Brest - Dunkerque (12 octobre 2002)

 

Match comptant pour la cinquième journée de la poule nord du Super 16.

Brest-Dunkerque, un match qui ne restera pas dans les annales du hockey. Rien de grandiose, rien de fabuleux, pas vraiment de bon augure pour la suite... En effet même si le score peut paraître flatteur pour les Bretons, le jeu ne plaide pas la cause des Brestois qui, à l'approche du match Brest-Angers, ne paraissent pas très sereins et auraient tout intérêt à revoir certaines lacunes entrevues face à Dijon et encore face à Dunkerque et qui pourraient bien leur coûter cher face à de plus grosses écuries...

D'autre part, c'était l'occasion pour le public de voir la présence de Vittenberg dans les tribune du Rïnkla, ou encore de voir l'état de convalescence de l'entorse dont souffre le genou de Tikhonov. Enfin, une première pour Tsyplakov sous le maillot brestois, plutôt bien réussie pour sa part...

Du hockey à la télé

En effet cette initiative va permettre à tous les abonnés du câble à Brest et les 11000 locataires de l'OPAC (qui bénéficiant d'un abonnement déjà compris dans la location) de pouvoir suivre les matchs des Albatros à la télé. Cette chaîne nommée Brest Télésport diffusera donc le samedi soir soit les matchs de hockey des Albatros, soit ceux du basket de l'Étendard ou encore les matchs de foot du Stade Brestois. De plus une émission consacré au hockey et au sport brestois, intitulée Sport Breizh, sera disponible les lundis à 19h45, et du mardi au jeudi à 12h15 et 19h15. Cette toute nouvelle chaîne, sera donc disponible sur la chaîne 8 du câble. Une jeune chaîne prometteuse et intéressante qui permettra de médiatiser, au moins dans la région Brestoise, le hockey sur glace... Souhaitons-lui bonne chance...

Bonne impression dunkerquoise

Dans ce premier tiers, les Dunkerquois surprennent bien les Albatros et le public venu assez nombreux supporters les deux équipes. Le premier tiers commence donc en douceur et il faut attendre la troisième minute pour voir une véritable occasion, à l'avantage des Brestois, puisque sur un contre, Yven Sadoun remonte le palet sur la droite épaulé par Kysela et son frère Loïc, les trois compères se retrouvant à trois contre deux de front, malheureusement pour les Brestois, Aspblad bloquera bien le lancer de Kysela concluant ce beau mouvement collectif.

S'ensuit une période de "calme", où le jeu circule bien d'un camp à l'autre, mais sans créer de véritable dangers ou d'animation d'un côté comme de l'autre. Néanmoins, à la septième minute, les esprits s'échauffent quelques peu devant le but dunkerquois, défendu tant bien que mal par des Corsaires un peu nerveux devant leurs buts. Dans cette affaire, c'est Guillemot qui prend deux minutes pour faire trébucher plus dix minutes pour méconduite. Une minute plus tard, Oprandi s'échappe en contre mais voit finalement son tir dévié par le montant dunkerquois. Ce n'est que partie remise deux minutes plus tard puisque Slysh, venant de derrière la cage dunkerquoise, parvient à glisser le palet dans un trou de souris entre la jambière de Aspblad et son poteau (1-0 à 10'17).

Le jeu se calme de nouveau mais les Dunkerquois réagissent bien après ce but et ne se laissent pas couler. Bien au contraire, ils profitent de supériorités numériques pour asseoir leur jeu devant la cage brestoise et mettre ainsi la pression sur Dell'Olio s'exposant toutefois à tout risque de contre brestois, c'est la cas à 14'28 lorsque Shariton s'en va accompagné par Slysh, mais ce dernier envoie le palet bien trop au-dessus de la cage pour inquiéter Aspblad.

Deux minutes plus tard, c'est Barica qui fait l'honneur au public brestois de son désormais habituel "festival technique" de début de match. Barica, après avoir dribblé deux Dunkerquois consécutivement, et de fort belle manière, vendangera finalement cette action puisqu'il verra son tir filer bien loin du but. Le premier tiers se termine sur ce rythme quand à deux minutes du gong de fin de tiers, Aspblad lève son bras fermement pour bloquer fort joliment un gros tir de Yven Sadoun.

Un premier tiers pas forcément des plus fameux mais où on aura pu voir des Dunkerquois jouant bien face à des Brestois ne déployant pas complètement leur jeu. Malgré tout, la maîtrise technique des Brestois se fait sentir, ceux-ci sont bien plus réalistes et parviennent à se créer beaucoup plus d'occasions franches mais butent souvent sur un excellent Aspblad pouvant être largement remercié par ses coéquipiers dans ce tiers. Les Dunkerquois fautent peut-être mentalement, du fait d'une trop grande nervosité devant leurs buts...

A sens unique

Dans le deuxième tiers, les Corsaires ont semblé complètement absents de leur sujet. Occasion qu'ont saisi les Brestois puisque le capitaine brestois Christophe Niedziolka qui profite d'une mauvaise relance de la défense dunkerquoise pour reprendre la galette pour la faire claquer sur le poteau avant que celle-ci ne rentre (2-0 à 23'47). S'ensuit une période de calme au niveau du jeu - les Brestois maintenant leur domination - mais une période rythmée tambour battant par les pénalités distribuées de part et d'autre suite aux nombreuses échauffourées et autres accrochages...

Les Albatros n'en demandent pas plus à des Corsaires bien mal en point dans ce tiers et vont inscrire la bagatelle de trois buts en trois minutes... Dans l'ordre : Kysela, d'une frappe surpuissante plein axe mourant dans la lucarne du pauvre Aspblad ne pouvant strictement rien faire, à 5 contre 3 (3-0 à 32'44)... Kysela encore une fois pour le même exemplaire à une dizaine de mètres des buts toujours, seule variable, cette fois-ci le défenseur brestois n'accroche pas vraiment la lucarne, mais l'effet est le même, le portier corsaires reste pantois, sur une double supériorité numérique encore (4-0 à 33'44)... Potapov, suite à un débordement sur la droite, parvient à dribbler le gardien nordiste pour inscrire le cinquième but du match (5-0 à 34'43). Ce deuxième tiers se finit donc sur le même rythme, c'est-à-dire celui du sifflet de M. Bocquet, ce dernier n'ayant pas d'autre choix que d'envoyer les esprits trop excités se calmer en prison...

Le deuxième tiers a été largement à l'avantage des Brestois qui ont passé une vitesse de plus face à des Dunkerquois faisant beaucoup de fautes, passant donc beaucoup de temps au purgatoire et laissant par la même occasion la part belle aux Brestois qui ont profité de la situation. Dunkerque a bien tenté de contester le quatrième but, au niveau des pénalités à ce moment-là, mais malheureusement pour eux, rien n'y a fait, le but a été bien validé et ce malgré un arrêt de jeu de cinq minutes.

"Bizarre"

Le troisième tiers débute doucement et il faut attendre cinq minutes pour voir le premier but des Corsaires, signé par le petit Finlandais répondant au doux mais imprononçable nom de Haaspasaari, sur un contre qui est conclu d'une belle frappe plein axe que Dell'Olio ne peut qu'accompagner en lucarne (5-1 à 45'53). Trois minutes plus tard, c'est Slysh qui échappe à la vigilance dunkerquoise et qui s'en va en un contre un avec Aspblad, malheureusement ce dernier prend le dessus sur l'attaquant brestois. Les Dunkerquois commettent encore beaucoup de fautes et sont contraints et forcés de subir les assauts répétés des attaquants brestois.

Le jeu ne sait pas vraiment vers qui se tourner et les équipes ne savent pas non plus comment se tourner pour retrouver leur vrai jeu, perdu depuis quelques temps. Cependant, dans ce contexte, Potapov parvient à inscrire son deuxième but personnel (6-1 à 56'11). Le match se termine et rien est à signaler à l'exception d'une dernière échauffourée entre Loïc Sadoun et Jan Lukac, celui-ci assénant un violent coup de poing dans le visage du Brestois, les deux hommes ne se séparant que très difficilement au bout de plusieurs minutes. Ils écopent tous deux de 2'+10' pour jeu dur.

Ce troisième tiers s'est joué sans véritable rythme, sans véritable jeu, sans véritable envie, un tiers "vide" pourrons-nous dire, problème qui ne serait pas inquiétant si cela n'était répété depuis plusieurs matchs. Des passages à vide qui pourraient coûter bien plus cher aux Brestois face à des équipes plus relevées. Un match n'inspirant pas confiance pour la suite, tant les Brestois ont semblés vulnérables et manquant de sérénité. Face à Dijon, le même problème avait été évoqué, de trop nombreux passages en demi-teinte, voire pire. Rien de grave pour l'instant, mais des avertissements qui pourraient se concrétiser si rien n'est fait pour que les Albatros parviennent enfin à maintenir et développer tout au long d'un match leur véritable niveau, un niveau bien au-dessus des prestations vues lors des deux derniers matchs au Rïnkla...

C'est donc un nouvel avertissement sans frais pour des Brestois face à une très jeune et vaillante équipe ne pouvant décemment pas rivaliser mais s'offrant un bel avenir si le même groupe est conservé...

Compte-rendu signé William Boussard

 

Commentaire d'après-match

Loïc Sadoun (attaquant de Brest) : "On a eu du mal à se mettre dans le rythme face à des Dunkerquois qui jouaient bien. Ils sont jeunes et donc ils sont parvenus à rentrer plus rapidement que nous dans le match, mais peu à peu on a pris le dessus, on a travaillé et on a concrétisé. Concernant les Dunkerquois, ils sont jeunes encore, ils apprennent et ils ont une belle équipe déjà."

Stéphane Sabourin (entraîneur de Dunkerque) : "Par rapport au deuxième tiers, je suis assez insatisfait dans la mesure où nous sommes passés à côté, à cause de nombreuses pénalités - certaines justifiées, d'autres moins - qui nous ont obligés à défendre et défendre encore et encore. A ce jeu-là, les Brestois ont bien profité de leur supériorité numérique. Vu l'écart entre les deux budgets de Brest et Dunkerque et les deux équipes présentes ce soir, Brest aurait dû gagner 30-0, je ne sais pas ce qui se passe à Brest mais avec une telle équipe ils pouvaient faire mieux largement... Néanmoins je les félicite car ils ont bien joué même si, je le répète, avec de tels joueurs ils auraient pu faire beaucoup mieux. En ce qui nous concerne, on sait depuis le début qu'on va jouer la poule de Nationale, et ça, c'était évident dès le départ, Dunkerque est une équipe qui a finit douzième de N1 l'an passé, avec une moyenne d'âge de 21 ans, et malgré tout on est là dans le Super 16, donc à partir de là on savait que si on voulait aller en Coupe Magnus on avait juste à aller à l'église pour prier tous les jours et espérer un miracle ! Globalement, je suis content de mon équipe et de ce qu'elle est capable de faire face à de telles équipes, mais pour l'instant j'ai un contrat de deux ans et le temps est encore à l'apprentissage. Nous sommes là pour apprendre tout doucement et progresser crescendo avec ce groupe, à la fin de mes deux ans il sera temps d'avoir une bonne équipe de niveau Super 16 capable de rivaliser avec les meilleurs mais pas pour l'instant encore. Néanmoins, même si on continue de prendre des 6-1, on sera là l'année prochaine, et ça ne sera pas forcement le cas de tous les clubs..."

 

Brest - Dunkerque 5-2 (1-0, 2-2, 2-0)

Samedi 12 octobre 2002 à 20h00 au Rïnkla Stadium. 1000 spectateurs.

Arbitrage de M. Didier Bocquet assisté de MM. Stéphane Phelippe et Laurent Antunes.

Pénalités : Brest 28', Dunkerque 44'.

Évolution du score :

1-0 à 10'17" : Slysh assisté de Shariton et Tolstik

2-0 à 23'47" : Niedziolka assisté de L. Sadoun et Y. Sadoun

3-0 à 32'44" : Kysela (double sup. num.)

4-0 à 33'44" : Kysela assisté de Y. Sadoun et L. Sadoun (double sup. num.)

5-0 à 34'43" : Potapov assisté de Tsyplakov et Pulawski

5-1 à 45'53" : Haapasaari

6-1 à 56'11" : Potapov

 

Brest

Gardien : Jean-Baptiste Dell'Olio.

Défenseurs : Timo Kulonen - Daniel Kysela ; Viktor Kastyuchonak - Viktor Tolstik ; Vladimir Tsyplakov - Tadeusz Pulawski.

Attaquants : Yven Sadoun - Christophe Niedziolka - Loïc Sadoun ; Viktor Sharyton - Dusan Barica - Maksim Slysh ; Janne Ijäs - Sébastien Oprandi - Denis Potapov ; Jérôme Veret - Stéphane Lacuisse.

Remplaçants : Christophe Uguen (G), Sylvain Giet. Absents : Maksim Tikhonov (entorse du genou), Sami Wikström.

Coach : Sergueï Tukmachev.

Dunkerque

Gardien : Andreas Aspblad.

Défenseurs : Ghislain Folcke - Mark Cooper ; Benoît Guillemot - Ludovic Germack ; Jan Lukac - Vincent Lacaes ; Alexis Thomas.

Attaquants : Arnaud Blanchard - Mathieu Bécuwe - Mickaël Bardet ; Grégory Maupoint - Lenière - Jussi Haapasaari ; Daniel Saint-Amant - Frédéric Pena - Benjamin N'Guyen ; Sébastien Trabach - Patrik Krisak.

Remplaçant : Julien Peyre (G).

Coach : Stéphane Sabourin.

 

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