Milan - Asiago (22 mars 2003)

 

Finale du championnat d'Italie 2003, première manche.

On ne change pas une équipe qui gagne, et les deux entraîneurs appliquent la maxime en reconduisant les formations qui avaient remporté leurs demi-finales. Uvaev est toujours étranger surnuméraire (oriundi non comptabilisés) à Milan, tandis que Paul Di Pietro, souffre encore d'un étirement musculaire au genou même s'il a pu participer à l'échauffement, pour voir.

Benoît Laporte, dont l'engagement comme prochain entraîneur d'Augsbourg devient de jour en jour plus qu'une rumeur, continue à faire confiance à Marco Streit plutôt qu'à François Gravel, et le gardien italo-suisse ne décevra d'ailleurs pas sur cette rencontre. Comme Bergkvist n'est pas au mieux, les quatre étrangers sont tous en attaque. Vellar est par ailleurs suspendu.

Après la victoire facile contre Fassa en demi-finale, Milan se retrouve face au seul adversaire capable de l'inquiéter sur la distance d'une série, pour le sommet attendu. Avec une finale en sept manches, les Vipers se doivent de l'emporter et de justifier leur statut de favori au titre.

La finale débute sous haute tension puisque, après six secondes de jeu, quatre joueurs sont déjà envoyés en prison ! C'est à quatre contre quatre qu'Asiago ouvre le score grâce au toujours excellent Lucio Topatigh qui bat Muzzatti d'un tir à ras la glace malgré le retour d'un adversaire. Les Milanais sont anémiques en début de rencontre, avant que Sjögren de loin, Bortolussi en débordement ou Lefebvre sur déviation se créent enfin de bonnes occasions.

Dès la reprise, Asiago est encore le plus dangereux avec une échappée de Topatigh, dont la feinte ne trompe pas Muzzatti, et un revers de De Bettin sur le poteau. Le tiers-temps se poursuit au rythme des mauvais coups, et sur l'énième pénalité, contre Bousquet auteur d'une faute sur Helfer, la supériorité numérique est concrétisée par Milan grâce à Patrice Lefebvre sur un centre de Busillo. Mais Asiago répond immédiatement grâce à ce même Dany Bousquet, qui se rattrape en étant le plus incisif devant le slot.

Le coup au moral est sévère pour Milan qui semble capituler. Adolf Insam fait jouer la dernière période avec deux lignes d'attaque, mais les gros compteurs ne seront pas efficaces. Asiago domine nettement désormais, la défense milanaise est sous pression, et Justin Peca n'est pas loin de marquer contre son camp en voulant intercepter un centre de Kortelainen qu'il dévie sur son propre poteau. John Parco est alors le plus dangereux par un contournement de cage.

Milan a quand même deux bonnes opportunités de revenir, d'une part par Sjögren qui se heurte à une prodigieuse parade de Streit à six minutes de la fin, et d'autre part par Rob Cowie qui réussit à s'échapper à l'avant-dernière minute. Mais ce palet en or échoue sur le poteau. Milan a laissé Asiago prendre ses aises d'entrée et n'a jamais pu remonter.

 

Commentaires d'après-match

Thomas Sjögren (attaquant de Milan) : "Nous n'avons pas bien joué au premier tiers, tandis qu'Asiago, sur la lancée d'une demi-finale serrée contre Bolzano, avait déjà un bon rythme. Il faudra mieux utiliser à l'avenir les possibilités qui nous sont offertes, profiter de leurs erreurs défensives et avoir un peu de réussite devant le but. J'avais déjà joué à Berlin avec Chitarroni, l'entente est parfaite entre nous, un regard suffit pour nous comprendre, mais même avec Bortolussi une bonne alchimie s'est créée."

Benoît Laporte (entraîneur d'Asiago) : "Pour remporter le championnat, nous devions forcément gagner à l'extérieur. C'est une bonne base sur laquelle construire les prochaines confrontations, mais nous savons bien que la route est encore longue. Les joueurs ont fait preuve de discipline et de caractère, nous attendions peut-être plus d'agressivité de leur part en première période."

 

Milan - Asiago 1-2 (0-1, 1-1, 0-0)

Samedi 22 mars 2003 à l'Agorà de Milan. 2500 spectateurs.

Arbitrage de G. Moschen assisté d'Alfi et Marri.

Pénalités : Milan 14', Asiago 18'.

Tirs cadrés : Milan 34, Asiago 29.

Évolution du score :

0-1 à 02'28" : Topatigh assisté de Parco

1-1 à 38'54" : Busillo assisté de Lefebvre et Beattie (sup. num.)

1-2 à 39'42" : Bousquet assisté de Kortelainen et Parco

 

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