France - Lituanie (16 avril 2001)

 

Match comptant pour la première journée des championnats du monde 2001 de division 1, groupe A.

Pour ses débuts en compétition officielle (c'est également le cas de Dermigny et Carriou), Nicolas Pousset est pénalisé dès la première minute. Cela donne l'occasion de voir quelque peu les Lituaniens à l'attaque, avec des déviations dangereuses de Steponaitis. Mais bien vite la rencontre reprend son cours normal et Andy Carson offre même une supériorité numérique aux Bleus qui n'en demandent pas tant. Philippe Bozon ne laisse pas passer l'opportunité d'ouvrir le score d'un tir de la bleue et de décrisper un peu les Français. De nouveau en infériorité (obstruction de Gras), ils se font pourtant une grosse frayeur lorsqu'un Lituanien dont le tir est repoussé par Patrick Rolland, rabat ensuite le palet de la main entre les jambes du gardien de Grenoble, titularisé à domicile. L'arbitre semble hésiter mais finit par refuser logiquement le but. Jusque là poussifs, les Bleus plient le match en trente secondes : Allard dévie un tir à ras glace de Dewolf dans la cage, puis, sur l'engagement, Bozon s'en va gagner son un contre un contre le faible gardien lituanien, Arunas Aleinikovas. La fin de tiers est un calvaire pour les Baltes, et Yven Sadoun lance Allard vers un nouveau but. Même en ayant vraiment pris leur temps pour se mettre en jambes, les Français bouclent la première période sur le score confortable de 4-0.

De retour sur une glace qu'ils trouvent un peu molle selon les premières impressions de Philippe Bozon, les Bleus retombent dans un faux rythme, et sont immédiatement punis par une contre-attaque lituanienne arrêtée par Rolland mais qui débouche sur une pénalité de Bachet pour retenir. Les Baltes ne sont plus en mesure de se montrer inquiétants, même en avantage numérique, et les Bleus jouent de mieux en mieux. Laurent Gras fait le tour de la cage et voit l'ouverture, surprenant un Aleinikovas peu présent. Celui-ci se rattrape toutefois en remportant un duel contre Meunier sur l'action suivante. En fin de tiers, les Lituaniens, qui parviennent quand même à construire une action quand la France se relâche, se contentent ensuite d'accumuler les dégagements interdits jusqu'à la sirène.

En début de troisième période, le jeune défenseur de 20 ans, Kieras, doit quitter la glace, blessé au genou, et Bachet ajoute un sixième but d'un tir de la bleue. A dix minutes de la fin, les Lituaniens profitent des dernières secondes d'une pénalité contre Aimonetto pour obstruction pour sauver l'honneur : Rolland repousse un premier tir de Katulis, mais Gras ne peut contrôler le palet sur le rebond, alors parfaitement exploité par Steponaitis. Les Français tardent avant de mettre un septième but : à quatre minutes de la fin, Besse déborde et revient dans l'enclave, laissant un palet gagnant à Christian Pouget, qui sera élu meilleur joueur du match devant son public. Le rythme offensif s'accélère alors, mais sans plus de succès.

7-1, c'est un moindre mal au vu de l'écart entre les deux adversaires. La France est entrée en matière en douceur mais sans faillir, et devra attendre une opposition plus forte pour mieux se jauger. Quant à la Lituanie, elle a passé l'essentiel de son temps à dégager son camp, mais a néanmoins tenté par moments de construire, chaque fois qu'elle a perçu un moment de flottement chez les Français. Les Baltes ont bien tenu le score alors qu'ils auraient pu accuser le coup après le premier tiers. Il faudra qu'ils gardent le même esprit pour espérer créer la surprise et se maintenir. Reste le problème de l'ultime rempart : malgré sa taille, Aleinikovas n'a rien d'une muraille, et le trio de très jeunes gardiens lituaniens se prépare certainement à des soirées difficiles.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

France - Lituanie 7-1 (4-0, 1-0, 2-1)

Arbitre : Andy Carson assisté de Pal Garsjö et Andy Schäfer. 3500 spectateurs.

Pénalités : France 10' (6', 2', 2'), Lituanie 10' (4', 2', 4').

Tirs : France 50 (14, 14, 22), Lituanie 21 (8, 7, 6).

Evolution du score :

1-0 à 04'00" : Bozon assisté de Carriou et Pouget (sup. num.)

2-0 à 15'36" : Vogin assisté de Dewolf et Allard

3-0 à 16'03" : Bozon assisté de Carriou et Pouget

4-0 à 18'08" : Allard assisté de Vogin

5-0 à 32'08" : Gras assisté de M. Rozenthal (sup. num.)

6-0 à 43'28" : Bachet assisté de Besse

6-1 à 50'04" : Steponaitis assisté de Katulis (sup. num.)

7-1 à 56'24" : Pouget assisté de Besse et Allard

France :

Gardien : Patrick Rolland.

Défenseurs : Allan Carriou - Vincent Bachet ; Denis Perez - Nicolas Pousset ; Baptiste Amar - Sébastien Dermigny ; Karl Dewolf - Jean-Christophe Filippin.

Attaquants : Philippe Bozon - Christian Pouget - Guillaume Besse ; Richard Aimonetto - Laurent Meunier - Yorick Treille ; Maurice Rozenthal - Laurent Gras - François Rozenthal ; Yven Sadoun - Alain Vogin - Pierre Allard.

Entraîneur : Heikki Leime.

Lituanie :

Gardien : Arunas Aleinikovas.

Défenseurs : Arturas Katulis - Rolandas Aliukonis ; Algis Lukenskas - Dangyras Rimkus ; Vadimas Jakuta - Vytautas Lukocevicius ; Andrius Kaminskas - Mindaugas Kieras.

Attaquants : Arturas Svedavicius - Dalius Vaiciukevicius - Darius Lelenas ; Dmitrij Bernatavicius - Darius Pliskauskas - Erikas Steponaitis ; Andreï Simankov - Tomas Kaminskas - Vladimir Fishchev ; Sarunas Kuliesius - Martynas Slikas - Egidijus Bauba.

Entraîneur : Senin.

Meilleurs joueurs du match : Christian Pouget et Erikas Steponaitis.

 

Les autres matches :

Mis en selle par d'excellents matches de préparation (sans leurs expatriés, ils ont enregistré deux victoires et un nul contre une Norvège elle aussi incomplète ; puis, au complet, ils ont partagé les victoires en Italie, s'imposant 8-2 à Varèse face à un adversaire privé des joueurs d'Asiago, de Milan, et de son gardien Rosati), les Danois se sont heurtés à une coriace opposition hongroise (5-3). A leur habitude, ces derniers ont prouvé qu'ils formeraient un adversaire difficile à jouer pour tout le monde. Ils ont pourtant bien mal commencé son tournoi puisque le gardien Norbert Berenyi a encaissé trois buts en quatre tirs avant d'être remplacé. Les Magyars sont remontés à 3-3 mais ont cédé en fin de match. Les Danois ont pu faire la différence grâce à leur jeu de puissance, inscrivant trois buts dans cet exercice. L'attaquant de Herning, Lasse Dagn, a inscrit un doublé et devra être ajouté à la liste des joueurs à surveiller.. L'autre rival sérieux des Français, la Pologne, a elle aussi conduit un train de sénateur contre les Pays-Bas, trop peu efficaces et indisciplinés, et finalement dominés 4-0. Tom Hartogs ne se faisait pas trop d'illusions sur les chances des siens le lendemain contre la France : << Nous essaierons de garder le score à 0-0 le plus longtemps possible. Mais déjà qu'on n'a pas pu marquer contre la Pologne, qu'est-ce que ça va être face à Huet ? >>

 

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