Grenoble - Reims (16 janvier 2002)

 

Match comptant pour la vingt-neuvième journée (première journée de la troisième phase) du championnat Elite 2001/2002

Superbe affiche à la patinoire d'agglomération pour entamer cette troisième phase décisive : les Brûleurs de Loups recevaient en effet le leader, les Flammes Bleues de Reims. Et l'enjeu était de taille pour les Grenoblois : en cas de victoire, ils rejoindraient leurs adversaires du jour ainsi que les Rouennais et les Amiénois en tête du classement ! Mais l'obstacle était énorme puisqu'en quatre rencontres cette saison, les Rémois s'étaient imposés trois fois contre un maigre match nul décroché en Champagne lors de la première phase. Du côté rémois, il s'agissait de se rassurer après plusieurs contre performances consécutives ayant fait fondre comme neige au soleil leur avance en fin de deuxième phase.

Les Rémois se présentaient au complet alors que les Grenoblois, qui revenaient d'un long déplacement à Anglet lundi, devaient se passer une nouvelle fois de Patrick Rolland sans compter les absences longue durée de Deschaume et Gachet. Les Brûleurs de Loups entamaient la rencontre avec une détermination qui faisait plaisir à voir. Terminées les longues tergiversations en début de match : Reims ne voyait pas le palet et Benoît Bachelet trouvait l'ouverture en finesse devant Hätinen après avoir débordé la défense rémoise avant même le premier tour de l'horloge. Des débuts idéaux qui reflétaient l'enthousiasme grenoblois en ce début de match. Les Brûleurs de Loups remportaient les duels, prenaient le jeu à leur compte, pilonnaient Hätinen et c'est justement que Benoît Bachelet, bien servi par Podlaha derrière la cage, trouvait l'ouverture pour la deuxième fois de la soirée d'un tir croisé parfaitement ajusté. 2-0 après sept minutes, on se disait que Grenoble n'allait pas pouvoir continuer à ce rythme-là et que Reims allait forcément réagir. Et effectivement après 10 minutes de jeu, les Brûleurs baissaient le pied et les rémois se permettaient quelques incursions dans le camp grenoblois. Et c'est finalement sur un coup du sort qu'ils allaient revenir au score : sur un tir de près d'Aimonetto, Goetz faisait l'arrêt mais ne maîtrisait pas la rondelle qui glissait tout doucement dans ses propres filets. À 2-1, le match était relancé même si c'était contre le cours du match. Mais les Brûleurs de Loups allaient pouvoir compter une nouvelle fois sur leur capitaine exemplaire pour reprendre les devants : Benoît Bachelet s'emparait de la rondelle dans sa zone défensive, plaçait une accélération dont il a le secret, débordait la défense rémoise et ajustait Hätinen de près ! Un chef d'œuvre synonyme de coup du chapeau pour le capitaine grenoblois et tout cela... en moins d'un tiers-temps, s'il vous plaît !

Avec une avance de deux buts à la fin du premier tiers (3-1), les Brûleurs de Loups pensaient peut-être avoir fait le plus dur et commencèrent le deuxième tiers sur un rythme beaucoup plus lent. Peut-être voulaient-ils gérer, peut-être ressentaient-ils la fatigue de leur déplacement à Anglet après la débauche d'énergie du premier tiers, toujours est-il que la rigueur n'était plus grenobloise. Et face à Reims ça ne pardonne pas : sur un 2 contre 1, Rousu et Orsolini se jouaient de Maynard et trompaient Goetz sans aucune difficulté : 3-2. Les Dauphinois s'en tiraient ensuite sans dommage sur un break de Rousu qui tirait à côté, Goetz ayant bien fermé son angle. Quelques minutes plus tard, c'est Podlaha qui ratait une énorme occasion, tout seul devant Hätinen. Puis ce fut Vuoti qui manquait sa reprise sur un rebond laissé par Hätinen suite à un tir de Suvanto alors que la cage était vide. Des occasions manquées que les Grenoblois allaient très vite regretter. Les Flammes Bleues se remirent à croire en leurs chances et comme les Brûleurs de Loups ne réagissaient toujours pas, on pouvait craindre le pire côté grenoblois. Et il vint sur une action anodine : engagement en zone défensive de Grenoble gagné par Aimonetto qui laissait derrière à Marcelle dont le tir instantané de la bleue faisait mouche. 3-3, tout était à refaire pour Grenoble, les Flammes étaient parvenues à refaire leur retard en un tiers-temps face à des Grenoblois en dedans.

Le troisième tiers débuta sur un faux rythme : aucune des deux équipes ne semblait vraiment vouloir prendre des risques et le match avait beaucoup perdu en intensité. Les Brûleurs de Loups essayaient bien de prendre le jeu à leur compte mais les passes étaient peu inspirées et Hätinen n'était guère menacé sauf sur une incursion de Podlaha qui passait devant le gardien rémois mais... croisait trop son tir. Alors qu'on entrait dans les dix dernières minutes, la rencontre était bloquée et on sentait qu'un détail pouvait tout faire basculer. Et finalement ce fut par le jeu des prisons que le sort du match allait ce jouer : Laflamme écopait d'une pénalité pour avoir retenu un joueur grenoblois dans les bandes. C'était l'occasion idéale pour Grenoble. D'autant plus qu'après 1'30" de supériorité stérile, c'est Guennelon qui à son tour était envoyé en prison par M.Durand. Trente secondes de double avantage numérique pour Grenoble qui allait finalement marquer à la... 29ème seconde par devinez qui ? Benoît Bachelet bien sûr ! Quatrième but pour le capitaine grenoblois dans une forme... olympique. Le but de la libération puisque dès cet instant, les Grenoblois allaient retrouver leur allant bien décidés à ne pas dilapider leur avance cette fois. Et comme quelques minutes plus tard, c'est Bruno Maynard qui transperçait Hätinen d'un puissant slapshot, la victoire ne pouvait plus échapper à Grenoble. Reims sortait Hätinen dans les derniers instants du match, Suvanto trouvait le poteau, Podlaha ratait trois fois la cage vide mais peu importe, l'essentiel était acquis : Grenoble battait Reims pour la première fois de la saison devant un public aux anges !

Ce match ne s'est finalement pas joué sur grand chose. Grenoble s'est fait peur en dilapidant un avantage rapidement acquis et en se montrant beaucoup plus hésitant sur la deuxième moitié du match (la fatigue d'Anglet ?) Sur le plan individuel, un joueur a éclaboussé de sa classe ce match : c'est bien sûr l'international Benoît Bachelet avec quatre buts à son actif, tout comme Podlaha lundi à Anglet. La deuxième ligne avait pris la relève de la première pour enchaîner les victoires. Toujours est-il que cette victoire fait énormément du bien au moral mais aussi sur le plan comptable. En effet, alors qu'il ne reste qu'une journée avant la trêve olympique, quatre équipes se partagent le fauteuil de leader du championnat : Reims, Amiens, Grenoble et Rouen ! Qui a dit que ce championnat n'était pas passionnant ?

Compte-rendu signé Christophe Laparra

 

Grenoble - Reims 5-3 (3-1, 0-2, 2-0).

Arbitrage de M. Durand assisté de M. Velay et M. Carlin

3021 spectateurs

Pénalités : Grenoble 6', Reims 14'.

Évolution du score :

1-0 à 00'55" : B. Bachelet assisté de Vuoti et Pouget

2-0 à 07'37" : B. Bachelet assisté de Podlaha et Vuoti

2-1 à 15'28" : Aimonetto assisté de Carrara

3-1 à 17'09" : B. Bachelet assisté de Bonnard

3-2 à 24'24" : Orsolini assisté de Rousu et Zwikel

3-3 à 33'38" : Marcelle assisté de Aimonetto

4-3 à 55'52" : B. Bachelet assisté de Vuoti et Suvanto (double sup. num.)

5-3 à 57'11" : Maynard assisté de Guillemard et Vuoti

 

Grenoble

Gardien : Arnaud Goetz

Défenseurs : Simon Bachelet - Christian Pouget ; Jean-François Bonnard - Roland Fougère ; Christian Elian - Bruno Maynard. 

Attaquants : Josef Podlaha - Benjamin Agnel - Sébastien Oprandi ; Arto Vuoti - Benoît Bachelet - Harri Suvanto ; Thomas Bergamelli - Franck Guillemard - Xavier De Murcia.

Remplaçants : Fabrice Agnel (G), Marc Billieras, Nicolas Antonoff, Philippe Guers.

Absents : Patrick Rolland, Stéphane Gachet et Laurent Deschaume (blessés).

Reims

Gardien : Markus Hätinen

Défenseurs : Christophe Marcelle - Daniel Laflamme ; Nicolas Pousset - Mathieu Bouché ; Gérald Guennelon - Vincent Bachet.

Attaquants : Romain Carrara - Richard Aimonetto - Yven Sadoun ; Miikka Rousu - Jonathan Zwikel - Lionel Orsolini ; David Ribanelli - Anthony Mortas - Loic Sadoun.

Remplaçants : Maxime Godefroy (G), Mickaël Brodin, Gaël Guilhem, Francis Ballet.

 

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