Tours - Dijon (20 octobre 2001)

 

Match comptant pour la cinquième journée du championnat de division 1 2001/2002

La soirée commence sous le numéro déguisé un peu kitsch de Cruella-Patricia (Bacquet) pour mettre de l'ambiance façon Halloween : mmmmh, pas toujours de bon goût mais passons. C'est sans doute ce qui a dû impressionner des Ducs dijonnais emmenés par d'anciennes gloires tourangelles dont Neckar (d'après ce que j'ai cru comprendre) et Gassiot.

Le premier tiers commence sur un rythme élevé pour les deux équipes avec de bonnes occasions de part et d'autre ; on pourra remarquer la prestation de la nouvelle recrue de Tours donc, Skokan, auteur d'un très bon match. Pas un gros physique mais apparemment très rapide et très technique. Il s'illustre par une belle occasion à 3'10" à laquelle répondent les Dijonnais par plusieurs tirs sur Hiadlovsky qui laisse des rebonds toujours dangereux. Et puis, premier coup de théâtre, Hiadlovsky choisit une mauvaise solution de relance pour sa défense (d'ailleurs, il a souvent des choix très déroutants pour ses coéquipiers en cherchant à nous faire des relances à la Barthez, directement aux attaquants, mais que d'erreurs et de relances approximatives !), il se déchire un peu et Gassiot ne laisse pas une telle occasion lui échapper. 0-1 à 4'42". Coup de froid.

Le premier tiers se poursuit sur une phase assez brouillonne où le jeu se durcit un peu. Les Tourangeaux cherchent la solution à la bleue avec des frappes lointaines mais Neckar, auteur d'un super match, se régale. Dijon possède aussi de bonnes phases d'attaque et profite du mauvais placement et d'erreurs grossières de la défense tourangelle pour inquiéter Hiadlovsky qui parvient quand même à tenir la baraque. Saint-Denis se procure une belle occasion, mais à chaque fois, l'attaque tourangelle bute sur Neckar encore lui, qui sera d'ailleurs légèrement blessé au poignet sur un contact, ce qui provoquera un petit break de quelques minutes. Fin du premier acte.

Dans le deuxième tiers, Tours se rue de nouveau à l'attaque et s'expose aux contres dijonnais. Il faut un fabuleux plongeon de Renou combiné à l'adresse de Hiadlovsky pour ne pas encaisser un but sur un break-away dijonnais. Les Diables cherchent toujours la solution de loin (Pulscak à 24'40", Goldman ne peut reprendre le rebond) car Dijon évolue bien regroupé devant ses cages. Pourtant, Tours est très souvent en supériorité numérique mais, comme dans le troisième tiers, sans être vraiment efficace. Le palet circule autour et derrière la cage : à la passe à dix, Tours est vainqueur sans problème... Le jeu n'est pas désagréable à voir et le match est assez correct dans l'ensemble, l'arbitrage d'un niveau correct lui aussi. Fin du deuxième acte, aucun but... C'est pas gagné !

Comme dans les deux autres périodes, la troisième commence par une domination des Diables (Stastny, Goldman, Skokan) avec parfois de belles combinaisons avortées par un Neckar survolté et franchement impressionnant par sa rapidité et sa confiance. Les supériorités numériques tourangelles s'enchaînent dont une 2'+2' aussi stérile que les précédentes. Et puis, le dénouement. Millette demande un temps mort, Vandecandelaere exhorte le public à soutenir son équipe, enfin une ambiance qui ressemble aux grands matches que l'on a connu ici. Les Diables imposent une grosse pression sur la cage de Neckar et après un premier tir de Pulscak, repoussé par le portier, Stastny en embuscade glisse le palet sous la jambière du gardien.

Délivrance, liesse, joie, embrassades, Hiadlovsky qui monte sur sa cage et enfile son casque à l'envers... Il est vraiment fantasque ce gardien : outre ses relances curieuses, il nous gratifie de petits plongeons spectaculaires : lors d'une pénalité différée, il quitte sa cage pour céder sa place à un joueur supplémentaire, mais Dijon parvient à se dégager par un tir à mi-hauteur, l'arbitre siffle bien sûr et notre gardien s'envole presque à l'horizontale pour attraper le dégagement ! Curieux ; ça contraste beaucoup avec l'image habituelle des gardiens calmes, concentrés sur leur jeu et faisant abstraction de tout ce qui peut les déconcentrer.

C'est LA première victoire de Tours sur sa patinoire et de la saison tout court. Une victoire qui fait plaisir aux joueurs, aux spectateurs.

Juste un truc : la photo de groupe au centre de la patinoire, à la fin du match, avec des allures de victoire du championnat, est un peu "déplacée" : je mettrais bien un petit bifton qu'on la verra dans la Nouvelle République lundi...

Dijon ne méritait peut être pas de perdre mais Tours n'a pas volé sa victoire (oui je sais, c'est un peu contradictoire...), un résultat logique cependant où les Diables n'ont jamais baissé les bras mais font preuve comme toujours de carences défensives...

Compte-rendu signé E. O'Grady

 

Tours - Dijon 2-1 (1-1, 0-0, 1-0)

Arbitres : MM. Catarino, Magdalena, Leszko. 1300 spectateurs environ.

Pénalités : Tours 8' ; Dijon 22'.

Evolution du score

0-1 à 04'42" : Gassiot

1-1 à 15'58" : Goldman assisté de Simak et de Supuka (sup. num.)

2-1 à 59'43" : Stastny assisté de Pulscak

 

 

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