Épinal - Dijon (26 janvier 2002)

 

Match comptant pour la dix-septième journée du championnat de division 1 2001/2002.

Qui ne se souvient pas des différentes rencontres face à Dijon ? Elles se sont toujours avérées bien accrochées. Le match aller du début de saison s'était conclu par un nul 5-5 alors que les Spinaliens avaient été menés 4-1... Ce samedi soir à Poissompré, un lever de rideau avait été organisé à 17h40 entre les loisirs spinaliens et leurs homologues bisontins. On pouvait compter sur d'anciennes gloires bien à l'œuvre tels Gilles Durand ou le Russe Gorbouchine. Le même Russe qui emmena l'équipe loisirs bisontine à la victoire 6-3. Et pendant ce temps, les tribunes se remplissaient et encore, et encore... Le match de Nationale 1 était décalé d'une demi-heure pour l'occasion. Malgré une épidémie de grippe, ces deux dernières semaines, Féfé pouvait tout de même compter sur la totalité de son effectif moins Nicolas Martin présent sur le banc mais pas en tenue. L'adversaire du jour, Dijon, pouvait compter notamment sur Neckar. L'ex-gardien Mulhousien restait le sujet principal d'inquiétude des Dauphins, puisque la clé du match.

Les tribunes de Poissompré remplies pour l'occasion scintillaient de toute part sous les yeux curieux de l'adversaire du jour. Méfiants, les Dijonnais débutaient la rencontre en tentant de tenir en laisse des Spinaliens déjà à l'assaut de la zone d'attaque adverse. Mais contre toute attente et dans une ambiance encore jamais vue cette saison à Poissompré, les Dijonnais trompaient Julien Labat après plusieurs essais infructueux. Soutenus par leur public et offrant un jeu inégalé à toutes les prestations vues jusqu'alors à Poissompré, les Dauphins repartaient de l'avant. C'est alors que Haapasaari, quasiment seul à la bleue, arma son tir et qu'on entendit alors tinter les deux barres de la cage de Neckar. Comme un flipper, le lutin finlandais venait de faire sonner la caisse enregistreuse en égalisant par un but somptueux, le palet rebondissant sur le poteau gauche puis droit du gardien dijonnais. On pourra noter la sortie vers les vestiaires de Mysicka légèrement touché, semble-t-il. Roman Trebaticky, dans une forme éblouissante, mettait les bouchées doubles en fin de tiers puisqu'il doublait son temps de jeu par une présence sur la première puis seconde ligne.

Les Ducs dijonnais étaient toujours aussi dangereux et ils le montrèrent dès le deuxième tiers-temps en insistant sur de multiples rebonds qui leur donnèrent l'avantage après de nombreuses parades du gardien spinalien. Ce n'était que partie remise puisque le public spinalien comme au plus grand soir faisait office de sixième homme sur la glace et les chants redoublaient d'intensité. Vorel était même acclamé sur un superbe retour pour bloquer un attaquant adverse. Les Dauphins irrésistibles pouvaient profiter des larges supériorités numériques offertes par des Dijonnais devenus beaucoup plus rugueux, un aveu d'impuissance... Cette même supériorité qui permet à Epinal d'égaliser par un tir titanesque de Vorel dévié en lucarne par le magicien tchèque, Karel Kadlec. Une révolte qui sonnait le glas des ambitions dijonnaises. Les Spinaliens appuyaient sur le champignon. Neckar qui voyait les palets pleuvoir de toute part tentait d'en stopper un à l'arrière de sa cage, mais il était déjà de retour sur la crosse de Trebaticky. Neckar de retour à son poste n'eut plus le temps de réagir face au lancer lifté en lucarne de Roman Trebaticky. Les Spinaliens assommaient le tiers intermédiaire par un nouvel assaut de la première ligne. Chassard, spécialiste du contournement de la cage adverse, glissa le puck dans un trou de souris, au nez et à la barbe du même Neckar. Les Spinaliens avaient enflammé la patinoire et sortaient sous les vivas de leurs supporters enchantés par une équipe enfin démonstratrice de tous ses talents cachés jusqu'alors.

La dernière partie de la rencontre vit les Spinaliens attendre la réaction de leur adversaire. Labat vit là l'occasion de faire étalage de ses qualités. Dans un dernier élan, les Ducs réussissaient à réduire le score, mais Trebaticky, une nouvelle fois, se chargeait de redonner le double et précieux avantage des Dauphins. Résignés et sous la pression d'une foule debout en train de chanter et d'acclamer les Dauphins, Daniel Maric, coach de Dijon, ne faisait pas sortir Neckar en fin de rencontre après un temps mort.

Dépités, les Dijonnais sortaient la mine déconfite après un grand match de leur part, tout de même. Mais la vague spinalienne déjà encensée à Strasbourg, la semaine passée, comblait enfin ses supporters à la maison après une longue période de disette collective. Le secret ? Quelqu'un au centre devant le but tout simplement... Sans oublier, évidemment, un gros match des arrières et du gardien, qui sont tout de même à l'origine du résultat. Le déplacement en terre nantaise, samedi prochain, s'annonce passionnant.

Compte-rendu Frédéric Lallevée

 

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