Rouen - Grenoble (5 janvier 2002)

 

Match comptant pour la première journée de la poule Magnus du championnat de France 2002/2003 (Super 16).

Arnaud Briand

Vingt-quatre heures plus tôt, les Brûleurs de Loups étaient encore arrêtés, à cause du verglas, dans un embouteillage parisien sous le tunnel de Saint-Cloud. Les Isérois, spécialistes de la glace, étaient stoppés par moins patineurs mais par plus nombreux. Cependant, ils ne restèrent pas bloqués au tableau d'affichage pendant le match sursitaire reporté à ce dimanche soir - "Beaux joueurs", me direz-vous (Rouen pouvait gagner par forfait), mais les dirigeants rouennais pouvaient-ils se permettre de perdre une deuxième recette aux guichets, après la risée européenne de la panne de glace en Coupe Continentale - En effet, en moins de cinq minutes, les Grenoblois, astucieux, menaient déjà de deux buts...

Pourtant, presque tout jouait en faveur des Rouennais. Les Grenoblois étaient privés de trois titulaires indiscutables. Du travailleur Franck Guillemard, de l'international Simon Bachelet, auteur d'un bon tournoi du Mont-Blanc, et surtout de leur buteur et chef de file Josef Podlaha, sans compter les remplaçants Millerioux et Papa ! Imaginez les commentaires avec l'équivalent à Rouen. Les absences conjuguées d'Alain Vogin, Allan Carriou, Éric Doucet, Besch et Bellemare ! Du côté rouennais, on devait tout de même prendre en compte la démission de François Bourdeau. Une désertion de dernière minute qui en fait, enfin, réfléchir plus d'un sur l'état d'esprit réel des Canadiens rouennais. Désormais mercenaires, puisque que c'est officiellement pour un contrat en or que, l'arrière canadien et l'organisation québécoise du club qui, toujours officiellement, lui a donné un aval spontané, tourne le dos à Rouen.

C'est peut-être un peu vite oublier la justification à la FFSG d'une masse salariale réglementaire à ne pas dépasser, la perte sèche d'une recette européenne plus sans doute une amende de l'IIHF, et surtout le fait que le fisc réclamait encore, en avril 2002, au RHE 76, la somme de 265 000 euros (1 738 286,10 francs)... comme l'a notifié le commissaire aux comptes le 10 septembre 2002... Toujours pas réglés au 28 octobre 2002. Sans compter les provisions des redressements acceptés au 30 avril 2002. Plus, peut-être, tout ce qui n'est pas officiel... Le RHE doit communiquer au plus vite les véritables raisons du départ, illogique sportivement, de François Bourdeau, avant que les rumeurs enflent au risque, infime sans doute, mais recevable, de désengager la mairie et le conseil général de Seine-Maritime. Comment ces deux partenaires pourront justifier auprès des contribuables leurs subventions à un club bénéficiaire (13 460 euros au bilan d'avril 2002) qui sert finalement de faire-valoir à des Canadiens et non pas à servir, aider ou former les habitants et les jeunes hockeyeurs de Rouen et du département ? Et ne parlons pas de la représentation médiatiquement inexistante de Rouen en France, et surtout en Europe à cause de leurs résultats inexistants, contrairement aux résultats nationaux... Quoiqu'un seul titre en trois ans de pain (très) blanc...

Bref, revenons sur la glace et à la performance grenobloise. Les Noirs et Jaunes pressaient très haut dans les premières secondes du match. Des boîtes correctes, complètes et intenses mais les Brûleurs de loups résistaient admirablement aux chocs, au prix d'une blessure de Tartari qui ne reviendra pas sur la glace (2'22), et n'accordaient un premier lancer aux Rouennais qu'au bout de deux minutes quarante-deux de jeu. Peu après, ils écopaient d'une pénalité. À un de moins, Benoît Bachelet chipe la rondelle et s'en va seul littéralement mystifier Éric Raymond (0-1 à 3'08). Une minute cinquante plus tard, deuxième tir grenoblois et c'est un but alloué à Laurent Deschaumes qui crée la cassure (0-2 à 4'58) (votre serviteur a vu Antonoff). Vexés, les Rouennais confondaient vitesse et précipitation, les Grenoblois esquivaient leurs charges, ce qui rendaient les Rouennais déjà plus ulcérés. Les joueurs locaux étaient sanctionnés pour "charge incorrecte"... et Jimmy Provencher était lancé en contre par le sobre et efficace Daniel Carlsson. L'ailier canadien, le long de la balustrade de droite en zone offensive, décocha un missile magistral de puissance et de précision qui trouva la lucarne du premier poteau, pourtant couvert par Patrick Rolland qui n'a pas dû tout comprendre au formidable slap (1-2 à 8'05).

L'introduction du match était belle. La suite de l'histoire l'était beaucoup moins. L'arbitre, sous la pression d'un match qui commençait à être musclé, refusait un premier but à Grenoble (8'17). Il a dû siffler, avant le lancer grenoblois, l'arrêt du gardien qui n'était pas réellement effectué - ce qui n'est pas étonnant de la part de Raymond - à moins que ce soit la présence d'un joueur du Dauphiné dans la zone ? Puis, très mal assisté, le directeur du jeu annulait un second but aux visiteurs (8'50). Cette fois son assistant avait levé le bras pour un hors-jeu distinct, mais l'avait rabaissé quelques secondes après ! Benjamin Agnel marquait à la suite de cette action. Néanmoins, devant les protestations rouennaises et après avoir discuté avec son assesseur, Monsieur Bocquet refusait ce but non valable certes, mais sur le coup, l'action avait été laissée jouée finalement... Cette fois, ce sont les Grenoblois qui étaient frustrés et Rouen en sortait vainqueur sur un nouveau coup d'éclat. Et quel coup d'éclat ! Une passe lumineuse d'Arnaud Briand, très présent ce soir, démarquait Simon Lacroix. L'incroyable Simon Lacroix qui, en ailier de formation, éliminait un et deux adversaires avant de se présenter seul devant Patrick Rolland. Le gardien de l'équipe de France s'inclinait sur la feinte magistrale du Franco-Canadien (2-2 à 11'00).

Cependant, les Grenoblois reprenaient l'avantage moins de deux minutes plus tard. Éric Raymond en méforme laissait un rebond énorme sur un lancer faiblard. La défensive inorganisée des Normands, laissait le retour du tir de Marc Billieras être repris victorieusement par Christian Elian (2-3 à 12'43). La frustration changeait à nouveau de camp. Le match s'envenima encore un peu, il passa de rugueux à presque violent... et surtout à n'importe quoi ! Guillaume Besse, Jimmy Provencher et même Arnaud Briand, lui, accompagné par Christian Elian, firent un tour dans la geôle afin de calmer leurs provocations sans que les Dragons n'encaissent de but. Par contre, sur une faute contrainte d'Allan Carriou qui fait jouer Rouen à nouveau à un homme de moins, Benjamin Agnel passant devant la cage lève la rondelle du revers dans le haut des filets de Raymond impassible (2-4 à 18'02). L'addition aurait pu être plus corsée pour les joueurs de Franck Pajonkowski si Benoît Bachelet (6'37) ou Jean-François Bonnard (6'56) avaient concrétisé un jeu de puissance grenoblois. Ou encore, si Éric Raymond n'avait sorti un trop rare exploit face à Arto Vuoti (9'54). De leur coté les Canadiens rouennais David Saint-Pierre (9'09) et Éric Doucet (9'35) ont maladroitement buté sur un imparable Patrick Rolland.

Bonnard marque le but du 2-5

Au retour des vestiaires, Landry Macrez remplaçait à juste titre Éric Raymond devant la cage normande (20'00). Les Brûleurs de Loups jouaient héroïquement avec deux lignes car après Tartari, c'est Nicolas Antonoff, boitant bas, et Marc Billieras qui ne reviendront pas jouer ce match ! Les arbitres, pour le moins perturbés tout au long d'une rencontre entre deux équipes truqueuses et fourbes, sifflaient un peu de tout à la fois et n'importe quoi, compensations et leurres... Après avoir arrêté le lancer de Laurent Deschaumes, le gardien international junior rouennais devait s'incliner face à Jean-François Bonnard monté aux avant-postes, en power-play, et recevant une passe "à la Gretzky" de derrière le but provenant d'Arto Vuoti (2-5 à 21'25). Néanmoins, Guillaume Besse, en jeu de puissance, placé au poste d'arrière droit, après une remise en jeu offensive remportée par Éric Doucet, envoie un lancer triomphant à mi-distance et remet les Dragons sur des bons rails (3-5 à 23'15). Pierre Edouard Bellemare a remplacé Aram Kevorkian malade (24'00).

Le RHE va mieux et, du coup, Franck Pajonkowski fait revenir Éric Raymond dans sa cage (25'24). Du jamais vu sur l'île Lacroix ! Toujours est-il que cette curieuse méthode de motivation par éviction semble efficace, puisque le gardien canadien détourne un breakaway de Benoît Bachelet (26'33). Le match est fou ! De Murcia, alors que Grenoble joue à un homme de plus, redonne trois buts d'avance à son équipe (3-6 à 31'15). Puis, de nouveau, Guillaume Besse lance à mi-distance en jeu de puissance et réduit la marque (4-6 à 33'06). C'est au mieux du volley-ball sur glace, au pire une parodie de hockey. Benoît Bachelet sort de prison lors d'un quatre contre quatre. Le capitaine grenoblois reçoit une passe de Laurent Deschaumes et abat Éric Raymond qui encaisse son sixième but en vingt lancers (4-7 à 37'59). Mais Éric Doucet réduit le score en supériorité numérique à vingt secondes de la pause (5-7 à 39'40).

Dans le troisième tiers, Rouen joue enfin sérieusement. Les Dragons posent le jeu comme seuls Arnaud Briand, Simon Lacroix, Daniel Carlsson et Alain Vogin s'évertuent à le faire, sans beaucoup de soutien, depuis le début de la partie et sans obtenir la contrepartie de leur travail des "stars" rouennaises dépassées et étouffées par le courage grenoblois ! À l'exemple de Bonnard sur Saint-Pierre. Néanmoins, le jeu des Dragons va être grandement aidé par M. Bocquet, l'arbitre normand. Si la saison dernière, il y eut un honteux scandale Bergamelli à Grenoble (face à Rouen), il y a eu ce soir un scandale Bocquet sur l'île Lacroix. L'arbitre et ses deux lignards n'étaient pas en forme, au même titre que certains joueurs, surtout des Rouennais ne jouant qu'en power-play. Le trio arbitral n'a pas été aidé, non plus, par les joueurs des deux équipes, sournois et perfides. Rouen poussait et méritait, aux points, de revenir au score. Mais de là à siffler tout au long du dernier tiers quasi-uniquement contre Grenoble des "fautes" à la limite de l'imagination... qui facilitèrent la tâche des Dragons pour revenir au score et égaliser. Ceux-ci, en dehors de ses jeux spécifiques, ne se créeront pas d'occasions. Ainsi, Éric Doucet pourra conclure deux fois (44'30 et 58'12) les travaux d'Arnaud Briand, Guillaume Besse et David Saint-Pierre et faire ainsi oublier son manque d'abnégation lors d'une infériorité numérique rouennaise du deuxième tiers.

Dans, la prolongation c'est la cruauté sportive qui accablait les Brûleurs de Loups puisque ce sont eux qui dominèrent la mort subite en ayant une É-NOR-ME occasion dont nous n'avons pas encore compris, pourquoi et comment la rondelle n'est pas rentrée dans le but vide au-dessus de deux Dragons étalés sur la glace (61ème). Contre le cours du jeu de la prolongation, à trente secondes de la fin, après un bon travail d'Éric Doucet, le capitaine enfin à la hauteur de son talent dans les vingt-cinq dernières minutes de jeu, Guillaume Besse délivrait l'équipe rouennaise et son public par ailleurs très silencieux pendant le reste du match, l'effet Bourdeau ?

Compte-rendu signé Thierry Frechon

 

PS : Dans un souci de clarté, je tiens a apporter des précisions quant à l'interprétation des chiffres du rapport général du commissaire aux comptes évoqués dans ce résumé du match Rouen-Grenoble, qui, sans elles, ont pu semer parmi les partenaires, les joueurs et les supporters du club un trouble aussi alarmé qu'injustifié.

Je précise premièrement que le contrôle fiscal n'étant toujours pas achevé à ce jour, le chiffrage des redressements n'est qu'évalué et en grande partie contesté par le RHE76. Deuxièmement, pour la même raison, le fisc ne "réclame" ni tout ou partie de ces montants puisque le contrôle n'est pas terminé et, donc, a fortiori, ne peuvent être "réglés" comme peut le suggérer maladroitement mon article.

Afin d'être encore plus clair, j'ai décidé de mettre en ligne l'extrait, ci-après, de ce rapport :

Extrait du rapport général du commissaire aux comptes fait le 10 septembre 2002, dont la copie a été remise aux actionnaires le 28/10/2002

Ces comptes appellent de ma part la réserve suivante :

Comme je l'avais indiqué dans mon rapport du 17 septembre 2001 sur les comptes au 30 avril 2001, le RHE a fait l'objet d'un contrôle fiscal dont l'issue n'est pas encore arrêtée à ce jour.

Les redressements acceptés ont fait l'objet d'une provision pour risques inscrite au passif du bilan au 30 avril 2002.

Les autres redressements se montent, majorations et intérêts de retard compris, à la somme totale de 265 000 euros. Ils sont contestés par le RHE et des discussions sont en cours avec l'Administration fiscale. Il n'est pas possible, en l'état actuel du dossier, d'estimer avec un degré de précision suffisant les conséquences financières pouvant résulter de ces redressements qui n'ont fait l'objet d'aucune provision au bilan au 30 avril 2002.

Sous cette réserve, je certifie que les comptes annuels qui font apparaître un bénéfice de 13 460,49 euros pour un total de bilan de 419 806,39 euros, sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l'exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.

Je tiens à préciser que mon intention était de démontrer que le départ, sportivement illogique, de M. Bourdeau pouvait être totalement ou partiellement économique. Que jamais mes propos était de nuire au RHE76, ses partenaires, ses joueurs et ses supporters. D'ailleurs pour quels intérêts ? Je ne suis ni comptable ni critique, simplement témoin. A la présentation du rapport, j'ai compris, par méconnaissance, que le fisc "réclamait" ces sommes. Or, ce n'était pas et n'est toujours pas le cas. De plus, j'ai écris que ces montants n'étaient pas "réglés". Je voulais dire "arrêtés" ou "non définitivement redevables".

Je suis abonné au club depuis dix ans et je suis l'équipe depuis une quinzaine d'années. J'aime ce club qui m'a apporté, m'apporte et m'apportera de grandes joies de spectateur. Je tiens à présenter mes excuses, auprès des personnes qui touchent de près ou de loin à l'environnement du club, à l'organisation et surtout aux joueurs que mes approximations ont peut-être inutilement inquiétés.

Thierry Frechon

 

Commentaire d'après-match (dans Paris Normandie)

Guillaume Besse (auteur du but décisif en prolongation) : "J'aime être là quand il faut. C'est toujours motivant de savoir que les autres comptent sur moi pour la mettre au fond. Je suis plus concentré. Nous avons une équipe de gagneurs. À chaque fois, nous trouvons le moyen de nous en sortir, comme ce soir. Nous avons tout pour être champion. Il faut seulement éviter de laisser s'échapper l'adversaire. C'est toujours embêtant et fatigant de courir après le score. Et contre Mulhouse, avec un système défensif très au point, ce sera plus dur de remonter."

 

Rouen - Grenoble 8-7 a.p. (2-4, 5-7, 2-0, 1-0)

Dimanche 5 janvier 2003 à 20h00 sur l'île Lacroix. 1500 spectateurs.

Arbitrage de M. Bocquet assisté de MM. Bliek et Cezary.

Pénalités : Rouen 24' (10', 10', 2', 2'), Grenoble 26' (4', 10', 10', 2').

Supériorités : Rouen 4/10 (40%), Grenoble 4/9 (44%).

Tirs : Rouen 41 (11, 16, 12, 2), Grenoble 35 (11, 13, 7, 4).

Occasions manquées : Rouen 4 (2, 1, 1), Grenoble 6 (3, 2, 1).

Arrêts : Raymond 32/38 (84%), Macrez 2/3 (67%) ; Rolland 33/41 (80%)

Évolution du score :

0-1 à 03'08" : B. Bachelet assisté de Saarinen (inf. num.)

0-2 à 04'58" : Antonoff assisté de Deschaumes et Fougère.

1-2 à 08'05" : Provencher assisté de Carlsson (inf. num.)

2-2 à 11'00" : Lacroix assisté de Briand.

2-3 à 12'43" : Élian assisté de Billeras.

2-4 à 18'02" : Agnel assisté de Fougère (sup. num.).

2-5 à 21'25" : Bonnard assisté de Vuoti et B. Bachelet (sup. num.).

3-5 à 23'15" : Besse assisté de Carlsson et Doucet.

3-6 à 31'15" : De Murcia assisté de Shevelev et Deschaumes (sup. num.)

4-6 à 33'06" : Besse assisté de Carlsson et Briand (sup. num.)

4-7 à 37'59" : B. Bachelet assisté de Deschaumes (sup. num.)

5-7 à 39'30" : Doucet assisté de Provencher et Saint-Pierre (sup. num.)

6-7 à 44'30" : Doucet assisté de Saint Pierre et Briand (sup. num.)

7-7 à 58'12" : Doucet assisté de Saint Pierre et Besse (sup. num.)

8-7 à 64'28" : Besse assisté de Doucet

 

Rouen

Gardien : Éric Raymond (remplacé par Landry Macrez de 20'00" à 25'24").

Défenseurs : Simon Lacroix - Daniel Carlsson ; Allan Carriou - Sami Karjalainen ; Nicolas Pousset.

Attaquants : Jimmy Provencher - David Saint-Pierre - Éric Doucet ; Pierre Allard - Arnaud Briand - Guillaume Besse ; Aram Kevorkian puis Pierre-Edouard Bellemare à 24'00" - Alain Vogin - Thibault Geffroy.

Remplaçant : Benoît Quessandier. Absents : François Bourdeau (démission) et Nicolas Besch (blessé).

Grenoble

Gardien : Patrick Rolland.

Défenseurs : Jesse Saarinen - Jean-François Bonnard ; Christian Élian - Roland Fougère ; Stéphane Gachet.

Attaquants : Arto Vuoti  - Benoît Bachelet - Nicolas Antonoff ; Xavier De Murcia - Laurent Deschaumes - Andreï Shevelev ; Christophe Tartari - Benjamin Agnel - Marc Billieras.

Remplaçant : Arnaud Goetz (G). Absents : Simon Bachelet, Josef Podlaha, Franck Guillemard, Cyril Papa et Martin Millerioux.

 

 

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