Mulhouse - Yenbek (23 novembre 2002)
Match amical.
Cette revanche du premier match, disputé à Belfort deux jours auparavant et remporté 3-0 par les Scorpions, se dispute à Colmar, devant une assistance correcte au vu de la publicité discrète concernant le match.
On aura assisté à un match de qualité très correcte, dans un premier temps, avant une fin plus houleuse et décousue. La patinoire de Colmar est aux dimensions nord-américaines (56x26m), aussi Mulhouse semble un peu dérouté en début de partie. Peur de se retrouver facilement hors-jeu, des charges un peu délicates à mettre, car un filet remplace les plexis, un repli défensif un peu pris de vitesse par les Kazakhs, l'entame de match sera un peu dure, et c'est Yenbek qui marque le premier sur un face-à-face contre Lhenry.
Ensuite, Mulhouse prend progressivement l'emprise sur le match, pressant de plus en plus les Kazakhs. Ceux-ci semblent d'ailleurs évoluer dans un style caractéristique au bloc de l'Est, basé sur la vitesse de patinage et d'exécution. Ollila marque dans un trou de souris, puis Bilbao, sur une bonne circulation de palet, en double supériorité.
La deuxième partie est encore plus intéressante, car les Kazakhs ne se contentent plus d'attendre, et montent plus hardiment, avec toujours des petits enchaînements de passes assez réussis. Et c'est d'ailleurs sur un bon centre en retrait qu'ils reviennent au score. Pas longtemps, puisque Bringuet exploite un rebond. Puis Faith résiste à un ceinturage adverse avant de tromper le gardien kazakh. Dès lors, le match devient de plus en plus rugueux, diverses provocations de part et d'autres emmènent Coqueux dans les vestiaires, alors que le 18 jaune et bleu fait aussi de siennes. Difficile de s'y retrouver car de la 33eme à la 39eme minute, les deux équipes ne joueront pas au complet. Et c'est enfin à 5 contre 5 que Larsson va partir en contre pour mystifier le portier adverse.
La dernière partie du match va perdre un peu en intensité. Mulhouse semble quand même le plus motivé et le plus fort. Sur le plan tactique, mais aussi physique. Les Kazakhs reviennent un peu avec un excellent travail derrière la cage de Lhenry du 44 qui sert son collègue de l'autre côté, qui n'a plus qu'à allumer le portier tricolore. Pas le temps de douter car voici la deuxième réalisation de Bringuet qui prolonge un bon slalom de Ruokonen. Puis aussi la deuxième de Faith. Le match est alors hâché, les charges se musclent. Mulhouse, déjà privé d'Ablad (blessé) et Brincko, innove dès lors en faisant descendre à l'arrière Larroque, Prunet étant en prison pour une bonne dizaine de minutes. Le dernier mot sera pour Yenbek, en exploitant un rebond d'un tir du 10.
Excellente idée que cette double rencontre amicale. Mulhouse reste ainsi compétitif jusque la fin de la première phase, même s'ils sont qualifiés depuis longtemps pour le deuxième tour. Le jeu fut très plaisant à voir, notamment en vitesse d'exécution, de part et d'autre, sûrement à cause des dimensions de la patinoire. En tout cas, un bon échauffement avant de rencontrer samedi prochain, en Isère, un rival "héréditaire", lui aussi aux couleurs bleues et jaunes...
Compte-rendu signé Stéphane Rault
Commentaire d'après-match (dans L'Alsace)
Arnaud Vaillant (entraîneur de Mulhouse en l'absence d'Eriksson) : "C'est toujours plus intéressant de livrer un match de ce type, plutôt que de s'entraîner tout le temps. On savait qu'ils n'avaient pas joué à leur vrai niveau lors du premier match. Ils nous ont surpris deux fois en début de tiers et ont marqué des buts. On a toutefois su réagir pour l'emporter. Mais il est vrai qu'on a pas eu la même discipline que d'habitude. Anders Strandberg s'est fait une entorse du genou, une blessure qui est survenue dans le jeu. Mais d'autres auraient pu survenir moins normalement compte tenu de leur jeu rugueux."
Mulhouse - Yenbek 7-4 (2-1, 3-1, 2-2)
Le 23 novembre 2002 à 18h00 à la patinoire de Colmar. 400 spectateurs
Arbitrage de M. Issler (Allemagne)
Pénalités : Mulhouse 70' dont 5'+20' à Coqueux (33'30") et à Prunet (59'19"), Yenbek 40'
Évolution du score :
0-1 à 02'50" : 28 assisté du 7 et du 52
1-1 à 08'27" : Ollila assisté d'Aimonetto et Larsson
2-1 à 16'30" : Bilbao assisté de Ruokonen (double sup. num.)
2-2 à 23'00" : 19 assisté du 22 et du 31
3-2 à 26'31" : Bringuet assisté de Catil et Coqueux
4-2 à 30'59" : Faith assisté de Croz et Lhenry
5-2 à 38'53" : Larsson assisté de Lindgren
5-3 à 43'36" : 9 assisté du 44 et 18 (sup. num.)
6-3 à 44'14" : Bringuet assisté de Ruokonen et Faith
7-3 à 51'52" : Faith assisté de Bringuet
7-4 à 57'26" : 80 assisté du 10 et 9 (sup. num.)