Allemagne - France (10 avril 2002)

 

Match international.

Seliger fait des siennes (photo Axel Werner)

Les Allemands débutaient bien. Plus rapidement dans la partie, ils surprenaient sur leur deuxième tir du match la défensive française, qui avait oublié Blank au second poteau pendant une bonne combinaison sur la droite de ses partenaires de ligne (1-0 à 01'39). Les Français accusaient le coup mais un jeu de puissance les mettaient sur le bon chemin. Néanmoins, ils n'égalisaient pas malgré trois bon tirs cadrés. Ensuite, ils subissaient deux infériorités sur lesquelles, bien organisés, il ne prendront qu'un seul tir (12'45 & 15'28). Entre temps, ils étaient parvenus à contrer le jeu physique des joueurs d'outre-Rhin.

Au cours du deuxième tiers, les Français étaient mieux organisés et patin aient plus vite soumettant les Allemands à un rythme assez intense. C'est donc logiquement qu'ils égalisaient sur un lancer à la ligne bleue d'Arnaud Briand, magnifique de puissance et de précision (1-1 à 28'03). Les Allemands ne parvenaient plus à franchir la ligne bleue française. Ils n'étaient pas loin du KO, lors de breakaways menés par Brice Chauvel (37'20) et Arnaud Briand (37'36) bien détournés par Marc Seliger, élu joueur du match. Zach, le coach allemand, entrait dans une belle fureur...

C'est sans doute avec un sévère "savon" que les Allemands revenaient sur la glace. Pourtant, ils se mettaient à la faute. Les Français, hélas, n'en profitaient pas. Les Bleus ne parvenaient pas à atteindre le cadre (47'57). Puis, ils manquèrent un deux contre un dont le lancer passait à coté (48'50). Comme un diable sort de sa boîte, David Sulkovsky rentrait dans la zone défensive française pour se présenter seul devant Huet qui ne parvenait pas a dérouter le tir qui s'achevait dans le haut des filets (2-1 à 50'34). L'attaquant de Nuremberg, formé ici-même à Fribourg, marquait là un but dès sa première sélection, puisqu'il fêtait ses débuts en équipe nationale tout comme Robert Francz et Tomas Martinec. Après une nouvelle infériorité de "tuée", les Français se créaient des occasions mais Seliger veillait au grain. Heikki Leime demandait un temps mort (57'56) et plus tard, faisait sortir Huet (58'09). Les Français s'installaient, faisaient tourner la rondelle et lançaient au but mais ce jeu à risques profitait aux Allemands qui marquait une dernière fois dans la cage vide (3-1 à 59'06).

Thierry Frechon

 

Interviews d'après-match (par Thierry Frechon) :

Richard Aimonetto

- Le résultat de ce soir est-il conforme au match que vous avez joué ?

Nous avons pris deux buts sur des erreurs banales, sur des manques de concentration. C'était un match très équilibré du début jusqu'à la fin. C'était à celui qui ferait le moins de fautes. Et nous, nous prenons deux buts à la petite école (sic). Maintenant, il faut se concentrer sur le match de demain et corriger les erreurs de ce soir.

- L'équipe a un bon jeu en infériorité numérique, mais un moins bon en supériorité.

Nous avons péché dans ce domaine aux JO, nous avons fait zéro en dix-huit (sic), c'est ce qui nous a coûté le match contre le Bélarus. On travaille ce jeu en puissance depuis une semaine, il ne manque pas grand chose, il faut être plus concentré et trouver une voie plus facile pour s'aider... Il faut nous trouver un peu d'aide et de rebonds. Nous travaillons ces points là.

- Malgré 33 tirs, l'équipe ne parvient pas à marquer, l'offensive est-elle au point ?

L'offensive est au point, même s'il manque de force à l'attaque. Ils nous manque un peu d'agressivité sur le but. C'est ce qu'il nous a manqué aujourd'hui, peut-être à cause de la journée de repos d'hier avec laquelle il nous a été difficile de nous remettre dans le bain.

- Les frères Rozenthal manquent-ils dans ce genre de match où cela se joue à peu de chose ?

Oui, car ils ont un style de jeu qui est performant contre les Allemands. Ils patinent vite. C'est vrai que cela nous a manqué. Tout comme Anthony Mortas. Mais il faut qu'on trouve nous même les solutions car ils ne seront pas là tout le temps. Ce n'est pas par ce qu'il nous manque trois joueurs qu'il faut se laisser aller. C'est un problème qu'il faut résoudre par nous-mêmes.

- Quelles sont les ambitions de l'équipe de France pour Eindhoven ?

Tout simplement remonter dans le groupe A.

Nicolas Pousset

- La belle saison et le titre de champion avec Reims, la préparation des JO, aujourd'hui les Championnats du monde avec l'équipe de France, qu'est-ce que cela fait de jouer constamment au haut niveau ?

C'est un peu toujours pareil toutes les saisons, même si elles ne se ressemblent pas, on y prend beaucoup de plaisir. Cette année, le titre, c'est le résultat de beaucoup de travail individuel et collectif. Puis la fin de la saison avec l'équipe de France, c'est beaucoup de plaisir et d'honneur.

- Lors de ces trois premiers matches amicaux, la défense est solide, notamment sur les infériorités numériques, par contre offensivement ça ne fonctionne pas encore très bien. Est-ce que les défenseurs axés sur leur jeu ne peuvent pas aider les attaquants ?

Je pense qu'il reste quelques mises au point à faire. Nous sommes assez compacts. Derrière, ça tient le coup et devant il reste quelques détails à régler.

- Quels types de matches va-t-il y avoir à Eindhoven ?

Il v a y avoir des matches du niveau du Danemark, et des matches contre des équipes qui ont le niveau de l'Allemagne telles que le Bélarus et le Kazakhstan. Mais il ne faut pas négliger la Corée, la Croatie et surtout les Pays-Bas.

- Physiquement, l'équipe de France est-elle prête ?

- Oui, je pense. En ce moment nous sommes en stage de préparation assez intense. Après notre série de matches amicaux, nous allons bénéficier de quelques journées de repos importantes et nous serons prêts au bon moment.

- Quels sont les ambitions de l'équipe de France pour ce championnat du monde ?

- C'est, bien sûr, de terminer premier du groupe pour accéder au groupe A.

 

Allemagne - France 3-1 (1-0, 0-1, 2-0)
Mercredi 10 avril 2002 à 19h05 à Fribourg-en-Brisgau. 3100 spectateurs.
Arbitre : Vladimír Sindler (TCH) assisté de Mathias Ruß et Daniel Piechaczek (ALL).
Pénalités : Allemagne 8' (4', 0', 4') ; France 8' (4', 0', 4).
Tirs : Allemagne 19 (6, 5, 8) ; France 33 (10, 13, 10).

Évolution du score :
1-0 à 01'39" : Blank assisté de Lewandowski
1-1 à 28'03" : Briand assisté d'Y. Sadoun
2-1 à 50'34" : Sulkovsky assisté de Lewandowski
3-1 à 59'06" : Mondt assisté d'Aab et Lewandowski (cage vide)
 

Allemagne

Attaquants :
Thomas Greilinger - Martin Reichel - Jürgen Rumrich (C)
David Sulkovsky (2') - Leonard Soccio (A) - Andreas Morczinietz
Boris Blank - Nikolaus Mondt (2') - Eduard Lewandowski
Robert Francz (2') - Tomas Martinec - Vitalij Aab

Défenseurs :
Jochen Molling - Nico Pyka
Daniel Kunce - Christian Ehrhoff (2')
Frank Appel - Erich Goldmann (A)
Christian Schönmoser - Lars Brüggemann

Gardien :
Marc Seliger

Remplaçants : les gardiens Dimitrij Kotschnew et Markus Janka, et les joueurs du demi-finaliste Kassel (Köppchen, Abstreiter, Kreutzer et Kathan)

Absents : Robert Hock, Thomas Daffner, Stephan Retzer (blessés), les joueurs de Munich (Smazal et Schubert) et des finalistes Mannheim et Cologne (c'est-à-dire Brännström, Seidenberg, Ustorf, Lüdemann et Renz)

France

Attaquants :
Guillaume Besse - Laurent Gras - Benoît Bachelet (A)
Stéphane Barin - Arnaud Briand (C, 2') - Brice Chauvel
Yorrick Treille (2') - Olivier Coqueux - Laurent Meunier
Yven Sadoun - Richard Aimonetto - Jonathan Zwikel

Défenseurs :
Benoît Pourtanel - Nicolas Pousset
Allan Carriou (4') - Simon Bachelet
Jean-François Bonnard - Baptiste Amar
Vincent Bachet

Gardien :
Cristobal Huet

Remplaçants : Fabrice Lhenry (G). Absents : Patrick Rolland (G), Anthony Mortas (jeune papa), Karl Dewolf (blessé), François et Maurice Rozenthal (retenus avec Björklöven).

 

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