Tours - Briançon (1er février 2003)

 

Match comptant pour la cinquième journée de la poule Nationale du championnat de France 2002/2003 (Super 16).

Encore invaincus dans cette phase aller de la poule Nationale, les Diables noirs se sont facilement débarrassés d'une équipe de Briançon volontaire mais affaiblie.

Pourtant, dans ses déclarations d'avant-match, Millette avait prévenu tout le monde : "ce ne sera pas un match élégant. [...] Il faut respecter Briançon qui possède deux ou trois bons joueurs capables de nous poser des problèmes". En fait, les Tourangeaux ont mis presque un tiers-temps à se rendre compte que leurs adversaires du jour ne présenteraient pas un réel danger.

Récitant un hockey peu enlevé, les joueurs de l'ASGT prennent pourtant le match dans le bon sens avec deux occasions nettes, l'une du défenseur Pulscak (01'40) puis de Paul Fayault dans la foulée. Le premier but est marqué peu après, à la suite d'un une-deux bien emmené par Simak, relayé par Eizenman et Pulsack, et à la conclusion, on trouve comme à la parade Ilavsky pour tromper Muret (1-0, 03'16).

L'ASGT continue de presser et Briançon doit concéder plusieurs pénalités, d'autant plus que M. Calamoneri ne laisse rien passer. Novosad fait passer un moment de frayeur dans le dos des défenseurs alpins : il feinte Muret qui se couche sur la glace, fait le tour de la cage et centre du revers, mais aucun coéquipier n'est présent pour reprendre le palet (05'00).

La première réaction briançonnaise intervient par un tir de Mickaël Perez, stoppé sans problème par Hiadlovsky. Sur l'engagement, Briançon récupère le palet, Fafard lance, et ce coup-ci, Hiadlovsky voit le palet glisser lentement vers son but, mais dans un ultime sursaut parvient à geler le puck. Et sur la mise au jeu suivante, re-belote : Hugues Moreaux lance, d'un tir puissant qui trompe le portier gêné par le trafic devant sa cage (1-1, 06'40).

Les Tourangeaux, surpris, commencent à douter et pratiquent un hockey assez brouillon. La défense n'est plus en place, les sorties de zone défensive sont hasardeuses, et là où il faudrait faire simple, les Diables noirs se compliquent les choses. Résultat, Briançon en profite pour inscrire un deuxième but par l'intermédiaire de Giusti (1-2, 07'38).

Vexés, les Diables noirs se ruent à l'attaque avec, essentiellement, des tirs lointains (Simak, Jodoin avec tentatives de déviation devant le but de Gamelin). L'arbitre accorde même un tir de pénalité à Paul Fayault (12'31) mais ce dernier rate son coup (tentative entre les jambières du portier) puis Gamelin trébuche devant Muret au dernier moment (après un bon travail de Grossi).

Les Diables rouges multiplient les fautes en réponse à cette pression, ce qui offre une double supériorité numérique aux locaux. Ces derniers ont plusieurs occasions nettes mais ne font pas plier Muret.

Cependant, ce travail de sape a le mérite de fatiguer les Briançonnais, déjà diminués par un long voyage sous la neige. Eizenman s'enfonce dans la zone offensive, passe en revue tous les défenseurs, feinte et marque un but superbe pour l'égalisation tourangelle à moins de deux minutes du coup de sirène (2-2, 18'09).

Les Diables rouges ont à peine le temps d'encaisser ce premier coup que, quelques secondes plus tard, Julien Desrosiers, encore une fois très en vue, inscrit lui aussi un joli but (3-2, 18'45) Tours parvient à arracher le gain de ce premier tiers en montrant enfin un visage plus offensif et mieux organisé. A partir de ce moment, on voit bien que l'ASGT a la maîtrise du jeu et que plus rien ne peut franchement lui arriver en continuant de jouer ainsi.

Ce qui peut mettre en danger l'ASGT toutefois, c'est l'indiscipline de ses joueurs. Et à ce petit jeu-là, l'attaquant Dino Grossi s'est encore illustré en commettant des fautes inutiles et en pénalisant toute l'équipe. Les Diables rouges profitent de ces jeux de puissance pour inquiéter Hiadlovsky, tout heureux de récupérer un palet entre ses jambières alors qu'il était assis sur la glace après une belle action de Yannick Maillot (25'28).

Ce qui encourage un peu plus les Briançonnais qui vont profiter d'une supériorité numérique (suite à une pénalité contre Tours pour retard de jeu) pour égaliser : Jokiharju fusille Hiadlovsky d'un slap lointain (3-3, 27'41).

Tout est à refaire pour l'ASGT. Mais, mieux préparés physiquement, sur leur glace, et un ton au-dessus techniquement, les joueurs de Millette se lancent alors à l'assaut des cages de Muret. Après une première chaude alerte de Decaens, bien servi par Gamelin (28'24), c'est Paul Fayault qui inscrit le but libérateur à 4-3, bien lancé par une passe au millimètre de son "vieux" complice Norbert Périnet (29'19).

La suite n'est qu'une longue succession d'occasions pour les Tourangeaux, ponctuées de buts : à quatre contre quatre, Sébastien Decaens récupère un palet devant le portier de Briançon, passe devant la cage en attendant qu'il fasse le premier geste. Quand celui-ci est à terre, le n°88 des Diables noirs marque du revers sous la transversale (5-3, 32'36).

Dans l'ensemble, le jeu est fluide des deux côtés, Briançon essayant toujours de revenir au score. Mais Pulscak d'un tir lointain anéantit un peu plus leurs espoirs (6-3, 33'50). Briançon a une belle occasion (tir sur le poteau d'Eric Blais) mais ne peut profiter d'une nouvelle supériorité numérique grâce au travail des "voltigeurs" tourangeaux, Desrosiers, Eizenman, Decaens et Gamelin, qui viennent presser très haut l'attaque des Diables rouges. Le deuxième tiers se conclut sur une dernière occasion tourangelle pour Ilavsky mais Muret contrôle le palet après avoir laissé un rebond.

De retour des vestiaires, l'ASGT joue en infériorité (troisième pénalité pour Grossi !) mais Desrosiers se charge de donner encore plus d'oxygène à son équipe en inscrivant un septième but sur un lancer du poignet, alors que la défense briançonnaise semble très figée (7-3, 42'58).

Il reste aux Tourangeaux à gérer, tout en se méfiant des attaquants adverses qui ne baissent pas les bras. Hiadlovsky est même tout heureux de voir un palet sorti juste avant son but par Jodoin. L'ASGT laisse venir son adversaire et procède désormais en contres. De ce fait, elle multiplie aussi les fautes (Decaens, Lévêque pour sa première montée sur la glace, Pulscak) ce qui l'oblige à travailler davantage. Mais la défense et Hiadlovsky tiennent bon. Le match se termine sur une occasion pour Fayault (arrêt de Muret) et sur le dernier but d'Eizenman, une reprise directe sur une passe d'Ilavsky (8-3, 56'03).

Dans ce match, les Diables noirs n'ont pas été foncièrement inquiétés si ce n'est en début de partie. Ils continuent ainsi leur bonne série de quatre victoires en quatre matches dans cette poule Nationale.

Compte-rendu signé E. O'Grady

 

Commentaires d'après-match (dans la Nouvelle République)

Jean-Marie Bonneau (président de Tours) : "Quand on voit d'où l'on vient avec tous nos problèmes de début de saison et qu'on voit un match comme celui-là, on ne peut être que satisfait. Il y a eu du spectacle, de beaux buts. C'est agréable d'affronter une équipe comme Briançon car c'est une équipe technique qui ne ferme pas le jeu et qui ne fait pas dans l'embrouille."

Jasmin Gélinas (capitaine de Briançon) : "On a fait un long voyage et on savait qu'on aurait du mal à récupérer. Donc, on avait décidé de jouer simple d'entrée. Mais sur cette petite glace, la pression tourangelle se fait vite sentir. On sent bien que Tours est à l'aise dessus, joue la balustrade, et ce n'était pas facile pour nous d'autant qu'on n'est pas trop en confiance. On a vécu une saison avec une infirmerie garnie. Dans le premier tiers, on a plutôt bien tenu mais il est dommage qu'on ait pris autant de pénalités. Je ne désespère pas de battre Tours au match retour sur notre glace qui est plus grande."

 

Tours - Briançon 8-3 (3-2, 3-1, 2-0)

Samedi 1er février 2003 à la patinoire de Tours. 1600 spectateurs.

Arbitrage de M. Calamoneri assisté de MM. Juret et Marc.

Pénalités : Tours 16', Briançon 14'.

Évolution du score :

1-0 à 03'17" : Ilavsky assisté d'Eizenman et Pulscak

1-1 à 06'34" : Moreaux assisté de Robert

1-2 à 07'38" : Giusti assisté de Borgnet et Perez

2-2 à 18'09" : Eizenman assisté de Pulscak et Simak

3-2 à 18'45" : Desrosiers assisté de Gleize et Eizenman

3-3 à 27'41" : Jokiharju assisté de Boldron et Blais (sup. num.)

4-3 à 29'19" : Fayault assisté de Périnet et Desrosiers

5-3 à 32'36" : Decaens assisté de Pulscak et Jodoin

6-3 à 33'50" : Pulscak assisté d'Ilavsky et Eizenman

7-3 à 42'58" : Desrosiers assisté de Fayault et Périnet

8-3 à 56'03" : Eizenman assisté d'Ilavsky

 

 

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