Amiens - Mulhouse (4 janvier 2003)
Match comptant pour la première journée de la poule Magnus du Championnat de France 2002/03 (Super 16).
Ce soir, on va savoir ! Finies les spéculations quant aux valeurs respectives des poules nord et sud, et quant à la faiblesse de la seconde selon certains. Les deux leaders se rencontrent d'entrée comme le calendrier le prévoit, histoire de jeter cette phase finale sur de bonnes bases. Même si Amiens ne doit sa place de premier du nord qu'aux sanctions administratives contre Rouen, il constitue néanmoins un adversaire de grande valeur, et donc un parfait révélateur du vrai potentiel de Mulhouse.
Pas toujours fringants à domicile, les Amiénois sont à la hauteur de l'évènement et leur jeu est d'emblée physique et intense. Fabrice Lhenry est tout de suite mis en alerte sur un lancer de Denis Perez bien capté, mais un nouveau missile de Pépé finit sa course dans les filets après avoir rebondi sur le casque de Laurent Gras. Mulhouse ne tient pas à subir ainsi tout le match, et les Alsaciens jouent plus haut pour permettre à Faith, Chassard ou Prunet de se créer de bonnes occasions, sans échapper pour autant aux répliques d'un Dewolf ou d'un Rozenthal.
En deuxième période, Étienne Croz parvient à s'échapper mais perd son face-à-face avec Mindjimba. Les Mulhousiens, moins nerveux et plus disciplinés qu'en début de match, dominent désormais leur sujet et en sont logiquement récompensés en fin de tiers. Shin Yahata-Larsson gagne un engagement en zone offensive et décale parfaitement Lindgren pour l'égalisation. En écartant un ultime lancer de Coqueux, Mindjimba permet à Amiens de quitter la glace sur ce score de 1-1, reflet d'un match cadenassé où aucune équipe n'a été décisive.
Étienne Croz se montre digne du tempos de jeu qui lui est accordé aujourd'hui et lance une nouvelle bonne action en début de troisième tiers-temps aux côtés d'Aimonetto. Du côté amiénois, c'est Anthony Mortas qui sonne la révolte mais se heurte à son coéquipier en équipe de France, Fabrice Lhenry. Le Coliseum y croit, mais devient muet de stupeur dans les cinq dernières minutes quand Coqueux offre le 1-2 à Chassard.
Amiens réussit toutefois à arracher le nul à la dernière minute par François Rozenthal au milieu de la mêlée. Les Picards doivent avant tout s'employer à conserve ce score dans la prolongation, en raison d'une pénalité contre Paillet. Le choc tant attendu n'aura donc pas livré de vainqueur, mais il a confirmé que Mulhouse est un vrai candidat au titre et que son parcours en poule sud ne doit rien au hasard.
Commentaire d'après-match (dans L'Alsace)
Christer Eriksson (entraîneur de Mulhouse) : "On n'a pas vu un grand match, juste un bon match entre deux bonnes équipes. Il est clair que nous n'étions pas au top mais nous avons surtout, dans le premier tiers-temps, été surpris par l'arbitrage, non pas qu'il était mauvais mais ça sifflaient beaucoup. Dans notre poule, lors de la première phase, l'arbitrage était plus cool. Les nombreuses pénalités ne nous ont pas facilité la tâche. Les Amiénois jouaient également très bien, de manière très compacte. Ils étaient solides en zone neutre et les qualités individuelles de Gras et Rozenthal nous ont posé pas mal de problèmes. Mais à l'arrivée, je suis satisfait car, malgré le non-respect partiel des consignes et notre manque de vivacité, nous n'avons encaissé que deux buts."
Amiens - Mulhouse 2-2 a.p. (1-0, 0-1, 1-1, 0-0)
Samedi 4 janvier 2003 à 20h00 au Coliseum d'Amiens. 2300 spectateurs.
Arbitrage de Jean-François Benoist.
Pénalités : Amiens 14'+10'+10', Mulhouse 18'+10'+10'+10'.
Évolution du score :
1-0 à 03'23" : Gras assisté de Berqvist et Perez (sup. num.)
1-1 à 37'26" : Lindgren assisté de Larsson
1-2 à 55'34" : Chassard assisté de Coqueux
2-2 à 59'25" : Rozenthal assisté de Gras et Kulmala