Mulhouse - Reims (8 septembre 2001)

 

Première journée du championnat Elite 2001/2002

Pour ce premier match de Mulhouse en Elite, on aurait pu s’attendre à plus d’affluence face à un candidat déclaré au titre. Les deux effectifs ne sont pas au complet (manquent Aimonetto et Marcelle pour Reims, Galmiche, Trebaticky et Boman pour Mulhouse).

Le match commence tambour battant. Reims asphyxie Mulhouse par un pressing haut, très haut. Les Scorpions s’arc-boutent devant leur portier, attendant le moment propice pour le contre, subissant pénalités plus et moins justifiées. Ce contre arrive au bout de quinze minutes par l’intermédiaire de Juraj Faith et a pour conséquence de couper l’élan des Flammes Bleues, Mulhouse se réveille un peu.

Le deuxième tiers fige de nouveau toute velléité rémoise. à sa sortie de prison, Coqueux part de la ligne bleue en face-à-face contre Hätinen qui s’incline de nouveau. Orsolini redonne presqu’aussitôt de l’espoir à son équipe lors d’un powerplay bien réglé. Mulhouse temporise alors, Reims s’endort, oublie ses automatismes, la période s’équilibre. L’ambiance est tendue, beaucoup d’échauffourées auxquelles Reims est coutumier, mais les Scorpions ne laissent pas leur part non plus.

On voit mal dans ce cas comment les Rémois vont venir à bout d’un adversaire déjà relativement discipliné. Deux erreurs "de jeunesse", d’inattention, vont redonner du tonus à Reims, qui n’en mène pas large dans les cinq dernières minutes, mais la défense tient, elle aussi.

La prolongation ne va pas durer longtemps, le temps pour chacun des deux protagonistes d’inquiéter une fois le portier adverse. à ce jeu, Rousu tente une première feinte sur Lhenry, qui repousse et voit le palet rebondir sur sa jambière puis passer dans un trou de souris dans le but. Reims a eu chaud...

Pour un premier match, Reims possède de nombreux automatismes, les capacités techniques des joueurs sont déjà bien rodées, ce qui semble normal quand on sait que seul Rousu est arrivé à l’intersaison.

Mulhouse a bien travaillé sa défense depuis la reprise, mi-août, et il ne sera pas facile de tromper Lhenry. Il est dommage, par contre, que les talents offensifs des Scorpions ne soient pas plus utilisés que cela : beaucoup de contres, mais pas tellement d’actions réellement collectives dans la zone adverse, hormis les powerplays. Pourtant, on sent chez Pazak, Croz ou Määttä de bonnes pré-dispositions.

à signaler que Reims sait toujours aussi bien "tourmenter" un match... Il faudra éviter à Mulhouse de répondre systématiquement, surtout quand leur portier décide d’y participer.

Les meilleurs joueurs du match :
Mulhouse : Coqueux, Bilbao et Määttä.


Reims : Orsolini, Mortas et Zwikel.

 

Commentaires d'après-match (dans L'Alsace)

Lionel Bilbao (capitaine de Mulhouse) : "Il y a un bon potentiel. Ce n'est pas évident de gérer 14 nouveaux joueurs. Nous avons déjà eu la chance de jouer six matches amicaux, mais cela va prendre du temps. Je compare l'équipe à Anglet de l'an passé où il n'y avait pas énormément de talents purs, mais une très bonne mentalité de groupe. Notre prestation face à Reims est positive pour un promu face au favori du championnat. Nous avons su hausser notre niveau de jeu et résister un bon moment. Il faut qu'on se conditionne pour mettre en place un jeu agressif dans le bon sens du terme. Les joueurs de Reims ont dit que nous étions chiants à jouer, c'est bien. [...] J'ai été énormément déçu par la tournure des événements qui m'ont fait changer d'horizons alors que ce n'était pas prévu. Je ne vais pas à Anglet avec un esprit de revanche mais d'amertume et une victoire là-bas me ferait énormément plaisir. Mulhouse me plaît bien, même si ça change car il n'y a pas la plage, mais il faut faire la part des choses. Comme à Anglet, je retrouve un club assez famille animé par des passionnés. Cela se ressent dans l'état d'esprit de l'équipe. Il faut garder les pieds sur terre et rester à l'écart de la politique du star system."

 

Mulhouse - Reims 3-4 après prolongation (1-0, 2-1, 0-2, 0-1)
Samedi 8 septembre 2001 à la patinoire de l'Illberg.
Arbitrage de M. Durand assisté de MM. Gremion et Velay. 600 spectateurs.
Pénalités : Mulhouse 32' (14', 12', 6'), Reims 28' (8'+10', 6', 4').

Évolution du score :
1-0 à 15'30" : Faith assisté de Coqueux (sup. num.)
2-0 à 21'18" : Coqueux assisté de Pazak
2-1 à 23'49" : Orsolini assisté de Zwikel et Bachet (sup. num.)
3-1 à 32'37" : Lehmusvuori assisté de Faith (sup. num.)
3-2 à 47'37" : Mortas assisté de L. Sadoun et Guennelon
3-3 à 54'04" : Rousu assisté d'Orsolini et Zwikel
3-4 à 60'54" : Rousu
 

Mulhouse

Attaquants :
Juraj Faith - Olivier Coqueux (A) - Miroslav Pazak
Tuomo Määttä - Lionel Bilbao (C) - Arnaud Vaillant
Vincent Bringuet - Étienne Croz - Julien Aubry puis Maximilien Lageard

Défenseurs :
Thomas Duménil - Ari Lehmusvuori
Andreas Karlsson - Lilian Prunet (A)
Mika Ruokonen - Maximilien Lageard
Julien Hitze

Gardien :
Fabrice Lhenry

Remplaçant : Édouard Denis (G). Absents : Benjamin Galmiche (blessé), Roman Trebaticky (en attente de naturalisation), Johan Boman (blessé au pied).

Anglet

Attaquants :
Yven Sadoun - Mickaël Brodin - Romain Carrara
Lionel Orsolini - Jonathan Zwikel - Miikka Rousu
Loïc Sadoun - Anthony Mortas - Gaël Guilhem
David Ribanelli

Défenseurs :
Daniel Laflamme - Gérald Guennelon
Vincent Bachet - Nicolas Pousset
Mathieu Bouché

Gardien :
Markus Hätinen

Remplaçants : Maxime Godefroy (G), Gary Levêque, Wilfried Molmy. Absents : Christophe Marcelle, Richard Aimonetto (pubalgie).

 

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