, repiquait dans l'axe pour tromper Aspblad, le portier suédois des Corsaires. Une série de pénalités dunkerquoises facilitait le travail des Diables, et après une série d'arrêts, le gardien visiteur devait une nouvelle fois s'incliner. Exploitant une supériorité numérique, Tours combinait en zone offensive. Desrosiers trouvait ainsi Bohunicky devant la zone du gardien. Le Slovaque bloquait le palet pour un tir imparable de Decaens (26'20). La tornade noire se poursuivait à la onzième minute, Desrosiers volant le palet dans la zone neutre pour un but entre les jambes d'Aspblad en infériorité numérique. Hiadlovsky multipliait les arrêts, y ajoutant même un peu de fantaisie, au point d'être sanctionné pour conduite antisportive (34'59)...

L'indiscipline reprenait néanmoins la place en début de tiers, Cooper écopant de trente-sept minutes en une action, expulsé pour une charge sévère suivi d'une bagarre face à Novosad. Ce dernier rentrait au vestiaire, mais ne prenait curieusement que quatre minutes, et aucune pour bagarre, ce qui l'autorisait à revenir dans la partie...

Arbitres et officiels ne chômaient pas, chaque équipe dépassant les cent minutes de pénalité. Dans ce jeu rugueux et trop agressif, parfois sanctionné de manière excessive, les Corsaires n'abdiquaient pas. Tours, se relâchant peut-être un peu trop, encaissait ainsi deux buts coup sur coup. Rarement en égalité numérique, les Diables se fatiguaient et s'inclinaient face à Boschetti à cinq contre trois (48'10). Une nouvelle pénalité pour discussion avec l'arbitre (les Tourangeaux protestant pour un patin en zone du gardien) remettait immédiatement Dunkerque en double avantage, et Saint-Amant transformait un cafouillage devant le but de Hiadlovsky (48'57).

Le score étant désormais de quatre buts à trois pour Tours, la nervosité revenait dans le public. Toutefois, les hommes de Millette parvenaient à reprendre leurs distances sur un but magnifique de Bohunicky. Desrosiers, de la droite, trouvait Decaens à l'opposé pour l'entrée en zone offensive. Le Canadien fixait deux défenseurs avant de passer pour Bohunicky, seul devant le gardien. L'attaquant attendait qu'Apsblad perde ses appuis avant de se décaler et de marquer dans la cage vide, concluant une contre-attaque rapide (52'14).

La fin de match se débridait quelque peu, les deux équipes se consacrant enfin plus au jeu qu'à l'indiscipline. Tours menait des attaques rapides, bien sorties par le portier des Corsaires, alors que Hiadlovsky tenait bien le score sur des tirs lointains. Une ultime altercation opposait Pena et Fayault, ce dernier étant à son tour exclu (56'00). Les Diables finissaient la partie en infériorité, mais Dunkerque abdiquait, sans sortir son gardien pour un attaquant supplémentaire.

Tours pouvait ainsi fêter son titre de champion par une nouvelle victoire, devant un public satisfait du devoir accompli, à défaut de l'être par la qualité du jeu. Champagne et remise de coupe ponctuaient la longue soirée...

Compte-rendu signé Nicolas Leborgne

 

Tours - Dunkerque 5-3 (0-1, 4-0, 1-2)

Samedi 22 mars 2003 à 18h00 à la patinoire de l'Élysée. 1600 spectateurs.

Arbitrage de M. Calamoneri assisté de MM. Baude et Magnier.

Pénalités : Tours 109' (14'+10'+20', 14'+10', 16'+5'+20'), Dunkerque 100' (12'+5'+20', 10'+10', 8'+10'+5'+20').

Tirs : Tours 25, Dunkerque 26.

Évolution du score :

0-1 à 13'18" : Becuwe assisté de Haapasaari et Saint-Amant

1-1 à 21'42" : Périnet assisté de Pulscak et Gleize

2-1 à 23'35" : Jodoin assisté d'Ilavsky et Novosad

3-1 à 26'20" : Decaens assisté de Bohunicky et Desrosiers (sup. num.)

4-1 à 30'58" : Desrosiers assisté de Périnet (inf. num.)

5-1 à 48'11" : Boschetti assisté de Haapasaari et Folcke (double sup. num.)

5-2 à 48'57" : Saint-Amant assisté de Thomas et Bardet (double sup. num.)

5-3 à 52'14" : Bohunicky assisté de Decaens et Desrosiers

 

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