Lokomotiv Yaroslavl - Metallurg Magnitogorsk (25 mars 2002)

 

Demi-finale du championnat de Russie 2001/2002, deuxième manche.

Si Yaroslavl reste fidèle à la devise "on ne change pas une équipe qui gagne", Magnitogorsk aurait bien aimé pour sa part procéder à quelques modifications, mais son infirmerie pleine ne lui en donne pas le loisir. Il est même pénalisé par l'absence du meilleur marqueur du championnat de l'an dernier, Aleksandr Golts, qui préfère ce coup-ci déclarer forfait plutôt que de faire acte de présence avec un bras rebandé sans pouvoir apporter sa contribution normale. C'est donc sans surprise que la rencontre adopte une configuration identique à celle de la veille. Le Lokomotiv n'a guère de problèmes pour rentrer en zone adverse, et s'y crée un nombre considérable d'occasions, mais bute à chaque fois sur Karpenko. A une seconde près, l'ouverture du score intervient finalement au même moment que la veille... mais elle est en faveur des visiteurs, puisque c'est Ravil Gusmanov qui dévie victorieusement un lancer de la bleue d'Evgueni Korechkov. On se dit alors que le gardien ukrainien Igor Karpenko est en train de gagner le match à lui tout seul. Assiégé aussi bien en infériorité qu'en égalité numérique, il tient bon contre vents et marées.

Mais, comme la veille, le Lokomotiv aborde la troisième période en supériorité numérique. L'égalisation ressemble comme deux gouttes d'eau à l'ouverture du score : tout vient là aussi d'un tir de la bleue du capitaine, ici Krasotkine, et la déviation est cette fois l'śuvre de Vyatcheslav Butsaïev, ancien champion olympique 1992 à Albertville. Les joueurs de la Volga prennent finalement l'avantage à dix minutes de la fin grâce à Dmitri Vlasenkov, présent au rebond d'un lancer puissant de Sergueï Zhukov. Le but est accordé après recours à la vidéo malgré les protestations des joueurs du Metallurg. Karpenko ne l'aura toujours pas digéré à la fin du match et suivra les arbitres dans les vestiaires pour leur en parler au lieu de recevoir son prix de meilleur joueur de son équipe. Toujours est-il que Magnitogorsk a perdu les deux premières manches, et n'aurait donc aucune chance de revenir si l'on se fie à l'histoire des play-offs du championnat russe. Si l'on se fie à la physionomie des rencontres aussi, du reste.

 

Commentaires d'après-match :

Vladimír Vujtek (entraîneur de Yaroslavl) : "Cette deuxième victoire a été très compliquée à obtenir. Pendant deux tiers-temps, nous n'avons pas réussi à marquer. Leur gardien Igor Karpenko a été tout simplement phénoménal. On pourrait presque dire que c'était un match entre une équipe entière et un gardien. Je suis reconnaissant envers mes gars qui se sont battus jusqu'au bout sur chaque palet et qui n'ont jamais perdu confiance, persuadés que ça finirait obligatoirement par rentrer. Ils ont attendu leur heure, qui est advenue en dernière période. Je n'oublie pas cependant que nous avons perdu nos deux matches à Magnitogorsk en saison régulière, et que ce ne sera pas une partie de plaisir d'aller là-bas, d'autant que le Metallurg joue de façon toujours très sûre dans sa zone défensive."

Valeri Belousov (entraîneur de Magnitogorsk) : "Dans des matches de ce niveau, nous devrions avoir droit à un meilleur arbitrage. Sur le deuxième but, les images vidéo montrent bien qu'Andreï Kovalenko est dans la zone du gardien et qu'il le gêne pour ouvrir la cage à Vlasenkov. Le Lokomotiv est plus fort, plus rapide, et plus à son aise que nous, mais le résultat de ce match n'est pas forcément logique, car la qualité de notre défense et surtout de notre gardien aurait pu compenser cette différence. Il est trop tôt pour baisser le rideau, attendez que nous soyons chez nous où nous réussissons généralement mieux. Pour ce qui est de Golts, nous avons pris un risque en l'alignant hier, mais il n'est pas à 100 %. Quel intérêt y aurait-il eu à le faire jouer dans cet état ?"

 

Lokomotiv Yaroslavl - Metallurg Magnitogorsk 2-1 (0-1, 0-0, 2-0)

Lundi 25 mars 2002 à la Lokomotiv-Arena-2000 de Yaroslavl. 9046 spectateurs (guichets fermés).

Arbitre : M. Bokarev.

Tirs : Yaroslavl 40 (14, 9, 17), Magnitogorsk 17 (5, 9, 3).

Pénalités : Yaroslavl 10', Magnitogorsk 16'.

Évolution du score :

0-1 à 13'56" : Gusmanov assisté de Klimentiev et E. Korechkov.

1-1 à 40'38" : Butsaïev assisté de Krasotkin et Kovalenko (sup. num.).

2-1 à 49'39" : Vlasenkov assisté de Zhukov.

 

Lokomotiv Yaroslavl

Gardien : Podomatsky (6).

Défenseurs : Štrbak (6) - Krasotkin (6,5) ; Zhukov (6,5) - Amelin (6) ; Guskov (6) - Vassiliev (6) ; Kuznetsov (6) - Sobolev (6).

Attaquants : Butsaïev (6,5) - Chakhraïtchuk (6) - Kovalenko (6,5) ; Vorobyev (6) - Samylin (6) - Antipov (6) ; Tkatchenko (6,5) - Korolev (6,5) - Peterek (6) ; Vlasenkov (7) - Kryukov (6,5) - But (6,5).

Metallurg Magnitogorsk

Gardien : Karpenko (7,5).

Défenseurs : Klimentiev (6) - Sokolov (5,5) ; Litvinenko (5,5) - Nikulin (5,5) ; Voronov (5,5) - Davydov (5,5) ; Sidorov (5,5) - Glovatsky (5,5).

Attaquants : Gusmanov (5,5) - E. Korechkov (5,5) - Kalyuzhny (6) ; Subbotin (5,5) - Kaïgorodov (6) - Osipov (6) ; Mikhaïlov (5,5) - Karpov (6) - Kuznetsov (6) ; Piskunov (5,5) - Kudinov (5,5) - Zotkin (5,5).

Les notes (sur 10) sont celles attribuées par le quotidien russe Sport-Express.

 

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