Anglet - Mulhouse (31 octobre 2002)

 

Match comptant pour la neuvième journée de la poule sud du championnat de France, Super 16.

Cette rencontre a valeur de test pour Anglet après la cuisante défaite face à Villard samedi dernier. Même si la tâche semble rude voire impossible, l'opposition que les locaux pourront fournir face à l'ogre mulhousien au mieux rassurera, car la bataille pour la troisième place est rude et Villard a pris un avantage psychologique évident. Mais Anglet peine face à des adversaires issus de l' élite, n'ayant pu ramener le moindre point que ce soit contre Grenoble ou ces mêmes Mulhousiens.

L'Hormadi est privé ce soir des services de Nicolas Courally et de Raphaël Larrieu, tout les deux blessés. Les Scorpions de Mulhouse déplorent les blessures de Steve Michou et de Thomas Bergamélli.

Acte 1 : De bonnes intentions

Comme à l'accoutumée, l'Hormadi veut bien faire, mais en face Mulhouse est solide et bien placé en défense. Le forechecking est même limite en témoigne cette charge contre la bande d'Etienne Croz (01'21) sur la personne de Xavier Daramy, bien entendu non sanctionné par le corps arbitral. Le jeune international doit quitter la glace pour se faire soigner, il ne reviendra au jeu qu'au deuxième tiers-temps (26'56).

Quand la défense des Scorpions est prise de court, ils peuvent compter sur un Fabrice Lhenry très en forme. Le contre mené par Garbocz et Maréchal est enrayé par un arrêt miracle du cerbère (06'26). Quand les Basques peuvent bénéficier d'un supériorité numérique, ils peinent à installer le jeu de puissance, gênés par un défense fort bien positionnée. Le néo-Mulhousien Jean-Michel Larroque est même à deux doigts de déflorer le tableau de marque sur une interception, mais il est repris de justesse par un défenseur angloy.

Cette première grosse alerte n'est pas sans conséquence car sur un bon forechecking le même Larroque se rappelle aux bons souvenir de ses anciens coéquipiers en marquant le premier but de la rencontre (0-1 15'20). Évidemment c'est sous les sifflets de "supporters" à la mémoire décidément bien courte que l'ex-Angloy ouvre le score. Dès lors, Mulhouse mis en confiance prend le jeu à son compte et Anglet subit tout le reste de la période.

L'arbitrage n'étant pas du goût de Krister Eriksson, ce dernier fait part de son sentiment de manière un peu trop virulente au goût de Jimmy Bergamelli, qui inflige une pénalité de match au coach de Mulhouse (19'54). S'y ajoute une pénalité de banc mineur qui fait que les visiteurs terminent le premier tiers et débutent le deuxième en double infériorité numérique.

Acte 2 : Mulhouse assure

Mulhouse, sans pour autant dominer outrageusement, a mené le premier tiers-temps, Anglet malgré de bonnes intentions n'a rien pu faire pour contrarier le leader de la poule Sud. Visiblement rappelés à l'ordre pendant la pause par le duo Gordovil-Ouellet, les Angloys souhaitent profiter de la double supériorité numérique pour égaliser. C'est sans compter sur le mur défensif des Scorpions, car les joueurs de l'Hormadi ne sont décidément pas faits pour le rôle de passe-muraille. Bilan des opérations, le premier tir de l'Hormadi n'est enregistré que trois minutes après la reprise (23'13). Les Scorpions sereins n'encaissent pas le moindre but en infériorité numérique.

Mais les Basques sont pugnaces et c'est à la suite d'un tir de David Saint Onge et d'un rebond lâché par Fabrice Lhenry, que Michal Garbocz trouve David Dostal à la conclusion pour l'égalisation (1-1 23'19). Ce but réveille des Angloys qui en avaient bien besoin, et sur un contre à trois contre deux, Stanislas Solaux met à contribution le portier mulhousien.

Mais une équipe très bien organisée, solide en défense et en pleine confiance, comme l'est Mulhouse, supporte bien la pression et au contraire y puisse une motivation supplémentaire. Profitant d'une double supériorité numérique, Anders Strandberg à la conclusion d'une action très efficace et rapide trompe Jean Ian Filatrault (1-2 28'51).

Non content d'avoir repris les commandes les Scorpions veulent faire le break, mais c'est sans compter sur Filiatrault. En effet le cerbère de l'Hormadi tient le match à lui tout seul, il multiplie les arrêts face à Yahata-Larsson (29'31), Faith (30'35) et Ruokkonen (31'07).

La domination des hommes de Krister Eriksson sera évidente durant toute la fin de période mais fort heureusement pour les locaux leur gardien a la main chaude. Il remporte tout ses tête-à-tête que ce soit face à Juraj Faith (37'28) ou Richard Aimonetto (38'14).

Acte 3 : Mulhouse déroule

Au vu de la deuxième moitié de la deuxième période, on ne donne pas cher de la peau des Orques. Les Scorpion débutent la période sur une courte situation de supériorité numérique (23"). À la fin de la pénalité, le lutin slovaque de Mulhouse Juraj Faith crée le break en inscrivant le troisième but de son équipe (1-3 41'03). Les Angloys tentent de réagir sur un contre de la ligne Solaux-Garbocz-Dostal mais Fabrice Lhenry s'impose facilement. Quelques minutes plus tard c'est avec un peu de chance que le gardien mulhousien évite le but car Dostal, à la conclusion d'une belle action menée par Garbocz, adresse un tir que portier croit capter de la mitaine, mais le palet freiné va doucement mourir contre le poteau.

Cette alerte est sans frais pour les visiteurs qui continuent à dominer facilement leur sujet. Cette domination échauffe un peu les esprits des locaux car Antoine Amsellem en vient aux mains avec son ancien capitaine Lionel Bilbao (50'24), les deux joueurs allant évidemment se calmer au vestiaire.

Le dernier but de Mulhouse inscrit par Richard Aimonetto en supériorité numérique clôture le score (1-4 59'58). Une période largement dominée par une équipe de Mulhouse sobre et efficace, qui fait montre de talent (Faith) sans exubérance.

Épilogue

Ce soir, nous avons vu le chemin qu'il reste à faire à Anglet pour tenir la dragée haute à des équipes qui évolueront en poule Magnus. L'Hormadi se doit de hausser un peu le ton et de jouer plus simple avec plus d'efficacité. La défense est encore un peu trop légère à mon goût à cause de relances peu assurées et d'un manque de "muscle". Au niveau de l'attaque, si l'envie est là, ce n'est pas le cas du jeu collectif ce soir. Si Anglet souhaite faire quelque chose en poule Magnus (en cas de qualification), il ne faudra pas renouveler le genre de prestations que nous avons vu ce soir.

Pour Mulhouse, rien à dire, c'est le jour et la nuit entre l'équipe de l'an passé et celle de cette année. La défense a gagné en assurance avec la venue des Ablad, Brincko, Strandberg et Ollila, et l'attaque est bien menée par Aimonetto, Faith et Bilbao, en bref, c'est une équipe complète. Le Grand Chelem est à leur portée.

Les joueurs du match

Pour Anglet :

Jean Ian Filiatrault, sans lui le score aurait été plus large

David Dostal pour son abnégation

Michal Garbocz pour sa vitesse et son travail

Pour Mulhouse :

Juraj Faith, rapide, adroit et buteur, que demander de plus ?

Fabrice Lhenry, un grand gardien (sauf ses coups bas)

Jean-Michel Larroque, auteur d'une grosse partie (1 but + 1 assistance)

Compte-rendu signé Hormadiar

 

Anglet - Mulhouse 1-4 (0-1, 1-1, 0-2)

Jeudi 31 octobre 2002 à 20h00 à la patinoire de La Barre. 800 spectateurs.

Arbitrage de Jimmy Bergamelli assisté de Pascal Praud et Laurent Antunes.

Pénalités : Anglet 32' (0', 10', 2'+20'), Mulhouse 60' (8'+2'+20', 6', 4'+20').

Évolution du score :

0-1 à 15'20" : Larroque

1-1 à 23'19" : Dostal assisté de Garbocz et Saint Onge

1-2 à 28'51" : Strandberg assisté de Faith et Ruokonen (double sup. num.)

1-3 à 41'03" : Faith assisté de Chassard

1-4 à 59'58" : Croz assisté de Brincko et Larroque

 

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