Rouen - Dijon (21 septembre 2002)
Match comptant pour la deuxième journée de la poule nord du championnat de France, Super 16.
Après un hommage de Guy Fournier à Olivier Lesieur, ex-président du club et l'un des pères fondateurs du RHE76, disparu cet été au trop jeune âge de 47 ans, et une minute de silence en sa mémoire, les Dragons qui, toute la saison, porteront le nom de leur président décédé sur leurs casques, ouvraient le "Super 16" à domicile contre les promus "Ducs de Dijon".
Le coach des visiteurs, Daniel Maric, n'a pas caché son jeu. Venus pour limiter la casse, ses joueurs ont joué l'homme sans excès mais sans créer de jeu, sans même essayer lorsqu'ils portaient le palet. Heureusement, les Rouennais ont ouvert rapidement la marque en jeu de puissance par Eric Doucet reprenant dans le slot un lancer de David Saint-Pierre renvoyé par le poteau droit de Frantizek Neckar, le gardien de Dijon (1-0 à 2'34). Les joueurs de Franck Pajonkowski échappèrent à une prompte égalisation quand Stephen Dugas trouvait le poteau d'Eric Raymond (3'16). Ensuite, incommodés par un arbitre pas au niveau, les Dragons créaient, que plus tard, un break logique par Guillaume Besse bien trouvé par Arnaud Briand (2-0 à 7'13). Accidentellement, les Normands encaissaient un lancer de loin d'Ivan Borzik sur un jeu de puissance dijonnais (2-1 à 9'46). Un peu perturbé par le pack brouillon dijonnais et un arbitre sifflant le moindre contact, les "Noirs et Jaunes" balbutiaient leur hockey jusqu'à la première pause.
Après quelques minutes dans les mêmes conditions, les Rouennais prenaient la mesure des conditions d'arbitrage (faire avec) et celle de leurs adversaires. Les Dragons déroulaient sans grand mal ni grande imagination et enfilaient les buts. Eric Doucet, Jimmy Provencher deux fois et Aram Kevorkian portaient le score à 6-1 (28'14), après que Miroslav Pazak eût manqué un lancer de pénalité face à Eric Raymond (22'53), et avant qu'à la mi-match Milan Tekel ne réduise la marque sur une passe en retrait de Julien Tiphaigne (6-2 à 31'40). Ensuite, on s'ennuyait ferme dans cette partie sans grand intérêt tant les Ducs étaient incapables d'avancer et que les Rouennais avaient fait l'essentiel.
A la reprise du dernier tiers, Landry Macrez remplaçait Eric Raymond devant la cage rouennaise et à sept minutes de la fin Franck Pajonkowski faisait rentrer une quatrième ligne composée de juniors, alors que du côté de Dijon, Romain Gentilleau faisait son apparition sur la glace à un quart d'heure du terme. Anecdotiquement, servi par Aram Kevorkian, Guillaume Besse ajoutait un dernier but rouennais (7-2 à 57'24). Dans les deux dernières minutes, un retard de jeu rouennais donnait un second lancer de pénalité aux Ducs de Dijon. Ivan Borzik s'en allait tromper Landry Macrez pour clore la marque (7-3 à 58'26).
On pouvait craindre le pire de la qualité de jeu du "Super16", avec ce genre de match nous en sommes malheureusement certains. La faible vitesse de jeu, l'engagement ou plutôt tout contact physique interdit par l'arbitre, la technique primaire de l'adversaire et la motivation décroissante au cours de la partie des joueurs locaux n'aura permis aucune évaluation globale des Dragons Rouennais comme des Ducs de Dijon. C'est le type de match inutile qui ne rend service à personne, au contraire, qui vide les gradins !
Compte-rendu signé Thierry Frechon
Commentaires d'après-match (dans le Bien Public) :
Franck Pajonkowski (entraîneur de Rouen) : "Les Dijonnais nous ont posé pas mal de problèmes lors du premier tiers. On misère pour se mettre dans le bain. Après, on a su imposer notre rythme et ils ont lâché. Dijon a une bonne petite équipe, d'ailleurs, je m'attendais à faire rentrer mes jeunes un peu plus tôt dans la partie. Ils ont renouvelé leur effectif de manière importante, la sauce ne se fait pas du jour au lendemain. Pour nous, il n'est pas évident de disputer qu'un seul match par semaine aussi bien mentalement que physiquement."
Daniel Maric (entraîneur de Dijon) : "Il faut absolument qu'on trouve des matchs amicaux à disputer afin que l'on obtienne des certitudes sur notre jeu. A Rouen, nous avons subit le jeu, contraint et forcé par la qualité de l'adversaire mais ce n'est pas comme cela que l'on a des repères. On a résisté puis, comme en face cela tourne du feu de Dieu, on a logiquement cédé. A aucun moment, on ne peut espérer gagner ce match, tant ils me sont apparus deux fois plus forts. Ils vont tellement vite que dès qu'on fait une erreur, on la paie cash. Notre comportement ne peut pas être jugé sur une telle rencontre."
Rouen - Dijon 7-3 (2-1, 4-1, 1-1)
Spectateurs : 2000.
Pénalités : Rouen 24' (10', 10', 4'), Dijon 34' (4', 16', 4+10').
Évolution du score :
1-0 à 02'34" : Doucet assisté de St-Pierre (sup. num.).
2-0 à 07'13" : Besse assisté de Briand.
2-1 à 09'46" : Borzik assisté de Smidriak (sup. num.).
3-1 à 24'42" : Doucet assisté de Saint-Pierre.
4-1 à 26'11" : Provencher assisté de Carlsson et Saint-Pierre.
5-1 à 27'43" : Kevorkian assisté de Briand.
6-1 à 28'14" : Provencher (sup. num.).
6-2 à 31'40" : Tekel assisté de Tiphaigne et Gueguen.
7-2 à 57'24" : Besse assisté de Kevorkian.
7-3 à 58'26" : Borzik (tir de pénalité).
Rouen :
Gardiens : Eric Raymond puis Landry Macrez (40'00").
Défenseurs : François Bourdeau - Daniel Carlsson ; Nicolas Pousset - David Bahl ; Allan Carriou - Nicolas Besch ; Geoffroy Bessard du Parc - Simon Doreille.
Attaquants : Jimmy Provencher - David Saint-Pierre - Eric Doucet ; Aram Kevorkian - Arnaud Briand - Guillaume Besse ; Simon Lacroix - Alain Vogin - Thibault Geffroy ; Gautier Lafranscesca - Adrien Dufournet - Damien Raux.
Dijon :
Gardien : Frantisek Neckar.
Défenseurs : Miroslav Smidriak - Ivan Borzik ; Milan Tekel - Mathieu Bouché ; Aymeric Gillet - Romain Guibet.
Attaquants : Miroslav Pazak - Stephen Dugas - Kalle Mattila ; Julien Tiphaigne - Sergueï Chesterikov - Thomas Bussat ; Aurélien Albano - Jérôme Mô - Thomas Gueguen ; Romain Gentilleau.
Remplaçants : Grégory Bercovici (G), Nicolas Drewniak et David Dauphin.