Anglet - Rouen (11 janvier 2003)

 

Match comptant pour la deuxième journée de la poule Magnus du championnat de France 2002/2003 (Super 16).

Depuis la finale de l'ex élite, et le dernier titre remporté par les Dragons de Rouen à la patinoire de la Barre au terme de la saison 2000/2001, cette confrontation est attendue tant par les supporters que les joueurs. C'est aussi l'occasion d'accueillir des supporters rouennais qui viennent souvent en nombre soutenir leur équipe.

Depuis ce titre, l'équipe de Rouen aligne régulièrement un effectif qui paraît surdimensionné pour le championnat, sans pour autant avoir remporté une nouvelle coupe Magnus. Cette saison ne faillit pas à ce constat, à la différence prés que les Dragons se sont sérieusement affaiblis en défense à cause du départ-surprise de François Bourdeau, mais aussi de l'affaire du surnombre de joueurs extra-communautaires qui avait débouché sur le départ forcé du Canadien David Bahl remplacé par un attaquant (Sami Karjalainen) de formation mais pouvant évoluer à l'arrière. L'arrivée de Pierre Allard à cause de la faillite de Manchester a encore ajouté à la confusion du recrutement.

Mais venons-en à l'Hormadi qui après la courte défaite concédée à Brest devra limiter les dégâts pour ne pas avoir à chercher trop de points à l'extérieur pour rester dans la course au carré final. C'est aussi l'occasion de découvrir le nouveau maillot (fort beau) des locaux, et de jauger des capacités de l'équipe face au favori de la poule nord.

Au niveau de l'effectif rouennais, la maigre défense est privée du jeune Nicolas Besch et de Geoffrey Bessard du Parc, l'armada offensive est au complet. Les Angloys pour leur part disposent de toutes leur forces, ce qui n'est pas du luxe face à une équipe de cette trempe.

Avant que la rencontre ne débute, un trophée est décerné à celui qui fut dans les buts de l'Hormadi pendant ces quatre dernières saisons. Le public qui n'a pas oublié Éric Raymond l'acclame copieusement.

Premier épisode

La rencontre - comme on s'y attendait - démarre très rapidement et ce sont les visiteurs qui s'illustrent les premiers par un tir puissant mais non cadré de Pierre Allard (00'30). Malgré une nette pression rouennaise, les locaux réagissent bien par l'intermédiaire du premier bloc, et Garbocz décale Amsellem (01'00), mais l'ex-Rouennais ne trompe pas Éric Raymond. Éric Doucet et Guillaume Besse font souffler un vent de panique dans une défense facilement prise de vitesse, mais ils butent sur Jean-Ian Filiatrault.

Mais les actions fusent d'un camp à l'autre et Patard profitant d'un énorme rebond lâché par Raymond (04'22) adresse consécutivement deux bons tirs. Moins d'une minute plus tard, Amsellem sur un nouveau rebond fait sonner le poteau du cerbère des Dragons. Alors que Simon Lacroix purge un pénalité pour obstruction (06'54), l'Hormadi peine à installer le jeu de puissance (fâcheuse habitude), et quand il y arrive les occasions ne sont pas nettes sauf sur une action de Xavier Daramy (08'20) qui fait le tour de la cage, mais le palet traverse l'enclave sans trouver le chemin des filets.

Alors que la pénalité vient d'être tuée, le troisième bloc de l'Hormadi produit une superbe action très rapide à une touche de palet qui se conclue par le magnifique but de Jérôme Patard (1-0 à 09'02), c'est l'explosion de joie dans les tribunes.

Mais, piqués au vif, les Dragons accélèrent et réagissent très rapidement en profitant d'une pénalité concédée par Pascal Bédard (09'24, crosse haute). David Saint-Onge n'arrive pas à écarter Pierre Allard du devant de l'enclave, Éric Doucet s'en aperçoit et sans opposition contourne l'écran, n'ayant plus qu'à pousser le palet dans une cage vide (Jean-Ian Filiatrault masqué n'a rien vu venir) pour l'égalisation (1-1 à 10'02). Les supporters rouennais exultent, et ce n'est pas fini car peu après l'engagement Guillaume Besse récupère un palet et s'infiltre très facilement dans la défense de l'Hormadi pour donner l'avantage aux siens (1-2 à 10'17).

Un vent glacial (c'est de saison, il fait plus froid à l'extérieur de la patinoire) souffle dans les rangs des supporters angloys, car, profitant d'un siége rouennais en zone d'attaque, Pierre Allard trouve Éric Doucet abandonné par la défense locale, le petit Canadien fait le tour de la cage puis glisse le palet entre les jambières du gardien de l'Hormadi (1-3 à 11'59), en trois minutes le break est fait par les Dragons.

Les joueurs de Bob Ouellet ne baissent pas les bras, et dès qu'il ont une position de tir ils bombardent leur ex-gardien. Mais ils n'exploitent pas les gros rebonds laissés par le gardien, et leur faiblesse en jeu de puissance (deux supériorités numériques après le dernier but rouennais à 14'20 et 17'02) ne leur permet pas de recoller au tableau d'affichage. Rien de plus ne sera inscrit durant cette période.

Deuxième épisode

On l'a senti durant le premier tiers, Rouen est très fébrile en défense avec cinq défenseurs dont deux attaquants reconvertis (Sami Karjalainen et Simon Lacroix), tout est possible, mais il faut que la défensive de l'Hormadi ne se fasse pas passer aussi facilement, qu'elle surveille des poisons comme Doucet ou Besse et se méfie d'un passeur en or comme David Saint-Pierre.

Déterminés, les hommes de Bob Ouellet prennent le début du tiers à leur compte, les tirs pleuvent. Jérôme Patard sur une déviation inquiète Raymond (22'23), et trois minutes plus tard sur une supériorité numérique un missile de Saint-Onge donne à nouveau des sueurs froides à l'ex-Angloy. Le nouveau visage de l'Hormadi est séduisant car même si la défense n'est pas vraiment étanche, l'attaque se bat et prend tous les tirs qu'elle peut. La ténacité paie car à la suite d'un contre rapide et d'un superbe centre de Géraud Maréchal, Jérôme Patard signe le doublé (2-3 à 29'39).

Une minute plus tard, profitant d'un magnifique travail de Xavier Daramy, Stanislas Solaux tout seul (oublié par la défense) trompe Éric Raymond (3-3 à 30'41) et permet aux Angloys de revenir au score.

Chat échaudé craint l'eau froide comme le dit le proverbe, car comme au tiers précédent les Dragons vont cracher des flammes. Moins d'une minute après l'égalisation, Simon Lacroix traverse tranquillement la défense apathique de l'Hormadi puis glisse le palet entre les jambières du portier de l'Hormadi (3-4 à 31'37). Les Rouennais reprennent des couleurs et vont de l'avant en prenant l'ascendant sur leur adversaire, qui malgré tout résiste.

Mais le "Saint", comme le surnomment les Rouennais, fait un festival, malgré "l'opposition" de deux défenseurs il récupère un rebond lâché par Filiatrault, le gardien vient boucher l'angle opposé de sa jambière mais l'attaquant des Dragons en vieux briscard lève le palet qui passe au-dessus de l'épaule du cerbère (3-5 à 37'21). Retour à la case départ ! Étrangement, Rouen lève le pied, mais les locaux n'en profitent pas et le score ne bouge pas.

Troisième épisode

Les actions se sont succédées de part et d'autre, même si le travail défensif n'est pas de grande qualité. Il n'en demeure pas moins que le rythme imprimé à la rencontre est élevé et que le spectacle est au rendez-vous.

Mais revenons-en au match. Anglet compte deux longueurs de retard sur une équipe de Rouen qui est prenable car sa défense est plutôt poreuse, donc le sort de la rencontre n'est pas scellé. De retour sur la glace, pas de round d'observation, et ce sont les Angloys qui s'illustrent rapidement par l'intermédiaire de Xavier Daramy qui ne trouve pas le chemin des filets (41'38), la faute à un sauvetage de Raymond. Une minute plus tard Antoine Amsellem part en break mais le gardien normand est à la parade (42'39).

Mais à force d'attaquer, on se découvre en défense, et il n'en faut pas plus à Jimmy Provencher complètement transparent pour se faire remarquer (avant de se faire oublier à nouveau) en inscrivant le sixième but sur un contre à trois contre un (3-6 à 44'03). Le but en soi n'est pas sujet à caution, mais le début de l'action l'est car le palet à été "chipé" à un Angloy à la suite d'un cinglage magistral (ressemblant plus à une tentative d'amputation) non sifflé par l'officiel. Les Dragons pensent avoir tué le match, loin de là car les joueurs de l'Hormadi sont très tenaces et décidés à ne rien laisser filer.

Le dernier quart d'heure est très disputé, et après plusieurs occasions franches la première ligne trouve le chemin du but. Michal Garbocz s'infiltre et prend de vitesse la défense des Dragons puis trouve Antoine Amsellem à la conclusion qui glisse le palet sous la jambière de Raymond (4-6 à 49'03). Deux minutes plus tard, même sanction, mêmes acteurs, Amsellem d'un tir limpide devant la ligne bleue trompe à nouveau le gardien rouennais masqué (5-6 à 51'20).

La fin de la rencontre est à sens unique, l'Hormadi fait le siège des buts rouennais, mais malgré la sortie de Filiatrault rien de plus ne sera marqué. Les Dragons s'imposent dans la douleur même s'ils ont su accélérer quand il le fallait, leur faiblesse défensive ne pouvant autoriser l'attentisme. En résumé, Rouen est condamné à attaquer et à livrer un match plein, et même si le break semble fait, ils ne peuvent pas se recroqueviller en défense. Il est loin le temps de la première phase, et les équipes de la poule sud ne sont pas si faibles que l'on pourrait penser.

Au niveau des joueurs les "stars" se sont mise en évidence quand il le fallait, les Besse, Doucet et Saint-Pierre tournent comme des avions cependant ils ne jouent pas pied au plancher. Arnaud Briand est beaucoup plus en retrait qu'à l'accoutumée, peut-être doit-il s'investir plus dans le travail défensif ? Jimmy Provencher a été très opportuniste (1 but 1 assistance) mais il est complètement transparent, n'aurait-il pas été plus judicieux de le "sacrifier" et de garder un David Bahl ? Éric Raymond a fait un bon match, recevant moins du double de tirs que son homologue Angloy (45 contre 27), mais il lâche d'énormes rebonds que n'ont pas su exploiter les joueurs de l'Hormadi.

Les joueurs de Bob Ouellet malgré la défaite se sont arrachés, ils sont revenus une fois au score alors que le break était fait, et une deuxième fois à un but. Le changement avec la première phase est flagrante (sauf pour la défense), plus de combinaison hasardeuses, plus de passes téléphonées, une position de tir égale un tir !

Le jeu collectif n'est pas pour autant délaissé puisque trois des cinq buts ont été conclus à la suite d'une belle action collective. Il y a moins de déchets à l'attaque, par contre en défense ce n'est pas encore ça ! Les relances sont encore un peu hasardeuses, il n'y a personne pour bloquer le joueur qui vient gêner la relance (ou trop peu souvent) ce qui cause de grosses frayeurs. Sur au moins trois buts, la défense a été soit prise de vitesse, soit pas suffisamment physique pour stopper l'attaque (pas ou peu de charges en zone de défense).

Mais l'espoir demeure car le sort des deux premières journées s'est joué sur un but, et ce soir le résultat aurait pu être inverse qu'il n'aurait pas de quoi hurler au scandale, loin de là. Maintenant, l'Hormadi ne doit plus laisser passer de points car même si l'écart entre les équipes n'est pas important, le compteur reste bloqué à zéro point !

Meilleurs joueurs

Anglet

Antoine Amsellem : combatif et pas maladroit, c'est peut être ce qu'il manquait au premier bloc (où il a été aligné aujourd'hui aux côtés de Garbocz et Dostal, à la place de Solaux).

Jérôme Patard : lui aussi combatif, et ça fait plaisir de voir le troisième bloc marquer deux buts.

Michal Garbocz : le meilleur compteur angloy est décidément passeur, buteur et gratteur de palets, quelle saison !

Rouen

David Saint-Pierre : quel passeur, qui fait le geste qu'il faut au bon moment, mais c'est aussi un buteur

Éric Doucet : omniprésent en attaque, il donne malgré tout l'impression de ne pas jouer à 100 %

Guillaume Besse : mêmes commentaires que pour Doucet.

Compte-rendu signé Hormadiar

 

Interview d'après-match : Robert Ouellet, entraîneur d'Anglet

- Bob Ouellet, quel est votre sentiment après une rencontre aussi disputée ?

C'est certain que le résultat est décevant, mais là ou l'on peut être fier; c'est au niveau du comportement des joueurs, ils se sont très bien battus. On a rencontré une équipe très forte qui est la grande favorite du championnat. Il n'ont pas perdu une seule rencontre lors de la première phase. Non, il n'y a pas de regrets à avoir car on a montré notre qualité un peu partout, face à Brest on s'est très bien battu malgré la défaite.

Cette équipe, elle mature de week-end en week-end, on est dans une phase de championnat où toutes les rencontres sont difficiles. Ça fait deux rencontres que l'on perd d'un but, mais les gars ont répondu présent à chacun des matchs. Ça va payer le plus tôt possible, on a des cassettes de la rencontre et on va regarder ça, analyser, disséquer, regarder les points sur lesquels on a fait des fautes. Mais toujours est-il que les points faibles remarqués lors de la rencontre face à Brest ont été corrigés. Donc on espère que les enseignements que nous tirerons de cette rencontre nous permettront de rebondir pour obtenir un résultat positif face à Dijon.

- C'est une satisfaction de voir que les lignes sont homogènes (deux buts marqués par les troisième et premier blocs, ainsi qu'un but au crédit du second), mais la défense semble avoir été un peu légère sur au moins deux buts, qu'en pensez-vous ?

Il faut d'abord visionner les cassettes car à chaud on peut réagir rapidement et pas forcément avec justesse. Mais je pense que la réponse la plus juste, c'est qu'en face c'est Rouen, voilà. C'est la plus grande attaque du championnat, et qui est capable de passer au travers de toutes les défenses de ce Super 16. Ils ont les joueurs qu'il faut pour exploiter les moindres espaces, et les ressources nécessaires pour réagir. La prochaine il faudra être beaucoup plus vigilant pour ne pas leur laisser d'espaces, car ils ont de gros joueurs qu'il est difficile d'arrêter une fois lancés. C'est sûr qu'il y aura des ajustements à faire après le visionnage des cassettes, mais je n'ai pas de reproches à faire aux joueurs, ils ont joué à 100 %.

- Concernant Bob Ouellet joueur, il y avait des rumeurs qui circulaient sur un retour début janvier qu'en est-il ?

Mon cas, c'est à la semaine que ça se juge, mais pour l'instant avec mon médecin on pense que je ne suis pas à 100 %. Si je reviens je dois être capable de jouer à 100 % de mes capacités pour pouvoir aider l'Hormadi à un bon niveau. Avec un genou qui ne me permet d'être qu'à 70% ça n'est pas possible. Il faut être patient, mais les journées passent et le championnat avance. Maintenant, qui sait, peut-être en février...

- Deux journées, deux défaites, ça va être dur à rattraper ?

On a une équipe jeune mais qui se bat, on l'a vu sur ces deux rencontres. Mais ces points-là, on ne les rattrape pas. Mais la semaine prochaine on joue à Dijon et l'on a les moyens de prendre des points là-bas. Maintenant, c'est ce match-là que l'on doit préparer, dans cette phase du championnat on doit prendre les matchs les uns après les autres et l'on ne doit pas se prendre la tête avec le résultat. Si on gagne on ne doit pas s'emballer, si on perd il faut persévérer et continuer à travailler. Mais le maître mot pour moi c'est la rigueur, peu importe le résultat les mecs doivent être rigoureux !

- La poule Magnus c'est déjà un objectif atteint, maintenant pensez vous faire mieux que l'an passé (avec une cinquième place) ?

L'objectif, c'est d'être dans les quatre premiers pour pouvoir accéder aux play-offs, on sait que c'est un objectif qui sera très difficile à tenir, c'est certain. Mais rien n'est perdu car le championnat est très serré, et sur une rencontre toutes les équipes sont capables de remporter la victoire. Il s'agit maintenant de trouver le petit déclic qui fait que les rencontres que l'on perd deviennent des matchs que l'on remporte et que l'équipe prenne confiance. Si on gagne deux ou trois rencontres de suite, la dynamique peut s'enclencher et l'on se remettra alors dans la course.

 

Anglet - Rouen 5-6 (1-3, 2-2, 2-1)

Samedi 11 janvier 2003 à 20h00 à la patinoire de la Barre. 550 spectateurs.

Arbitrage de M. Bachelet assisté de MM. Bliek et Antunes.

Pénalités : Anglet 4' (4', 0', 0'), Rouen 8' (6', 2', 0').

Tirs : Anglet 45, Rouen 27.

Évolution du score :

1-0 à 09'02" : Patard assisté de Solaux et Courally

1-1 à 10'02" : Doucet assisté de Carlsson (sup. num.)

1-2 à 10'17" : Besse assisté de Briand et Provencher

1-3 à 11'59" : Doucet assisté d'Allard et Saint-Pierre (sup. num.)

2-3 à 29'39" : Patard assisté de Maréchal et Courally

3-3 à 30'41" : Solaux assisté de Daramy et Lassalle

3-4 à 31'37" : Lacroix

3-5 à 37'21" : Saint-Pierre assisté de Doucet

3-6 à 44'03" : Provencher assisté de Briand

4-6 à 49'03" : Amsellem assisté de Garbocz

5-6 à 51'20" : Amsellem assisté de Garbocz

 

Anglet

Gardien : Jean-Ian Filiatrault.

Défenseurs : Mathieu Mille - David Saint-Onge ; Grégory Dubois - Pascal Bédard ; Jean-Christophe Filippin - Mickaël Wiart.

Attaquants : Antoine Amsellem - Michal Garbocz - David Dostal ; Stanislas Solaux - Xavier Daramy - Xavier Lassalle ; Jérôme Patard - Nicolas Courally - Géraud Maréchal ; Raphaël Larrieu.

Remplaçants : Guillaume Drouot (G), Pierre Vacheré.

Rouen

Gardien : Éric Raymond.

Défenseurs : Simon Lacroix - Daniel Carlsson ; Allan Carriou - Sami Karjalainen ; Nicolas Pousset.

Attaquants : Pierre Allard - David Saint-Pierre - Éric Doucet ; Jimmy Provencher - Arnaud Briand - Guillaume Besse ; Aram Kevorkian - Alain Vogin - Thibault Geffroy.

Remplaçant : Laurent Macrez (G). Absents : Nicolas Besch (pubalgie), Geoffroy Bessard du Parc.

 

 

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