Dunkerque - Besançon (26 octobre 2002)

 

Match comptant pour la septième journée de la poule nord du championnat de France, Super 16.

Le premier tiers débute à peine et les Corsaires sont cueillis à froid par des Bisontins bien plus techniques et offensifs. Juste le temps de prendre position et Aspblad voit le premier tir de Bohuslav Subr finir au fond de ses filets (0-1). Visiblement refroidis, les Nordistes laissent les équipiers d'Aubry prendre leurs aises et Thomas Duménil ne se fait pas prier pour épaissir la sauce devant un Aspblad fébrile (0-2 à 1'29"). Piqués au vif les Corsaires tentent de réagir par Haapasaari dont la feinte trop lente ne trompe pas le portier bisontin, puis par Lukac et Boschetti sans succès. Les Nordistes tentent de refaire surface grâce à Cooper et Folcke mais les actions des protégés de M. Pivron sont bien plus tranchantes et leur vitesse de jeu autrement supérieure à celle des Dunkerquois. Lorsque Lukac tente de la ligne... rouge, cela illustre parfaitement le désarroi des Corsaires, bien bloqués par une défense très haute. Plus percutants, les Séquanes viennent même chahuter Aspblad décidément hors du coup et Subr, encore lui, vient alourdir la note dans un trou de souris (0-3 10'). Jussi Haapasaari tente bien de sortir ses équipiers de leur torpeur mais se casse les dents sur une défense bien regroupée. Néanmoins à la 19è minute il parvient à s'infiltrer et file seul au but mais est fauché juste devant la cage : tir de pénalité. Cette fois c'est Saint-Amant qui s'exécute et qui loge le palet dans la lucarne (1-3). Le premier tiers se termine et on voit mal comment les Nordistes pourraient faire trembler leur adversaire...

D'ailleurs dès l'entame de la deuxième période, ce sont les Séquanes qui prennent le jeu en main, après l'entrée de Julien Peyre en lieu et place d'Andreas Aspblad côté dunkerquois. Cela ne fait malheureusement que retarder l'échéance et successivement Kubis puis Trabichet salent la note (1-4 puis 1-5) profitant tout de même d'un gros manque de réussite des nordistes et de nombreux contres chanceux. On sent les Dunkerquois vexés... mais la révolte tarde. Elle viendra de Péna et Bécuwe. le premier se jette sur tous les palets et le second, en supériorité, rallume la flamme vengeresse (2-5 à 43'31").

Il reste moins de dix minutes à jouer et ce seront les plus folles minutes dunkerquoises depuis leur début en Super 16. Tout d'abord, bien servi par Haapasaari dans l'axe, Boschetti inscrit son premier but de la saison sur un lourd slap qui trompe Erik Olav Sundström (3-5). Les Bisontins réagissent immédiatement et remettent le couvert par Milan Kubis (3-6). Avec trois buts de retard et six minutes à jouer on croit le match plié, il n'en est rien. C'est à Haapasaari de faire son festival ! Ce dernier profite d'une supériorité pour revenir à deux longueurs (4-6). Puis, lancé par Lukac, il marque à nouveau sous les clameurs d'un public vivant un véritable thriller en direct (5-6). Tout reste possible et Sabourin le sait : il sort Peyre à une minute de la fin et les Dunkerquois, à six, pressent au maximum pour l'égalisation. Ils profitent même d'une nouvelle supériorité à ce moment de la partie. C'est une véritable délivrance quand à vingt-huit secondes de la fin, Haapasaari, le lutin magique, réussit l'incroyable et égalise (6-6). Il se jette ventre sur la glace et mime le canoë devant un public qui n'en croit pas ses yeux... Prolongation !

On ne connaît jamais la fin d'un thriller, c'est ce qui le rend intéressant. Après avoir fait le plus difficile, les Nordistes, en pleine euphorie, ne s'attendaient pas à perdre le match. Pourtant, une supériorité numérique bisontine permettra à Lubomir Duda de venir sceller le score d'une partie folle, et, pour le clin d'œil, marquera le 7è but de son équipe, un septième but aux allures de "Seven" comme le titre du thriller !

Besançon gagne deux points et Dunkerque garde le point du nul, ce qui met les deux équipes au même nombre de points au classement.

Compte-rendu signé Olivier Houzé

 

Commentaire d'après-match (dans L'Est Républicain)

Alain Pivron (entraîneur de Besançon) : "On avait mis au point un schéma tactique qui pendant les deux premiers tiers-temps fonctionna à merveille. Ensuite, les gars n'ont pensé qu'à leurs statistiques personnelles et on a oublié le jeu d'équipe. Résultat : on s'est fait une peur inutile. C'est comme cela depuis le début de saison. Il faut qu'ils se mettent en tête qu'une rencontre dure trois périodes et que la concentration et les consignes sont les mêmes d'un bout à l'autre. Tant qu'ils n'auront pas compris cela, on ira à chaque fois droit de le mur..."

 

Dunkerque - Besançon 6-7 a.p. (1-3, 0-2, 5-1, 0-1)

Samedi 26 octobre 2002 à 18h45 à la patinoire Michel Raffoux. 432 spectateurs.

Arbitrage de M. Barré assisté de MM. Moine et Leszko.

Pénalités : Dunkerque 30' (16', 2', 10', 4'), Besançon 48' (12', 2', 12'+20' à Kubis, 2').

Évolution du score :

0-1 à 00'42" : Subr assisté de Kadlec et Vorel

0-2 à 01'29" : Duménil assisté de Drzik et Aubry

0-3 à 10'09" : Subr assisté d'Aubry et Kadlec

1-3 à 18'33" : Saint-Amant (tir de pénalité, inf. num.)

1-4 à 27'09" : Kubis assisté de Billard

1-5 à 39'27" : Trabichet assisté de Favreau et Duda

2-5 à 43'31" : Bécuwe assisté de Lukac et Saint-Amant (sup. num.)

3-5 à 52'28" : Boschetti assisté de Saint-Amant et Haapasaari

3-6 à 54'20" : Kubis assisté de Drzik

4-6 à 55'31" : Haapasaari assisté de Cooper et Saint-Amant

5-6 à 56'39" : Haapasaari assisté de Lukac

6-6 à 59'42" : Haapasaari assisté de Lukac (sup. num.)

6-7 à 64'26" : Duda (sup. num.)

 

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