Rouen - Anglet (8 septembre 2001)
Match comptant pour la première journée du championnat Elite 2001/2002
Les Dragons ont quitté la saison à la première place, ils entament la seconde en retrouvant la place de leurs prestigieux prédécesseurs. Du coté rouennais, il n'y a plus de blessé et c'est l'équipe type qui est aligné par Guy Fournier. Chez les Basques, il manque un trio d'attaque. L'Espagnol Izaguirre, Antoine Amsellem et le Polonais Garbocz n'ont pas été du voyage.
Ces absences perturbaient Karlos Gordovil au point de ne pas aligner au coup d'envoi les six joueurs qu'il avait annoncés sur la feuille de match. Heureusement, ses joueurs annihileront cette infériorité de banc mineur (2'15). Comme tout au long du match, le jeu allait être coupé par de très nombreuses pénalités. Toutes ces sanctions empêchaient les deux équipes de véritablement entrer dans la partie et de créer du jeu. Les chances de but à peu près équivalentes de part et d'autre, avaient uniquement lieu sur ces jeux de puissance. Bien souvent, les joueurs échouaient à cause d'un dernier geste imprécis. Si un but avait été inscrit dans ce tiers, il aurait été dû plus à un coup de poker qu'à la domination d'une des deux équipes (0-0 à 20'00).
Pourtant, dès qu'ils en avaient l'occasion, les acteurs de cette rencontre patinaient vite et le rythme était très soutenu à l'image des sorties de zone impeccables de l'Hormadi ou des rushes normands. En fait, il fallait un but pour donner un peu plus de "gnac" à la partie. Cette aubaine allait parvenir à la fin d'un jeu à quatre contre quatre libérant les espaces. Cet espace libre, Eric Doucet en profitait esseulé au second poteau. Il reprenait à la volée un lancer contraint, qui prit un fort rebond derrière la cage angloye, au point de revenir sur la droite d'Eric Raymond (1-0 à 28'12). Une minute plus tard, Géraud Maréchal eu l'occasion d'égaliser sur un lancer de pénalité mais Phil Groeneveld démontrait tout son talent sur cet exercice périlleux (29'14). Le jeu était toujours haché par de nombreuses fautes. A ce petit jeu les Normands étaient les plus sanctionnés. A quatre contre trois, ils allaient laisser filer Géraud Maréchal une seconde fois. L'ailier fit un festival en bernant sur la gauche la défensive rouennaise, avant de revenir dans un style chaloupé vers Phil Groeneveld, qui ne pouvait exercer le moindre geste sur l'envoi balayé recentré de l'ex-Amiénois (1-1 à 33'51). Les Dragons ont mis du temps à se ressaisir. Raphaël Larrieu fut même à deux doigts de marquer (37'32). Un peu trop confiant et sans Jean-Christophe Filippin au cachot pour dix minutes, l'Hormadi oubliait sa rigueur défensive. Face à la première ligne d'en face ça ne pardonnait pas. Simon Lacroix trouvait Eric Doucet qui s'amenait seul sur le coté gauche face au gardien. Le capitaine rouennais d'un petit coup du poignet envoyait la rondelle dans les filets des "verts" (2-1 à 38'04). C'était un but "assassin" car acquis légèrement contre le cours du jeu qui voyait les visiteurs prendre un peu d'ascendant sur leurs hôtes. L'Hormadi de Bob Ouellet ne s'en remettra pas. Déçus et désorganisés, ils encaissèrent aussitôt quasiment le même but. Cette fois c'était Jean-François Jodoin qui se trouvait à la conclusion d'un excellent mouvement collectif après deux passes entre Alain Vogin et Simon Lacroix (3-1 à 39'29). C'était deux mauvais buts car encaissés coup sur coup et en toute fin de tiers.
Les joueurs de Karlos Gordovil remontaient sur la glace mais semblaient moins entreprenants. Bob Ouellet avait bien du mal à trouver des coéquipiers à sa hauteur. Sur un avantage numérique qui aurait pu les replacer, les Basques ne se créaient rien de bon. Et quand ce fut aux Rouennais de jouer une attaque à cinq, les vice-champions craquaient une nouvelle fois. Suite à une splendide passe transversale, Franck Pajonkowski trouvait devant la cage Daniel Carlsson à la déviation victorieuse (4-1 à 48'28). Ce même Daniel Carlsson qui, quelques dizaines de secondes plus tard, se faisait expulser par l'arbitre (49'42). Pendant les cinq minutes de supériorité numérique qui lui étaient allouées, l'Hormadi réagissait sentant que c'était sa dernière chance dans cette partie. Phil Groeneveld fut impérial pendant ce temps de jeu. Le meilleur gardien de la saison dernière réalisait prouesses sur prouesses. Il avait décidé qu'aucun palet ne passerait... Il venait de réaliser un superbe arrêt de la mitaine, un peu déconcentré par ce superbe acte, il fut convaincu que l'arbitre allait siffler (avait sifflé ?) une remise en jeu. Le gardien jetait le caoutchouc sur la glace alors que l'arbitre n'entreprit aucun sifflement. Pendant ce temps, David Dostal faisait le tour de la cage et fut tout heureux de retrouver le palet sur son chemin. En voyant l'arbitre lui faire signe de jouer, le Tchèque lançait dans le but vide (4-2 à 51'54). Les supporters d'Anglet reprirent espoir surtout quand une nouvelle pénalité handicapait les Rouennais (55'13). Avec beaucoup d'abnégation à l'image de Franck Pajonkowski redescendu en défense depuis l'expulsion de Daniel Carlsson, les Dragons tuaient leur neuvième pénalité de la soirée (57'13) ! Karlos Gordovil demandait tout de même un temps mort pour faire sortir son gardien (58'38). Les champions de France en titre résistaient et Guillaume Besse profitait d'un palet bien dégagé pour fermer la marque à 5-2 (59'24).
Compte-rendu signé Thierry Frechon
Rouen - Anglet 5-2 (0-0, 3-1, 2-1).
Arbitres : M. Bachelet assisté de M.Hauchart et M.Lesko.
Pénalités : Rouen 47' (8', 10', 29'), Anglet 38' (22', 14', 2').
Évolution du score :
1-0 à 28'12" : Doucet (inf.num.) assisté de Vogin et Riihijärvi.
1-1 à 33'29" : Maréchal (sup.num.) assisté de Daramy.
2-1 à 38'04" : Doucet assisté de Lacroix et Jodoin.
3-1 à 39'29" : Jodoin assisté de Vogin et Lacroix.
4-1 à 48'28" : Carlsson (sup.num.) assisté de Pajonkowski et Paradis.
4-2 à 51'30" : Dostal (sup.num.).
5-2 à 59'24" : Besse (cage vide) assisté de Jodoin.
Rouen
Gardien : Phil Groeneveld (Remplaçant : Paul Charret).
Défenseurs : Jean-François Jodoin - Heikki Riihijärvi ; Patrice Bellier - Allan Carriou ; Daniel Carlsson - Geoffroy Bessard du Parc.
Attaquants : Éric Doucet - Alain Vogin - Simon Lacroix ; Franck Pajonkowski - Daniel Paradis - Guillaume Besse ; Thomas Bussat - Alexis Billard - Aram Kevorkian.
Anglet
Gardien : Éric Raymond (Remplaçant : Guillaume Drouot).
Défenseurs : Grégory Dubois - Miroslav Smidriak ; Jean-Christophe Filippin - Aymeric Gillet ; Nicolas Courally - Vesa Lahtinen.
Attaquants : David Dostal - Robert Ouellet - Dominic Ducharme ; Stanislas Solaux - Xavier Daramy - Géraud Maréchal ; Jérôme Patard - Raphaël Larrieu - Pierre-Hervé Coulombeix.