Tours - Brest (3 décembre 2002)

 

Match en retard de la septième journée de la poule nord du Super 16.

Et non, rien n'y a fait... Pas même le quatrième match entre les Albatros et les Diables Noirs (championnat, coupe et amical) n'aura permis aux Bretons de prendre leur revanche sur les Tourangeaux, décidément la bête noire des Brestois cette saison. Des Diables Noirs qui ont pris une bonne option pour la qualification avec cette victoire... Néanmoins, tout se jouera samedi.

Où sont-ils passés ?

Où sont les Albatros ? "Avec leurs gestes pleins de charmes" comme dirait l'autre... En effet, on peut se poser la question dans ce premier tiers. Après seulement une minute de jeu, Novosad assène un violent coup derrière les têtes brestoises en trompant Bounoure d'un slap faisant suite à un somptueux petit pont sur le défenseur brestois qui lui faisait face (1-0 à 1'27). Rien de désastreux encore, les Bretons sont costauds et en ont connu d'autres... dont Besançon récemment. Mais là où les choses deviennent inquiétantes, c'est quand sept minutes plus tard Eizenman trompe à son tour Gaby Bounoure d'un puissant lancer de la bleue (2-0 à 8'54). Ce but coûte d'ailleurs sa place à Bounoure, victime peut-être de la passivité de ses coéquipiers, Dell'Olio le remplaçant immédiatement après ce deuxième but.

Visiblement, là n'est pas la cause des soucis brestois puisque à cinq minutes de cette première période, Simak imite son compère Eizenman en trompant Dell'Olio d'un surpuissant shoot à la bleue qui finit dans la lunette grâce à une jambière brestoise qui l'y a déviée (3-0 à 16'57). La partie devient inquiétante dès lors pour les Brestois qui ne semblent pas réellement rentrés dans le match mais tentent des attaques manquant cruellement de conviction et de mordant. Beaucoup plus concerné au vu de l'enjeu, Tours gère au contrairement parfaitement son affaire.

Début du match brestois

Le deuxième tiers commence sur le même rythme que le précédent, un rythme de plus en plus inquiétant d'autant que Milette se permet dès lors de faire tourner son effectif. La tactique est payante puisque, suite à un déboulé de Fayault sur la droite, c'est Gleize le capitaine tourangeau qui se charge de fusiller plein axe Dell'Olio (4-0 à 25'13).

L'addition commence à se faire lourde pour ce périple brestois en terre tourangelle. Malgré l'obtention de la qualification pour le deuxième tour et la fatigue du match, plus difficile que prévu, face à Besançon, il serait de bon augure de réagir afin d'éviter une lourde correction qui ferait tout de même "tache". Les Albatros l'ont compris et mettent à profit leur sursaut d'orgueil pour tenter une folle remontée à présent.

Le premier à sonner la charge côté brestois est Loïc Sadoun, privé sur la première ligne de son frère cadet Yven resté à Brest pour ce match, qui d'un débordement dont il a le secret vient loger le palet dans la lucarne opposée de Hiadlovsky (4-1 à 31'03). Le second à tenter de remonter la pente est Ijäs, remplaçant justement Yven Sadoun sur le premier bloc, qui ramène les Brestois à deux longueurs de patins de Tours qui se retrouvent étonnamment dominés dans cette fin de deuxième tiers (4-2 à 36'16).

Un demi-match

Les Tournageaux se sont retrouvés surpris par la réactions des Brestois en fin de tiers et se sont donc retrouvés dans l'obligation de réagir car la victoire est impérative pour la qualification. Sur une supériorité numérique, ils se mettent un peu plus à l'abri par l'intermédiaire de Desrosiers (5-2 à 47'25).

Néanmoins, les pénalités pleuvent dans cette fin de match, contrairement au reste de la partie, en raison de la hausse du niveau de jeu et de l'engagement des Brestois. Conséquence, les erreurs se payent cash, et sur la pénalité qui suit, Tsyplakov trompe la défensive locale (5-3 à 49'32). Les ébats se calment, le jeu est tout de même maintenu dans son intensité, le palet allant d'un but à l'autre jusqu'à trois minutes de la fin lorsque Sharyton recolle Brest à une longueur de Tours, sur une supériorité numérique encore (5-4 à 57'21).

Les Tourangeaux ont désormais "chaud aux fesses" mais la sentence finale pour Brest arrive par l'intermédiaire d'un de ses ex-pensionnaires, Dino Grossi. Celui-ci met enfin son équipe à l'abri, sur une des supériorités numériques qui auront rythmé cette fin de match et décidé de son issue (6-4 à 58'55).

Compte-rendu signé William Boussard

 

 

Tours - Brest 6-4 (3-0, 1-2, 2-2)

Mardi 3 décembre 2002 à 20h30 à la patinoire de Tours. 1100 spectateurs.

Arbitrage de M. Durand assisté de MM. Phelippe et Leszko.

Pénalités : Tours 12', Brest 14'+10'.

Évolution du score :

1-0 à 01'27" : Novosad assisté d'Ilavsky et Eizenman

2-0 à 08'54" : Eizenman assisté de Novosad

3-0 à 16'57" : Simak assisté de Pulscak

4-0 à 25'13" : Gleize assisté de Fayault

4-1 à 31'03" : L. Sadoun assisté de Niedziolka

4-2 à 36'16" : Ijäs assisté de Kysela

5-2 à 47'25" : Desrosiers assisté de Decaens et Jodoin (sup. num.)

5-3 à 49'32" : Tsyplakov assisté de Slysh (sup. num.)

5-4 à 57'21" : Sharyton assisté de Slysh et Tolstik (sup. num.)

6-4 à 58'55" : Grossi assisté de Desrosiers (sup. num.)

 

Brest

Gardien : Gabriel Bounoure puis Jean-Baptiste Dell'Olio 08'54".

Défenseurs : Timo Kulonen - Daniel Kysela ; Viktor Kastyuchonak - Viktor Tolstik ; Vladimir Tsyplakov - Tadeusz Pulawski.

Attaquants : Janne Ijäs - Christophe Niedziolka - Loïc Sadoun ; Viktor Sharyton - Maksim Tikhonov - Maksim Slysh ; Sébastien Oprandi - Sami Wikström - Jérôme Veret ; Denis Potapov.

Tours

Gardien : Vladimir Hiadlovsky.

Défenseurs : Jean-François Jodoin - Vladimir Konopka ; Marcel Simak - Frantisek Pulscak ; Jan Supuka - Olivier Vandecandelaere.

Attaquants : Peter Bohunicky - Alon Eizenman - Sébastien Decaens ; Dino Grossi - Julien Desrosiers - Zdenek Novosad ; Paul Fayault - François Gleize - Norbert Périnet ; François Gamelin - Peter Bohunicky - Eugène Levêque.

Remplaçant : Thierry Noël (G).

 

 

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