Dunkerque - Épinal (9 novembre 2002)

 

Match comptant pour le premier tour de la Coupe de France.

Dunkerque - Epinal, les Corsaires privés de confettis...

Il ne manquait plus qu'un cordon de CRS pour ce match de Coupe de France. En effet, la présence de très nombreuses affiches interdisant l'utilisation de confettis dans la patinoire pour cause d'humidité était belle et bien risible. L'arrivée des supporters spinaliens semblait être crainte des organisateurs locaux, comme si une tempête allait survenir...

Bref, après avoir difficilement obtenu un billet pour la rencontre, il était évident que notre visite n'était pas forcément souhaitée de tout le monde. Pourtant, le kop corsaire faisait bonne figure ainsi que les deux ex-Spinaliens, Haapasaari et Guillemot. Une bonne vingtaine de supporters vosgiens avait fait le déplacement dans le Nord. La patinoire de poche, Michel Raffoux, n'avait pas bougé, malgré l'incendie déclaré de la piscine voisine en milieu de soirée...

Le factice écart de niveau entre le Super 16 et la D1 allait être gommé. Les Dauphins sont arrivés diminués, privés des services de Vaclav "Lucky" Lukes et de Bora Ilic (indisponible pour trois semaines selon la presse). Vladimir Domin gardait encore un mauvais souvenir du poing de Bergès sur l'œil gauche alors que Guillaume Papelier revenait de blessure.

Quoi qu'il en soit, les deux effectifs en présence titularisaient six étrangers chacun. Féfé Marciano décidait de ne compter que sur quatre défenseurs pour la rencontre qui se jouait sur cette petite glace. Caillou était logiquement titularisé côté spinalien alors que Stéphane Sabourin alignait Andreas Aspblad dans la cage nordiste.

La rencontre débute vers 18h45 et les premières lignes adverses se neutralisent déjà. La vivacité dunkerquoise fait pourtant faux bond à la défense visiteuse puisque St-Amant décale Haapasaari qui trompe Caillou pour la première occasion de la soirée (1-0, 1'37). Pris à froid, les Spinaliens tardent à réagir avant de voir Trebaticky tenter sa chance (2'52) puis Ribanelli (4'27), action sur laquelle Lacaes se fait sanctionner pour une faute sur Regenda, tandis que Trebaticky récolte aussi une pénalité de deux minutes. Les deux équipes se contiennent bien et peu de tentatives émergent. On notera celle de Dunkerque de la ligne rouge (5'09) tandis que Domin s'essaye à un shoot flottant de la ligne bleue (... des Vosges) (5'16). Première véritable alerte donc pour la bande à Sabourin vite transformée par Trebaticky dans un boulevard sur l'aile droite qui envoie un missile en lucarne pour l'égalisation (1-1, 5'46).

Les Corsaires sont secoués par la réaction vosgienne qui perdure sur la tentative de Maurice dont Ibl ne transforme pas le rebond (6'40) et sur celle de Dehaëne toujours dans une forme éblouissante (7'07). Remis de leurs émotions, les Nordistes remettent le pied à l'étrier avec notamment les tirs de St-Amant de la ligne bleue (9'00), de Blanchard (9'20). Mais l'attaquant tchèque d'Epinal, Mysicka pose bien des problèmes à la défense dunkerquoise. Lacaes récolte une nouvelle pénalité pour avoir stoppé les ardeurs du n°19 des Dauphins.

Peu amènes à profiter des supériorités numériques jusqu'alors, la bande à Féfé s'installe sérieusement et s'applique, une progression notable. Durant cette supériorité des visiteurs, le lancer de Ribanelli (11') n'a pas plus de succès que celui de Regenda de la ligne bleue (11'29) qui fait chanter le montant de la cage gardée par le jeune suédois Aspblad.

Caillou est intraitable. Il gagne d'ailleurs son face-à-face avec Boschetti qui s'était présenté seul devant lui (12'48). Haapasaari n'a pas plus de réussite (14'44) alors que le lancer de la ligne bleue du Canadien Cooper échoue à son tour (15'50).

L'initiative revient aux Dauphins qui prennent les choses en main. Mysicka propulse Trebaticky qui s'essaye à doubler la mise (18'16). Le Franco-Slovaque écope ensuite d'une pénalité (18'30). Cela n'arrête pas les ardeurs spinaliennes. Ribanelli, endiablé, transperce la cuirasse défensive locale qui ne peut que stopper irrégulièrement l'ex-Amiénois (19'11). L'arbitre croise les bras au ciel, ce sera un tir de pénalité pour Epinal. Tomas Mysicka se charge d'exécuter la sentence et s'en va glisser la rondelle dans un trou de souris sous les acclamations des supporters spinaliens alors que le coloré et chantant kop corsaire ne peut que constater l'étendue des dégâts comme tout le public dunkerquois présent. Les visiteurs rentrent au vestiaire avec l'avantage du score.

De retour sur la glace, les Corsaires veulent enfoncer le clou. De la bleue, Lukac montre la voie sans succès (20'26) alors que l'ex-Cergypontain Patrick Krisak tente lui aussi de ramener les siens dans le match (21'25). Les esprits s'échauffent quelque peu. L'arbitre envoie alors Regenda et Blanchard en prison (21'25). Dunkerque ne s'en sort pas pour autant et manque encore de se faire piéger par les multiples assauts de la première ligne vosgienne dont Mysicka (22'35). Les ardeurs des Dauphins sont vite refroidies sur une nouvelle pénalité récoltée par Trebaticky (23'09).

Dunkerque reprend alors du poil de la bête et veut revenir au score sur plusieurs tentatives de Lukac (23'50, 24'39) alors que la transversale frustre les Corsaires (24'). Guillemot, à son tour, veut faire plier Caillou (24'43) mais même le jeu collectif en déviation des Corsaires n'y parvient pas (26'). Devant le retour aux affaires des locaux, Farar charge durement Haapasaari (26'26) et rejoint le banc des accusés pour deux minutes. Sous pression, les Vosgiens essuient un orage. Cooper voit à nouveau son lancer stoppé par Caillou, décidément intraitable (27'32) ou dévié (28'38). Folcke, encore de la bleue, ne parvient pas non plus à inverser la tendance (29'28). St-Amant pénalise cette embellie par un faire trébucher qui l'envoie en prison (29'31). Les Dauphins ne profitent pourtant pas de la supériorité numérique puisque, à son tour, Mysicka la rejoint (30'54).

La pression nordiste reprend donc de plus belle. Cette fois, St-Amant rate l'immanquable. Servi comme un prince devant la cage et Caillou étant décalé, il manque sa reprise, le palet passe au dessus de sa crosse (32'24). Les lancers de la ligne bleue n'ont toujours pas d'écho, pas plus celui de Lukac (32'44).

Les Dauphins réussissent toutefois à se faire présents notamment avec l'exceptionnel arrêt de Aspblad sur une reprise de Mysicka (33'36) qui oblige Pena à faire obstruction sur lui. Il rejoint donc la prison. Domin essaye d'accentuer le score par un premier lancer qui part dans les étoiles (34'14) alors que son tir de la bleue n'a pas plus de succès (35'02). Sur le jeu de supériorité numérique, les Dauphins s'installent en zone offensive. Mysicka tente sa chance. La gourde posée sur la cage s'envole, le Tchèque a encore réussi l'exploit dans un trou de souris entre le gardien et son montant droit (1-3, 35'12).

Cooper essaye de relancer la machine par sa tentative (35'31).Le missile de Guillemot n'est pas plus récompensé (36'48) que celui de Trabach (38'39) alors que Farar écope d'une nouvelle pénalité (37'55).

A la dernière entame, les Dunkerquois n'ont plus le choix des armes. S'ils veulent passer ce tour, il va falloir transpercer la cuirasse de Caillou. Les Spinaliens essuient donc une nouvelle tempête dont les écumes (40'16, Cooper 40'43, St-Amant 41'27) sont maîtrisées par Caillou. Mis en difficulté, Epinal est à la peine. Le cinglage de Papelier est immédiatement sanctionné (42'25) alors que Trebaticky ne s'aventure pas au delà de la ligne rouge pour lancer (43'08).

Les visiteurs vosgiens ne sont pourtant pas exsangues. ils le montrent par cette nouvelle tentative de Mysicka (43'19) et de Maurice de la ligne bleue (46'15) tandis que Lacaes pénalise une nouvelle fois son équipe (44'33).

En infériorité numérique, les Corsaires profitent pourtant d'un palet perdu sur la ligne défensive adverse qui permet à N'Guyen de réduire la marque sous les hourras de son public (2-3, 47'27). Il reste douze minutes aux locaux pour tenter d'arracher la qualification à leurs homologues. Ils ne se font donc pas prier avec ces deux essais que Caillou renvoie (47'58).

A son tour, Trebaticky envoie un missile bien bloqué sur le plastron de Aspblad (49'35) alors que l'essai de Dehaëne est dévié (50'26). Guillemot écope de deux minutes de pénalité (50'39) et permet à l'adversaire du jour de souffler. Regenda en profite pour tenter sa chance (50'55) que laisse rebondir le gardien des Corsaires. Le tir de Ribanelli est en revanche bloqué (52'13). Sur une charge incorrecte, Maurice se dirige vers le banc des pénalités (52'52), bientôt rejoint par Ribanelli sur une obstruction (53'56) alors que Caillou s'interpose encore sur plusieurs tentatives adverses (52'26 St-Amant, 53'13, 53'19 Lukac et 53'56 Bardet).

La double supériorité numérique à l'avantage des locaux se profile. Sabourin demande le temps mort (53'56). A la reprise, Haapasaari n'a pas plus de chance que ses compères (54'12) dont Lukac qui voit son lancer dévié (54'40). Epinal ne sort plus de sa zone que par de rares occasions comme ce lob de Trebaticky (55'45). Le pressing est à son comble lorsque Dunkerque trouve encore sur sa voie le montant du but gardé par Caillou (56'03). Le numéro 8 dunkerquois n'a pas plus de réussite (58'08).

Le banc spinalien demande le temps mort à son tour (58'13), mais Dunkerque repart encore de l'avant avec encore un missile de Guillemot de la bleue, bien prêt de réussir (58'18). Mysicka tente encore de se faufiler et voit son lancer dévié (59'09) tandis que Caillou doit encore s'interposer par deux fois (59'27 et Cooper 59'40) pendant qu'Aspblad rejoint son banc.

Mais Caillou est trop fort ! Le coup de sifflet final retentit dans la patinoire alors que les supporters vosgiens explosent de joie et acclament leurs protégés. Dunkerque, triste, perd une nouvelle fois toute illusion de s'illustrer pour faire plaisir à son public et à son chaleureux kop de supporters. Espérons pour eux qu'ils ne se soient pas embarqué dans une galère...

De son côté, Epinal, contre toute attente, remporte une victoire sensationnelle où tous les joueurs ont su se mettre au niveau de l'événement. Ils s'offrent un billet pour les huitièmes de finales de Coupe de France qui se dérouleront le samedi 14 décembre, le match face à Cergy étant vraisemblablement décalé en semaine... à Epinal probablement. Félicitations !

Compte-rendu signé Frédéric Lalevée

 

Dunkerque - Epinal 2-3 (1-1, 0-2, 1-0)

Samedi 9 novembre 2002 à 18h30 à la patinoire Michel-Raffoux. 365 spectateurs.

Arbitrage de M. Bourreau assisté de MM. Bataillie et Hauchart.

Pénalités : Dunkerque 14' (4', 6', 4'), Epinal 20' (4', 10', 6').

Tirs cadrés : Dunkerque 28 (6, 11, 11), Epinal 18 (9, 6, 3).

Évolution du score :

1-0 à 01'37" : Haapasaari assisté de Saint-Amant et Boschetti

1-1 à 05'46" : Trebaticky

1-2 à 19'11" : Mysicka (tir de pénalité et inf. num.)

1-3 à 35'12" : Mysicka assisté de Domin (sup. num.)

2-3 à 47'27" : N'Guyen (inf. num.)

 

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