Italie - Slovénie (5 mai 2002)

 

Match comptant pour le tour de relégation du Championnat du monde 2002.

Ce match allait probablement rendre le verdict de ces championnats du monde : en supposant que la Pologne viendrait à bout du Japon, c'est en effet entre Italiens et Slovènes que se jouait le sort des trois équipes. La situation était quand même bien plus enviable pour les Slovènes qui, après deux victoires, n'avaient besoin que d'un match nul pour se maintenir dans l'élite mondiale. Quant aux Italiens il leur fallait réaliser un carton pour renverser la différence de buts défavorable encaissée face aux Polonais (-4). Bien hypothétique...

Le match débutait bien mal pour les Italiens. Après trente secondes de jeu seulement, Sacratini était envoyé en prison pour une crosse haute. Le jeu de puissance slovène ne donnait rien mais les coéquipiers de Rodman en profitaient pour mettre leur emprise sur ce match. Poloncic et Kontrec étaient tout près d'ouvrir la marque et échouaient de peu. La pression slovène finissait par payer : après six minutes de jeu, Zupancic récupérait un centre-tir de Kontrec, butait sur Rosati mais récupérait victorieusement son propre rebond (1-0). Un but qui eut pour effet de libérer les Slovènes devant des Italiens bien timides. Après une nouvelle faute de Sacratini (pour coup de coude cette fois), le jeu de puissance slovène faisait cette fois mouche : le slap de Breslagic était dévié imparablement par Razingar (2-0). Incapables de la moindre réaction et largement dominés, les Italiens regagnaient les vestiaires virtuellement relégués.

La deuxième période débuta exactement sur le même scénario : des Slovènes euphoriques qui assiégeaient des Italiens dépassés. Après quatre minutes de jeu, Ciglenecki bien démarqué par Vnuk adressait un puissant slap que Rosati ne pouvait que repousser... dans la crosse de Rodman qui ne ratait pas l'occasion d'inscrire son sixième but du tournoi. À 3-0, plus rien ne pouvait vraiment arriver aux Slovènes d'autant plus que les Italiens multipliaient les fautes, Helfer puis Ramoser faisant un séjour en prison. Les Italiens tenaient le choc mais ne pouvaient vraiment attaquer pendant ce temps, confortant ainsi la position slovène. Strazzabosco eut pourtant une belle occasion de réduire le score mais il ratait une cage grande ouverte. Les Slovènes montraient une toute autre adresse : en fin de tiers Razingar inscrivait son deuxième but du match sur une nouvelle déviation cette fois sur un tir de Vnuk. Le score de 4-0 était mérité tant les Slovènes avaient été dominateurs.

Cortina sortait Rosati pour faire jouer Carpano au début du troisième tiers. Avec deux supériorités numériques à leur avantage (Beslagic et Brodnik en prison), les Italiens auraient pu revenir dans la partie. Mais ils gâchaient ces occasions, ne montrant pas de réelle motivation, car de toute façon leur sort était scellé depuis longtemps. L'Italie, après avoir sauvé sa peau de justesse les années précédentes, rejoignait ainsi le groupe B, condamnant du même coup les Polonais. La Slovénie pouvait offrir un blanchissage mérité à Glavic qui, s'il n'eut pas beaucoup de travail aujourd'hui, avait été impérial lors des deux premières rencontres. Avec un bilan de trois victoires en poule de relégation, le promu slovène se maintenait avec brio dans l'élite mondiale et pouvait repartir la tête haute.

Compte-rendu signé Christophe Laparra

 

Commentaires d'après-match :

Marcel Rodman (attaquant de la Slovénie) : "Nous avons atteint notre objectif, nous restons dans le groupe A. Aujourd'hui on a contrôlé les deux premières périodes, et en fait même la dernière. Je pense qu'on a joué plus offensivement que les Italiens et qu'on n'a pas fait d'erreurs dans notre zone défensive. Je pense qu'on s'est amélioré à chaque match, et cela montre combien l'équipe est bonne. Je n'aurais jamais pu m'attendre à être à égalité avec Jagr au classement des marqueurs. Tout ce que je voulais, c'était venir ici et faire de mon mieux pour aider l'équipe. Je pense que je l'ai plutôt bien fait. Je suis vraiment heureux."

Armando Chelodi (attaquant de l'Italie) : "On a essayé, on a vraiment essayé. Mais je pense qu'on a vraiment raté le premier match contre la Pologne et c'était la clé de notre tournoi. La Slovénie était bien meilleure. Ils nous ont dominéx et ont gagné. Ils le méritent. On a encore une bonne équipe. Maintenant nous allons descendre en groupe B, reconstruire et remonter en groupe A. Le changement peut nous aider sur le long terme."

 

Italie - Slovénie 0-4 (0-2, 0-2, 0-0)
Le 5 mai 2002 à 11h00 à la Kinnarps Arena de Jönköping. 2764 spectateurs.
Arbitrage de Paul Mariconda (USA) assisté de Marco Coenen (HOL) et Michael Linke (SUI).
Pénalités : Italie 10' (4', 4', 2'), Slovénie 4' (0', 0', 4').
Tirs : Italie 11 (5, 3, 3), Slovénie 33 (12, 15, 6).

Évolution du score :
0-1 à 10'36" : Zupancic
0-2 à 15'50" : Razingar assisté de Beslagic et Vnuk (sup. num.)
0-3 à 24'19" : Rodman assisté de Ciglenecki
0-4 à 38'42" : Razingar assisté de Vnuk et Rodman
 

Italie

Attaquants :
Lucio Topatigh - Armando Chelodi - Christian Timpone
Lino De Toni - Vezio Sacratini - Stefano Margoni
Giorgio De Bettin - Manuel De Toni - Giuseppe Busillo
Roland Ramoser - Stefan Zisser - Ruggero Rossi de Mio

Défenseurs :
Christopher Bartolone - Maurizio Mansi
Armin Helfer - Michele Strazzabosco
Justin Peca - Carlo Lorenzi
Christian Borgatello - Ingemar Gruber

Gardien :
Mike Rosati

Remplaçant : Andrea Carpano (G). Absent : Mario Brunetta (G).

Slovénie

Attaquants :
Marcel Rodman - Tomaz Vnuk - Tomaz Razingar
Dejan Kontrec - Nik Zupancic - Ivo Jan
Edo Terglav - Gregor Krajnc - Peter Rozic
Gregor Poloncic - Jaka Avgustincic - Luka Zagar
Toni Tislar

Défenseurs :
Igor Beribak - Robert Ciglenecki
Andrej Brodnik - Valerij Sahraj
Elvis Beslagic - Bojan Zajc

Gardien :
Gaber Glavic

Remplaçant : Robert Kristan (G). Absents : Stan Reddick (G), Miha Rebolj.

 

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