Suisse - Canada (9 février 2003)

 

Troisième journée de la Škoda Cup 2002.

La Suisse est désireuse de faire oublier sa triste prestation de la veille contre l'Allemagne, et attaque le match tambour battant, avec de belles combinaisons et neuf lancers en cinq minutes sur le but de Gordon, dont un dangereux rebond de Della Rossa et deux tirs en position démarquée de Plüss et Rüthemann. Ralph Krueger a remodelé les lignes pour conjurer le sort, et les sifflets du samedi appartiennent désormais au passé.

Cependant, même si elle a retrouvé de la combativité, cette équipe suisse n'en a fini avec tous ses démons. N'ayant pas réussi à concrétiser sa domination, elle se met en danger lorsqu'une faute d'inattention conduit à une première occasion canadienne de Toporowski. Finalement, c'est Martin Plüss qui réussit à débloquer enfin le compteur suisse à quatre contre quatre. Heureusement que la flèche de Kloten est là. Plüss réussit même à mettre fin à la période de doute du jeu de puissance suisse en libérant l'attaquant davosien Patrick Fischer pour le deuxième but.

Le Canada serait-il démotivé ? La deuxième période va prouver le contraire. Thibaut Monnet réussit à répondre au but de Brandon Convery, mais la défense suisse prend ensuite à nouveau l'eau. Gaul, Black et Toporowski sont en vadrouille dans la zone adverse et réduisent la marque à 2-3. Peter Sarno, le Canadien des Espoo Blues, s'adjuge ensuite l'égalisation au terme d'une balade dans la défense. Puis un tir de la bleue peu puissant d'Alston est dévié au passage pour finir dans les buts suisses. Ralph Krueger demande immédiatement un temps mort et réussit à fermer les vannes jusqu'à la fin de la période.

Trop longtemps incapables de réagir, les Suisses retrouvent enfin un peu leur hockey dans le troisième tiers-temps, ce qui donne un peu de répit à Lars Weibel bien esseulé pendant dans la deuxième période. Les Canadiens se contentant de contrôler, la Suisse se crée à nouveau le plus d'occasions, mais reste toujours aussi inefficace. Peter Sarno, meilleur marqueur du tournoi, empoche une dernière mention d'assistance en envoyant Brandon Convery en contre pour mettre un terme définitif aux espoirs locaux à l'avant-dernière minute. Thibaut Monnet tire sur le poteau à trois secondes de la fin, mal récompensé du bon match de la ligne offensive qu'il a formé avec Burkhalter et Della Rossa.

Il fallait une victoire à la Suisse pour terminer première, elle l'a laissé s'échapper. C'est donc la formation expérimentale envoyée par la Slovaquie qui remporte le tournoi. À l'évidence, celle-ci n'en est plus à trouver des excuses à la défaite dès qu'elle doit déplorer la moindre absence, ce dont les Suisses feraient bien de s'inspirer...

 

Commentaires d'après-match :

Ralph Krueger (entraîneur de la Suisse) : "Contre l'Allemagne, nous n'avions jamais réussi à entrer dans le match. Aujourd'hui, au contraire, nous avons joué avec de la volonté et du caractère. Nous avons montré que, quand nous le voulons, nous savons jouer. Et puis, au deuxième tiers, nous avons calé et ce trou noir nous a coûté la victoire. Cela ne devrait pas se passer ainsi, mais pour nous l'important était de montrer que l'heure n'est pas à la démobilisation. Je suis content d'avoir vu une équipe combative, pour les Mondiaux il faudra encore sept ou huit changements dans cette équipe et surtout un très gros travail physique. Parmi les points positifs, je noterais les progrès de Thibaut Monnet et Sébastien Reuille."

Patrick Fischer (attaquant de la Suisse) : "Si on prend en compte les cinq absents, Wichser, Streit, Von Arx, Jenni et Conne, nous ne pouvons pas être déçus. Aux championnats du monde, nous devrons adopter exactement le même comportement, cela doit être notre objectif. En deuxième période, nous avons commis trois erreurs vraiment stupides et nous avons perdu par notre propre faute. Néanmoins, il s'agit d'erreurs individuelles qui ne doivent pas remettre en cause la qualité de notre jeu."

Mike Pelino (entraîneur du Canada) : "J'ai vu à l'œuvre une bonne équipe de Suisse, qui a joué avec beaucoup de détermination. Cependant, nous avons tenu bon et nous avons réussi à nous imposer. Ce fut incontestablement notre meilleure sortie du tournoi, après des débuts titubants contre l'Allemagne et un match mi-figue mi-raisin contre la Slovaquie."

 

Suisse - Canada 3-5 (2-0, 1-4, 0-1)

Dimanche 9 février 2003 à 15h45 à la St. Jakob Arena de Bâle. 4219 spectateurs.

Arbitrage de M. Poliakov (RUS) assisté de MM. Wehrli et Wirth (SUI).

Pénalités : Suisse 14' (4', 10', 0'), Canada 14' (6', 6', 2').

Tirs : Suisse 28 (14, 5, 9), Canada 18 (4, 11, 3).

Évolution du score :

1-0 à 06'51" : Plüss assisté de Seger

2-0 à 16'09" : Fischer assisté de Plüss et Christen (sup. num.)

2-1 à 22'12" : Convery assisté de Sarno et Christian

3-1 à 22'59" : Monnet assisté de Burkhalter et Della Rossa

3-2 à 24'36" : Toporowski assisté de Black et Gaul

3-3 à 29'09" : Sarno assisté de Christian et Anderson

3-4 à 33'05" : Alston assisté de Sarno et Anderson

3-5 à 58'23" : Convery assisté de Sarno

 

Suisse

Gardien : Lars Weibel.

Défenseurs : Olivier Keller - Mathias Seger ; Fabian Guignard - Patrick Fischer II ; Steve Hirschi - Marc Gianola ; Martin Steinegger - Beat Gerber.

Attaquants : Patrick Fischer - Martin Plüss - Björn Christen ; Thibaut Monnet - Loïc Burkhalter - Patric Della Rossa ; Thierry Paterlini - Sandy Jeannin - Michel Riesen ; Ivo Rüthemann - Jean-Jacques Aeschlimann - Sébastien Reuille.

Canada

Gardien : Ian Gordon.

Défenseurs : Neal Martin - Shawn Anderson ; Mike Gaul - Marc Savard ; Chris Bélanger - Mark Astley ; Steve Wilson.

Attaquants : Brandon Convery - Peter Sarno - Jeff Christian ; Dwayne Norris - Jan Alston - James Black ; Paul Brousseau - Greg Leeb - Daniel Marois ; Shayne Toporowski - Terry Yake - Jarrod Skalde.

 

 

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