Suisse - Allemagne (8 février 2003)

 

Deuxième journée de la Škoda Cup 2002.

L'attaquant allemand Tino Boos est rentré au pays en raison d'une blessure à l'épaule et Fabian Brännström est mis au repos. Deux joueurs de Nuremberg, Martin Reichel et Vitali Aab, les remplacent dans l'alignement et sont placés de but en blanc en première ligne. Pour cet affrontement traditionnel, les deux entraîneurs décident de tester un jeune gardien : Marco Bührer, le successeur de Tosio à Berne, pour la Suisse, et Oliver Jonas, la révélation des Eisbären de Berlin leaders de DEL, pour l'Allemagne.

Le match donne rapidement une impression de déjà vu : les Suisses se heurtent au mur allemand sans donner l'impression de pouvoir se dépêtrer du verrou défensif de Hans Zach. Les Allemands sont plus efficaces, et ils le prouvent notamment en jeu de puissance lorsque Seger est pénalisé à 17'54". Tour à tour, Martinec et Kreutzer mettent grandement en danger Bührer, mais c'est à Tobias Abstreiter que revient l'honneur d'ouvrir le score sur une jolie passe de Benda.

Malgré l'esprit de revanche qui devrait les animer face à cet adversaire, les Suisses paraissent sans ressort. Alexander Serikow trouve la lucarne au rebond d'un tir de Kreutzer. L'équipe locale réussit certes à envoyer deux fois le palet sur le poteau, mais les Allemands font de même. Quant à Thibaut Monnet, il échoue en face-à-face devant Oliver Jonas. La formation helvétique craque une nouvelle fois en infériorité numérique lorsqu'un tir de la bleue de Christian Ehrhoff est dévié dans le filet par la jambe du défenseur Steve Hirschi.

Les Suisses font meilleure figure au troisième tiers-temps, si l'on excepte un breakaway laissé à Mirko Lüdemann, qui manque de conviction dans la conclusion. Ivo Rüthemann, Patrick Fischer et Michel Riesen se créent enfin quelques bonnes occasions, mais ils se heurtent à chaque fois à un impeccable Oliver Jonas. Le jeune gardien, élu meilleur joueur allemand du match, obtient un blanchissage mérité et n'a à aucun moment laissé percevoir son inexpérience.

L'équipe locale quitte la St. Jakob Arena sous un concert de sifflets. Une nouvelle fois, elle a été battue, de manière nette qui plus est, par cette formation allemande efficace et bien organisée qui demeure sa bête noire. Le plus gros problème des Suisses a été leur jeu de puissance catastrophique, qui ne s'est créé qu'une seule occasion de but en quatre supériorités. L'Allemagne a su verrouiller le match comme elle le souhaitait, emmenée par un Tobias Abstreiter exceptionnel qui a rélisé son meilleur match international.

 

Commentaires d'après-match :

Ralph Krueger (entraîneur de la Suisse) : "Même si les choses ne fonctionnent pas comme elles le devraient, on ne doit pas prétendre que les joueurs ne font pas leur travail avec enthousiasme. En technique et en vitesse de patinage, nous sommes meilleurs que les Allemands, mais ils nous surpassent dans la gestion du palet. Ils ne réfléchissent pas autant que nous pour passer et pour tirer, et font donc circuler le palet plus rapidement. Par rapport à la Deustchland Cup, nous nous sommes améliorés à cinq contre cinq, mais nos unités spéciales sont trop faibles. Ce tournoi sert à révéler nos forces et nos faiblesses."

Martin Plüss (meilleur joueur suisse du match) : "Nous n'avons fait ce qu'il fallait en jeu de puissance, nous avons effectué les mauvais choix. Les Allemands étaient très disciplinés défensivement. Nous n'avons pas eu moins d'occasions qu'eux, mais ils peuvent se permettre des erreurs sans encaisser de but, alors que ce n'est pas notre cas. Actuellement, nous dépensons beaucoup trop d'énergie pour marquer un but, les Allemands sont plus efficaces sur ce plan."

Hans Zach (entraîneur de l'Allemagne) : "Nous étions très concentrés et compacts. Marquer les premiers est très important dans un tel match, ensuite nous avons pu jouer de façon plus libérée. [...] Nous avons pratiqué un hockey de DEL, nos adversaires ont joué un hockey de LNA..."

 

Suisse - Allemagne 0-3 (0-1, 0-2, 0-0)

Samedi 8 février 2003 à 15h30 à la St. Jakob Arena de Bâle. 3578 spectateurs.

Arbitrage de M. Poliakov (RUS) assisté de MM. Mauron et Rebillard (SUI).

Pénalités : Suisse 8' (4', 2', 2'), Allemagne 8' (4', 2', 2').

Tirs : Suisse 16 (4, 5, 7), Allemagne 16 (6, 5, 5).

Évolution du score :

0-1 à 19'06" : Abstreiter assisté de Benda et Serikow (sup. num.)

0-2 à 25'07" : Serikow assisté de Kreutzer et Abstreiter

0-3 à 38'15" : Ehrhoff (sup. num.)

 

Suisse

Gardien : Marco Bührer.

Défenseurs : Mathias Seger - Olivier Keller ; Beat Gerber - Martin Steinegger ; Steve Hirschi - Fabian Guignard ; Marc Gianola - Patrick Fischer II.

Attaquants : Sébastien Reuille - Martin Plüss - Björn Christen ; Michel Riesen - Sandy Jeannin - Thierry Paterlini ; Patrick Fischer - Jean-Jacques Aeschlimann - Ivo Rüthemann ; Patric Della Rossa - Loïc Burkhalter - Thibaut Monnet.

Allemagne

Gardien : Oliver Jonas.

Défenseurs : Jan Benda - Mirko Lüdemann ; Christian Ehrhoff - Sascha Goc ; Jochen Molling - Heiko Smazal ; Stephan Retzer - Andreas Renz.

Attaquants : Sven Felski - Martin Reichel - Vitali Aab ; Tomas Martinec - Marcel Goc - Klaus Kathan ; Alexander Serikow - Tobias Abstreiter - Daniel Kreutzer ; Eduard Lewandowski - Wayne Hynes - Boris Blank.

 

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